JONATHAN NEEDHAM : Bonjour et bienvenue à TDAM Talks FNB. Je m’appelle Jonathan Needham et je suis spécialiste des fonds négociés en bourse ou FNB pour Gestion de Placements TD ou GPTD. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de discuter d’un FNB tout à fait novateur créé par la TD, le FNB indiciel de chefs de file mondiaux des soins de santé TD. Pour m’aider à aborder le sujet, je reçois un invité spécial, Tarik Aeta, gestionnaire de portefeuille et analyste du secteur des soins de santé à GPTD.
Bonjour, Tarik. Je suis très heureux que vous soyez ici aujourd’hui. Personne n’est mieux placé pour discuter en profondeur du secteur des soins de santé et de notre nouveau FNB. Mais avant de commencer, pouvez-vous vous présenter et présenter votre parcours à la TD à nos auditeurs?
TARIK AETA : Oui. D’abord, merci, Jon, de me recevoir. Je me suis joint à GPTD directement après l’université, soit il y a environ neuf ans. J’ai eu la chance de participer au programme de rotation, qui était génial puisqu’il m’a donné l’occasion de travailler dans plusieurs secteurs de la Banque. Cela dit, fondamentalement, j’ai toujours été un rat de bibliothèque et je me passionne donc pour l’apprentissage et la recherche. Il y a environ six ans, quand l’occasion s’est présentée, j’ai eu la chance d’intégrer l’équipe Gestion fondamentale des actions, où je m’occupe maintenant du secteur des soins de santé.
C’est un secteur qui couvre à la fois la pharmacie, la biotechnologie, les dispositifs médicaux, les outils des sciences du vivant et les services de soins de santé, entre autres. Compte tenu de l’évolution très rapide et constante du secteur des soins de santé et des nouvelles innovations qui arrivent tout le temps sur le marché, c’est impossible de s’ennuyer. Il y a toujours beaucoup à apprendre et à absorber. Ça a été jusqu’à présent un parcours passionnant.
JONATHAN NEEDHAM : Excellent. Merci pour cette introduction. Un talent sélectionné avec soin dès la sortie de l’école, j’aime ça. J’adore le programme de rotation qu’on a ici, à la TD. Ça favorise vraiment la réussite de tous, de la personne à l’entreprise. Donc, vous avez un parcours impressionnant. On est chanceux de vous avoir.
Maintenant, on va plonger dans le vif du sujet. Comme vous le savez, GPTD a lancé le FNB indiciel de chefs de file mondiaux des soins de santé TD, dont le symbole boursier est TDOC, à la mi-avril cette année. Avant de se pencher plus en profondeur sur ce FNB, on va tout d’abord effectuer un survol très général. Donc, pourriez-vous nous expliquer dans les grandes lignes pourquoi les investisseurs devraient s’intéresser au secteur des soins de santé en général?
TARIK AETA : Oui. Excellente question. Je dirais qu’il existe quelques raisons pour lesquelles ils devraient accorder de l’attention au secteur des soins de santé. Premièrement, quand on fait un survol très général et même qu’on s’éloigne des questions de placements, au bout du compte, notre meilleur atout, c’est notre santé. Être en santé nous donne de l’espoir. C’est ce qui nous permet de poursuivre nos passions et de profiter pleinement de la vie. C’est pour cette raison que le droit à la santé est reconnu comme un droit de la personne partout dans le monde et que les gouvernements, les gens et les sociétés investissent toujours plus dans les soins de santé.
Si on revient au monde des placements, ça signifie que le secteur des soins de santé possède beaucoup de qualités attrayantes. On peut mentionner entre autres une forte croissance, une demande inélastique et une faible sensibilité au cycle économique. La combinaison de ces facteurs a permis au secteur de connaître une meilleure croissance des bénéfices que l’ensemble du marché au fil des décennies, et ce, tout en ayant une volatilité des bénéfices moindre. Peu de secteurs fonctionnent comme ça.
Deuxièmement, les investisseurs devraient se soucier des soins de santé parce que c’est une partie du marché boursier mondial qui est en croissance. Si on se sert du S&P 500 comme mesure d’approximation, on voit que le secteur compte pour 13 % du marché. C’est le secteur le plus important après celui des actions technologiques. Comme, pour les investisseurs canadiens, il y a très peu d’occasions de placement ici, c’est primordial de se tourner vers les États-Unis et l’international pour trouver ces occasions. Bref, c’est un secteur très important pour les investisseurs.
