Macroéconomie
avril 01 2022

Toujours plus haut : le parcours du nouveau chef des placements de Gestion de Placements TD Inc.

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Le 1er novembre 2021, on annonçait qu’après une impressionnante carrière de 34 ans, Rob Vanderhooft, chef des placements de Gestion de Placements TD (GPTD), quittait son poste. On annonçait également que David Sykes, qui était alors directeur général et chef, Actions cotées, et membre du Comité de répartition des actifs de Gestion de patrimoine, entrerait en fonction à titre de chef des placements, GPTD le 1er avril.

Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, David continuera à faire partie de l’équipe de direction Actions cotées et à assumer des responsabilités de surveillance pour les solutions qu’il gère depuis de nombreuses années. Il n’exercera toutefois plus les fonctions de gestionnaire de portefeuille principal ni celles liées à la gestion quotidienne des solutions.

À propos de David
David Sykes s’est joint à GPTD en 1999. Depuis, ses contributions marquantes retentissent dans plusieurs secteurs de l’entreprise. Son impressionnant pedigree universitaire comprend un baccalauréat en commerce et un baccalauréat ès arts de l’Université Saint Mary’s, une maîtrise en politique, philosophie et économie de l’Université Oxford et une maîtrise ès sciences en relations internationales de la London School of Economics. Il détient également le titre de CFA.

Avant son entrée en fonction officielle, nous avons communiqué avec David pour discuter du chemin qui l’a conduit au poste de chef des placements et de ses expériences antérieures. Il nous a aussi fait part de ses réflexions sur l’économie et les placements dans le contexte actuel.

Tout d’abord, félicitations pour votre nomination au poste de chef des placements! À votre avis, est-ce que votre parcours vers le poste de chef des placements est typique dans le secteur?

Pour être honnête, je ne sais pas à quoi ressemble le parcours « typique », mais je ne pense pas que ça s’applique dans mon cas. J’ai grandi en Nouvelle-Écosse et mes parents ne travaillaient pas dans le secteur financier. Je ne viens pas d’une grande ville comme Toronto. Pour ce qui est de mon parcours universitaire, j’ai fait des études en sciences politiques, en philosophie et en sciences économiques; je n’ai pas de maîtrise en administration des affaires.

J’ai commencé à la TD il y a presque 25 ans et, petit à petit, j’ai gravi les échelons. Au début, j’étais dans les Services de détail. Après, je suis passé aux marchés de capitaux pour ensuite me retrouver à Gestion de Placements TD. En cours de route, je suis passé d’analyste junior, à analyste principal, à gestionnaire de portefeuille remplaçant, à gestionnaire de portefeuille et, plus récemment, à chef de l’équipe Traitement des actions. Dans tous ces postes, ce qui m’a le plus aidé, c’est ma curiosité. Je posais beaucoup de questions sur les marchés de capitaux, le financement pour les gouvernements, les grandes sociétés et les placements privés. J’ai toujours cherché à mieux comprendre les modèles d’affaires, les liens et le « comment » de toutes ces choses.

Selon vous, quel est le changement le plus important qui s’est produit dans le secteur des placements au cours de votre carrière?
Sans aucun doute, le changement le plus important est lié à la technologie. On peut maintenant accéder à l’information, aux données et aux nouvelles de façon instantanée. Ça permet de négocier et de prendre des décisions instantanément, partout au monde. Ça m’arrive souvent de rire en pensant à nos anciennes façons de faire, avant la technologie d’aujourd’hui.

Selon vous, quel est le plus grand risque pour l’économie mondiale aujourd’hui?
C’est difficile d’en choisir juste un, vu la nature complexe de l’économie. Mais je passe beaucoup de temps à réfléchir aux perspectives de croissance moindre et de faible croissance des bénéfices. Je crois que la mondialisation a grandement contribué à l’augmentation du commerce international, des avantages comparatifs et de l’accès à des centres de production plus efficaces. En gros, des régions éloignées du monde sont devenues locales. Tout ça a mené à une augmentation de la croissance, à une baisse des coûts et une augmentation des recettes des sociétés.

Par contre, vu les récentes tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, et maintenant le conflit en Ukraine, je crois qu’on pourrait connaître une période de démondialisation qui, à mon avis, pourrait se traduire par une plus faible croissance sur le plan global et des bénéfices. Dans une période comme celle qu’on vit, la sécurité devient cruciale. Par sécurité, je fais référence à la sécurité militaire, à la sécurité des chaînes d’approvisionnement, à la sécurité énergétique et à la sécurité liée à l’indépendance économique et technologique. Ce contexte poussera les pays à se tourner vers leurs ressources intérieures, ce qui se traduira par moins de coopération, moins de compréhension, moins d’échanges commerciaux et de plus faibles liens d’interdépendance.

Les dernières années ont sans aucun doute été un défi pour de nombreux investisseurs. Avez-vous de bons conseils à donner?
Oui. J’en ai un qui a vraiment fait ses preuves. Ça peut sembler cliché, mais il faut établir un objectif et un processus pour l’atteindre, et s’y tenir. Pour les placements, il faut regarder plus loin que demain ou la semaine prochaine. Il faut se fixer un objectif et un plan pour l’atteindre. Ma philosophie de placements consiste à trouver des sociétés qui ont un grand avantage concurrentiel, de solides perspectives de croissance et des bilans solides permettant de faire face aux fluctuations; des sociétés qui ont la capacité de générer des rentrées de fonds, de réinvestir pour la croissance future et de retourner une partie des revenus aux actionnaires. Le but, c’est que ces sociétés puissent le faire encore et encore, pour permettre une croissance composée. À mon avis, c’est la seule vraie façon d’investir.

Après des décennies de déceptions, est-ce que vous êtes toujours un partisan des Maple Leafs de Toronto?
Comme j’ai grandi en Nouvelle-Écosse, mon équipe était les Canadiens de Montréal. Mais, après avoir vécu 25 ans à Toronto, et maintenant que j’ai deux garçons qui jouent au hockey, je suis rendu partisan des Maple Leafs. Je dois admettre que ce n’est pas facile de suivre les hauts et les bas des Leafs. À Toronto, ce n’est pas toujours facile; on aime les équipes gagnantes. J’espère que ça ira bien pour l’équipe. Mais les résultats à venir de Gestion de Placements TD m’inspirent beaucoup plus confiance!