Connaissances en placement
mars 24 2025

Tirer les choses au clair en ce qui concerne le secteur des technologies

lecture de 5 min

Entrons directement dans le vif du sujet et clarifions ce qui se passe avec les droits de douane, le secteur des technologies et le repli du marché. Malgré les ventes massives des dernières semaines, Gestion de Placements TD Inc. (GPTD) n’a trouvé que peu de signes de détérioration des paramètres fondamentaux des sociétés dans le secteur des technologies. Bref, nous ne pensons pas que les droits de douane ont un impact sur les activités des sociétés technologiques. La plupart des géants de la technologie génèrent la majorité de leurs bénéfices au pays, mais ce qui est encore plus important, c’est que les services ne peuvent pas être tarifés et ne seront donc pas touchés.

Un ralentissement économique toucherait toutes les entreprises, mais nous croyons que les sociétés technologiques traverseraient la tempête mieux que la plupart des autres. Après tout, quelle est la probabilité que vous annuliez votre abonnement à Spotify ou qu’une entreprise annule son abonnement à Microsoft Office? Nous sommes de l’avis que le décrochage du secteur des technologies reflète la dynamique du marché, soit une rotation des grandes sociétés technologiques vers des secteurs moins sensibles à l’économie, et que celui-ci n’est pas représentatif des paramètres fondamentaux sous-jacents des entreprises. Le rythme des progrès technologiques ne fait qu’accélérer, ce qui, selon nous, devrait faciliter la croissance des sociétés technologiques.  

 

Ce qui compte

Maintenant que nous avons fait la lumière sur les répercussions des droits de douane et les raisons du récent délestage, nous pouvons examiner de plus près certains des facteurs de rendement les plus importants à surveiller dans le secteur des technologies.

 

Résumé des bénéfices des grandes sociétés technologiques : les mauvaises réactions à l’égard des cours sont-elles un indicateur de problèmes plus importants?

Les actions des géants de la technologie ont chuté de 5 % à 10 %¹ après que les résultats des entreprises d’infonuagique eurent déçu les attentes. Bien que ce type de nouvelles fassent les manchettes, il est important d’ignorer les perturbations à court terme et de se concentrer sur les résultats, qui, encore une fois, témoignent de solides paramètres fondamentaux. Les fournisseurs de services à très grande échelle ont ajouté 2,7 milliards de dollars de plus en revenus qu’au trimestre précédent², soit leur meilleur résultat à ce jour. Nous maintenons que l’infonuagique présente de solides facteurs favorables à long terme et que la croissance restera robuste pendant les années à venir. Des segments d’affaires de base comme Microsoft Office, Google Search, YouTube et Amazon Retail ont répondu aux attentes ou surpassé celles-ci, ce qui confirme que la croissance de ces sociétés est saine. D’après les états financiers, la croissance des revenus et des bénéfices s’est accélérée pour une deuxième année consécutive, pour s’établir à 16 % et à 45 %, respectivement, soit le triple de celle de l’ensemble du marché¹. En 2025, nous prévoyons que les revenus augmenteront d’un peu plus de 10 % et que les bénéfices enregistreront une augmentation d’environ 15 %.

 

Les dépenses en immobilisations se poursuivent, mais le taux de variation ralentit

Le thème constant a été que les grandes sociétés technologiques ont redoublé d’efforts en matière de dépenses en immobilisations pour répondre à l’accélération de la demande liée à l’intelligence artificielle (IA). Les montants en dollars sont énormes et dépassent de loin tous les programmes de dépenses en immobilisations de l’histoire : les cinq grandes sociétés technologiques (Alphabet, Amazon, Apple, Meta et Microsoft) devraient dépenser jusqu’à 350 milliards de dollars en 2025¹. Au-delà des manchettes, il convient de noter que la croissance des dépenses en immobilisations ralentit, passant de 58 % l’an dernier à 36 % en 2025¹. Nous nous demandons surtout s’il s’agit de dépenses productives visant à générer un rendement ou simplement une version de la course à l’espace dans le secteur privé.

Nous pensons que cette année sera le moment de vérité, car nous prévoyons plusieurs percées dans l’utilisabilité de l’IA pour les consommateurs et les entreprises. Du côté des consommateurs, Meta affiche déjà des gains dans ses principales applications qui utilisent l’infrastructure d’IA, ses revenus s’accélérant à 22 % en 2024³ et la promesse de mise en marché de plusieurs produits alimentés par l’IA cette année faisant bon augure. Microsoft offre de plus amples preuves de rendements tangibles liés à l’IA, avec un revenu annualisé de 13 milliards de dollars découlant des revenus tirés de l’infonuagique alimentée par l’IA, en hausse de 157 %4.