JONATHAN NEEDHAM : Merci. Merci pour ce topo. Vous présentez des arguments très convaincants. Il y a là des occasions pour les Canadiens qui, en toute honnêteté, ont tendance à ne pas être suffisamment exposés au secteur des soins de santé ici en raison d’une partialité pour les actions canadiennes, si on veut. Bref, j’apprécie ce topo. Et puis, qu’est-ce que la richesse sans la santé? Donc, c’est un secteur très, très important et il continue de connaître une bonne croissance sur le marché. De toute évidence, à mesure qu’on accumule de la richesse, avec le temps, et qu’on commence à la dépenser, on veut continuer à être en santé pour profiter de la richesse qu’on a créée et le résultat de tout le travail qu’on a dû accomplir au fil des ans pour la créer. C’est donc un topo très intéressant et d’excellents arguments que vous avez présentés.
Maintenant, on va parler un petit peu de certaines de vos réalisations ici, à la TD. En plus du lancement du FNB, vous avez récemment publié un article. Si nos auditeurs sont intéressés à le lire, ils peuvent y accéder à td.com/fnb à l’onglet <b>Conseils</b>. Votre article met de l’avant les facteurs de croissance dans le secteur des soins de santé. Pouvez-vous nous résumer quels ont été les principaux facteurs de croissance dans le secteur selon vous?
TARIK AETA : Oui. Si on résume, deux choses très, très simples sont à l’origine de la forte croissance du secteur des soins de santé. Le premier, c’est la croissance et le vieillissement de la population mondiale. Ici, au Canada, la croissance démographique est d’environ 1 % par année. Par contre, si on regarde les statistiques pour les adultes de plus de 65 ans, on voit une croissance trois fois plus grande, donc de 3 % par année. Et en vieillissant, on consomme tous davantage de services de santé.
Le deuxième facteur de croissance, qui est sans doute encore plus important, c’est l’innovation. La raison pour laquelle l’innovation est si puissante dans le secteur des soins de santé, tout comme dans le secteur des technologies, c’est parce qu’elle permet d’accéder à de nouveaux marchés où les consommateurs ont des besoins insatisfaits. Par exemple, côté technologie, le commerce électronique et les téléphones intelligents existaient à peine il y a 20 ans, mais ont depuis répondu à de grands besoins.
De la même façon, en santé, les innovations comme la chirurgie robotisée, le séquençage de l’ADN, les aligneurs transparents, l’implantation transcathéter de valvules cardiaques et beaucoup de médicaments contre le cancer et d’immuno-oncologie existaient peu ou pas il y a 20 ans. Les entreprises qui lancent ces produits profitent grandement de l’énorme potentiel de nouveauté du secteur.
J’aime utiliser l’exemple suivant pour créer un contraste : imaginez que vous possédez une entreprise qui produit un produit standard comme des biscuits. Les gens ne consomment pas de plus en plus de biscuits chaque année. En fait, beaucoup de personnes en mangent un peu moins. La seule manière d’avoir de la croissance, c’est de prendre une part du marché, ce qui est bien plus dur à faire que de se lancer sur un nouveau marché avec une demande émergente. Comme les sociétés de soins de santé continuent de dépenser davantage dans la recherche et le développement chaque année, le pipeline d’innovation demeure solide et va le demeurer pendant encore plusieurs années. Sur une période de plusieurs années, ça devrait permettre au secteur de continuer d’enregistrer de très bons rendements.
JONATHAN NEEDHAM : : C’est presque comme si vous étiez chez moi, Tarik, parce que mes enfants se plaignaient aujourd’hui que je n’avais pas de biscuits à leur donner pour leur dîner à l’école. Et je n’en avais pas parce que j’ai le bec sucré donc si j’en ai à la maison pour eux, j’ai tendance à tous les manger. Et il faut que je prenne soin de ma santé puisque je commence à vieillir un peu. Comme vous l’avez probablement compris, je suis dans ce secteur depuis environ 20 ans. Donc, j’essaie de surveiller la quantité de biscuits et de sucreries que je mange. Merci pour votre explication.
Ce sont d’autres bons points en faveur d’une exposition aux sociétés de soins de santé. De toute évidence, il y a aussi les changements démographiques, les innovations emballantes et l’accélération à laquelle on a assisté dans la dernière année et quelque avec la pandémie. Et donc, vous mentionniez certains de ces grands vents d’innovation, comment ils se sont manifestés dans les dernières décennies et quelles directions ils pourraient prendre dans les années à venir. Selon vous, quelles vont être les prochaines orientations des innovations?
TARIK AETA : Donc, oui, quand on regarde la prochaine décennie, on voit que l’innovation va demeurer un facteur de croissance important. Selon moi, six grandes catégories vont ressortir. Les deux premières concernent la génomique. On parle ici de diagnostics basés sur la génomique, avec un accent particulier sur le dépistage du cancer et des porteurs de gènes ainsi que le dépistage prénatal et les traitements fondés sur la génomique. Les vaccins à ARNm en sont un très bon exemple qu’on a vu dans la dernière année. Ce champ-là comprend aussi des choses comme les thérapies géniques et cellulaires, et même des vaccins anticancer personnalisés.
Ensuite, selon moi, la troisième catégorie d’innovations à surveiller va être celle des progrès dans les médicaments à petite molécule et à base d’anticorps. Ce n’est pas une nouvelle technologie, mais elle est appliquée à de nouveaux problèmes comme le cancer, l’obésité, les problèmes mentaux et les maladies rares.
La quatrième catégorie est celle des soins virtuels, qui ont progressé rapidement avec la COVID-19 et vont poursuivre leur lancée dans les années à venir. Avant la COVID-19, la télémédecine était un service assez spécialisé. Elle représentait alors seulement 3 % des visites chez le médecin. C’est certain qu’une partie des progrès réalisés pendant la pandémie va s’annuler après coup puisque certains patients vont préférer se rendre physiquement en clinique. Par contre, à long terme, on doit s’attendre à ce que la télémédecine reste là, tout comme le commerce électronique, une option qui va probablement avoir enregistré des gains supérieurs à la fin de la pandémie qu’au début de celle-ci.
La cinquième catégorie va être, selon moi, celle des dispositifs médicaux intelligents. Elle inclut tout ce qui a trait à la chirurgie assistée par la robotique, qui en est encore à ses débuts. Du côté du client, elle inclut par exemple la surveillance en continu du glucose, qui permet de surveiller le niveau de glycémie 24 heures sur 24 chez les diabétiques et d’envoyer des alertes à un téléphone intelligent quand les limites sont dépassées.
Enfin, la dernière catégorie d’innovation que je veux mentionner est également la plus récente. Je pense ici aux découvertes de médicaments assistées par ordinateur. On peut se servir de la puissance de l’informatique moderne pour découvrir de nouveaux médicaments plus rapidement et à moindre coût. C’est donc un autre secteur intéressant à surveiller.
JONATHAN NEEDHAM : C’est vraiment bien, il y a vraiment là des innovations fascinantes. Je remarque clairement une accélération de ces innovations. Pour être bien honnête, ça me sonne beaucoup d’espoir pour l’avenir. Merci beaucoup de les avoir divisées en six catégories, ça nous aide beaucoup à remarquer les différents thèmes, les différentes tendances à long terme.
Tout ça m’amène à ma prochaine question : de toutes ces catégories d’innovations, quelle est celle dont la progression t’enthousiasme le plus pour les prochaines années?
TARIK AETA : Oui, donc... Oui. Moi, je suis particulièrement enthousiaste par rapport à la médecine génomique. Comme vous vous en souvenez sûrement grâce à vos cours de biologie au secondaire, le génome, c’est simplement un mot sophistiqué qui fait référence à tout notre ADN. La médecine génomique se sert de cette science pour créer de nouveaux outils de dépistage et de nouveaux médicaments.
Si on revient à 2003 et au projet du génome humain, ça a pris 13 ans et 3 milliards de dollars pour le séquençage du premier génome humain, bref donc pour lire toutes les lettres d’un ADN. Aujourd’hui, on peut faire la même chose en quelques heures pour moins de 700 $.