 

DeepSeek est une société importante, mais pas phare

DeepSeek a indéniablement fait progresser l’innovation en matière d’IA. Mais les progrès de la société ne représentent que l’une des dizaines d’étapes que franchissent les technologies émergentes au cours d’une année donnée. De nombreux articles ont été rédigés sur DeepSeek, et il n’est donc pas nécessaire de ressasser les faits. Nous estimons qu’il s’agit d’un changement positif et que la réaction initiale du marché pourrait ne pas avoir été correcte. Plutôt que de considérer DeepSeek comme une menace pour les marchés, nous pensons qu’il s’agit d’un moment « Spoutnik » qui a stimulé la concurrence technologique et qui a finalement profité à l’humanité grâce à l’accélération de l’innovation.


DeepSeek présente, selon nous, trois points à retenir :

  • le coût de mise en œuvre de l’IA diminuera;
  • les coûts réduits liés à l’IA mèneront à une adoption plus vaste; et
  • les fournisseurs de services à très grande échelle qui ont développé des systèmes d’IA et les sociétés de logiciels qui peuvent offrir des solutions d’IA en tireront profit.

 

Une bulle ou une occasion?

Il est trop facile (et paresseux) de revenir à l’Internet comme analogie pour notre époque, selon laquelle les dépenses en immobilisations importantes dans les infrastructures, l’euphorie infectieuse entourant une technologie révolutionnaire, la montée en flèche des évaluations sur les marchés publics et un éventuel effondrement ne seront pas suivis d’une véritable création de valeur (comme pour les grandes sociétés technologiques) avant une autre décennie. Nous sommes en profond désaccord avec cette optique. 

Nous pensons que le déploiement se fera par étapes, d’abord dans le domaine de la consommation, ce qui favorisera un engagement accru des consommateurs, le dégagement de tendances comportementales, un meilleur ciblage publicitaire ainsi qu’une meilleure monétisation. C’est déjà le cas pour des sociétés comme Meta et Alphabet. Dans le contexte des affaires, l’IA est souvent perçue comme le Saint-Graal, mais qu’est-ce qu’elle signifiera réellement pour le monde des affaires? Nous pensons que trois principaux résultats découleront de l’intégration de l’IA :

 

  • les employés deviendront plus productifs et accompliront plus de choses dans les mêmes délais;
  • certains postes changeront considérablement à mesure que l’IA arrivera à automatiser un éventail de tâches manuelles; et
  • les marges bénéficiaires des plus grandes sociétés augmenteront à mesure que les effectifs seront plus efficaces.

 

Dans l’ensemble, nous pensons que l’IA sera une bénédiction pour l’économie et le marché boursier à mesure qu’elle deviendra plus efficace et rentable.

¹ Source : Bloomberg Finance L.P. Données au 1er mars 2025.

² Source : Alphabet, Microsoft et Amazon. États financiers déposés en date du 1er mars 2025.

³ Source : Meta. États financiers déposés en date du 1er mars 2025.

⁴ Source : Microsoft. États financiers déposés en date du 1er mars 2025.

 

Réservé aux professionnels des placements institutionnels. Ne pas distribuer.

Les renseignements contenus dans le présent document ne servent qu’à des fins d’information. Ils proviennent de sources jugées fiables. Ces renseignements n’ont pas pour but de fournir des conseils financiers, juridiques, fiscaux ou de placement. Les stratégies fiscales, de placement ou de négociation devraient être étudiées en fonction des objectifs et de la tolérance au risque de chacun.

Le présent document ne constitue pas une offre destinée à une personne résidant dans un territoire où une telle offre est illégale ou n’est pas autorisée. Le présent document n’a été examiné par aucune autorité en valeurs mobilières ni aucun autre organisme de réglementation dans les territoires où nous exerçons nos activités et n’est pas enregistré auprès de ceux-ci.

Toute discussion ou opinion générale contenue dans ce document concernant les titres ou les conditions du marché représente notre point de vue ou celui de la source citée. Sauf indication contraire, il s’agit de points de vue exprimés à la date indiquée et ils pourraient changer. Les données sur les placements, la répartition de l’actif ou la diversification du portefeuille sont historiques et peuvent changer.

Le présent document peut contenir des énoncés prospectifs. Les énoncés prospectifs reflètent les attentes et les projections actuelles à l’égard d’événements ou de résultats futurs en fonction des données actuellement disponibles. Ces prévisions et projections pourraient s’avérer inexactes à l’avenir, car des événements qui n’ont pas été prévus ou pris en compte dans leur formulation pourraient se produire et entraîner des résultats sensiblement différents de ceux exprimés ou implicites. Les énoncés prospectifs ne garantissent pas le rendement futur et il faut éviter de s’y fier.

Solutions de placement mondiales TD représente Gestion de Placements TD Inc. (« GPTD ») et Epoch Investment Partners, Inc. (« TD Epoch »). GPTD et TD Epoch sont des sociétés affiliées et des filiales en propriété exclusive de La Banque Toronto-Dominion.

MD Le logo TD et les autres marques de commerce TD sont la propriété de La Banque Toronto-Dominion ou de ses filiales.

Contenu connexe