Grâce à ce faible coût, la génomique arrive enfin dans les cliniques. Ce n’est plus simplement un projet de science exclusif aux universitaires. Dans les dix prochaines années, ça va révolutionner les soins contre le cancer. C’est important parce qu’au Canada, près d’un Canadien sur deux va recevoir un diagnostic de cancer à un moment ou un autre de sa vie, et près d’un Canadien sur quatre en meurt.
Pour s’attaquer à ce problème, beaucoup d’entreprises sont en train de mettre au point des tests de dépistage du cancer basés sur la génomique. Aujourd’hui, on peut faire des dépistages pour quelques types de cancers seulement, dont le cancer du sein et celui du côlon. L’objectif serait donc de pouvoir dépister plus de cancers à l’avenir. Ça veut dire qu’un jour, dans le cadre d’un examen de santé annuel, on pourrait vous faire des prélèvements sanguins pour détecter des microfragments de gènes cancéreux qui flotteraient dans votre sang. On pourrait donc repérer les cancers plus rapidement, ce qui faciliterait les traitements et améliorerait de beaucoup les taux de survie.
Je suis certain que vous connaissez l’expression « Mieux vaut prévenir que guérir ». Si on pouvait mettre au point des tests de dépistage pouvant détecter tous les cancers par prélèvement sanguin, ça révolutionnerait les soins contre le cancer. Les données laissent entendre qu’on n’en est plus à se demander si ça va arriver, mais quand ça va arriver, et chaque nouvelle génération technologique nous rapproche du Graal.
JONATHAN NEEDHAM : Vous m’avez rendu vraiment enthousiaste avec tout ça. Certaines des choses dont vous parlez touchent de près beaucoup d’entre nous. Les possibilités qu’elles représentent pour résoudre certains des problèmes qu’on a depuis des décennies sont vraiment inspirantes, et surtout à la vitesse et au prix qu’on voit aujourd’hui et qu’on va voir demain. Ce n’est pas inspirant seulement du point de vue des placements, mais aussi d’un point de vue personnel et dans une perspective d’amélioration de la qualité de vie. Merci beaucoup de nous avoir expliqué tout ça et fait ce topo. Maintenant, on va parler du FNB. Pour aider nos auditeurs à comprendre en quoi notre FNB est différent, est-ce que vous pourriez faire un survol des trois grandes catégories d’entreprises du secteur des soins de santé et expliquer laquelle on aime plus que les autres?
TARIK AETA : Oui. Même s’il existe des milliers de sociétés de soins de santé cotées en bourse, au final, c’est très simple. Elles peuvent toutes être réparties dans trois catégories. On parle ici des sociétés qui découvrent des médicaments, des sociétés qui créent des appareils, et des sociétés qui dispensent des services.
Les sociétés qui découvrent des médicaments comprennent les sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques. Les affaires sont dures pour les sociétés à mégacapitalisation qui découvrent des médicaments à cause de l’éternelle course contre la montre avant l’expiration des brevets. À l’interne, la recherche et le développement ont souvent du mal à garder le rythme. C’est pourquoi nous avons fait en sorte que le FNB s’éloigne des sociétés pharmaceutiques à mégacapitalisation au profit d’autres à moyenne ou grande capitalisation ainsi que des sociétés biotechnologiques, dont le potentiel de croissance est meilleur.
La deuxième catégorie compte les entreprises qui créent des appareils. Ça inclut les fabricants de dispositifs médicaux comme ceux qui font des stimulateurs cardiaques, des valvules cardiaques artificielles, des robots chirurgicaux, etc. La raison pour laquelle nous aimons beaucoup ces sociétés, c’est qu’elles bénéficient des mêmes facteurs favorables à long terme. Elles bénéficient du profil démographique, des innovations. Par contre, elles ne souffrent pas des risques associés à la découverte de médicaments ou à l’expiration des brevets, comme c’est le cas du côté pharmaceutique et biotechnologique. Cette catégorie comprend beaucoup d’excellentes sociétés dont la croissance est continue.
Celles qui produisent des outils des sciences du vivant forment un autre très bon groupe. Dans les grandes lignes, elles fabriquent les instruments qui sont nécessaires pour découvrir et fabriquer des médicaments. Dans le cas des vaccins contre la COVID-19, par exemple, elles font les grandes cuves dans lesquelles les vaccins sont produits, l’équipement de filtration, le milieu de culture cellulaire qui va dans les cuves et l’équipement de remplissage et de finition pour mettre les vaccins dans des flacons. Dans les grandes lignes, ce qui rend ce groupe attrayant, c’est que peu importe quelle société pharmaceutique ou biotechnologique découvre le prochain grand médicament, le secteur de fabrication des outils sort toujours gagnant puisqu’il est le fournisseur de toutes les sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques.
Enfin, la dernière catégorie à mentionner est celle des sociétés qui dispensent des services. Les compagnies d’assurance maladie, les cliniques, les laboratoires de diagnostic et les sociétés de télémédecine, entre autres, en font partie. Ce qui est bien avec ce groupe, c’est qu’il bénéficie de la croissance des volumes et de la demande pour les soins de santé sans devoir prendre les risques associés à la recherche et au développement, contrairement à d’autres secteurs des soins de santé.
JONATHAN NEEDHAM : Merci. De ce que j’entends ici, il y a quelques grands avantages à détenir des parts du FNB indiciel de chefs de file mondiaux des soins de santé TD. D’abord et avant tout, je pense que les Canadiens ont beaucoup de choix, mais peut qui s’étendent à l’international. La plupart des mandats qui leur sont proposés les exposent seulement au secteur des soins de santé des États-Unis. Agrandir le territoire couvert contribue de toute évidence à diversifier leur portefeuille et à leur offrir d’abord et avant tout plus d’occasions d’obtenir de meilleurs rendements. La diversification est importante pour toutes ces catégories.
Je crois que vous avez parlé des limitations ou des limitations possibles de la croissance des sociétés à mégacapitalisation. Le fait que notre FNB consacre un maximum de 2 % de son actif à chaque titre permet aux gagnants de continuer à gagner mais, en même temps, ça limite l’exposition aux sociétés à mégacapitalisation, qui pourraient connaître une croissance plus lente que celle de sociétés à moyenne ou à petite capitalisation.
Et je dois aussi mentionner qu’à 35 points de base, notre FNB est le moins cher des FNB du secteur des soins de santé sur le marché canadien. Je pense donc, vous savez, que vos commentaires rejoignent tout le monde et qu’avec un partenariat avec Solactive ici, ça pourrait constituer une excellente stratégie internationale du secteur des soins de santé pour les Canadiens.
Et je pense que vous pourriez même élaborer davantage parce que je suis très intéressé par les besoins ou le désir d’aller vers l’international et les meilleurs résultats que ça peut générer pour le portefeuille des clients. Avec ce FNB, est-ce qu’il y a des avantages qui se démarquent du fait de recourir à des titres internationaux plutôt que seulement liés au secteur des soins de santé américain?
TARIK AETA : Oui, en ayant une perspective internationale, on s’expose décidément à certains segments qui peuvent être sous-représentés aux États-Unis. Par exemple, en imagerie médicale, ce qui couvre entre autres les IRM et les tomodensitogrammes, Siemens Healthineers et Philips sont deux des chefs de file du secteur à l’échelle mondiale et ont leur siège social en Europe. C’est la même chose pour le diabète. Novo Nordisk, qui en est le chef de file mondial, est basé au Danemark. Donc, en ayant un fonds dont le point de mire serait les titres américains, on ne serait pas exposés à cette société-là. Il existe beaucoup, beaucoup d’autres exemples comme ceux-là. Et oui, environ la moitié des sociétés du FNB sont à l’international et en dehors du marché américain.
JONATHAN NEEDHAM : Parfait. Merci pour cette explication. De mémoire, dans votre article, vous avancez que la diversification est toujours importante, mais qu’elle l’est encore plus dans le secteur des soins de santé. Et je crois que vous en avez déjà parlé, mais voudriez-vous ajouter quelque chose à ce sujet que vous n’auriez pas déjà couvert dans vos derniers commentaires?
TARIK AETA : Oui, je crois. Donc, même si l’ensemble du secteur des soins de santé a connu une croissance plutôt régulière dans les dernières décennies, quand on regarde sous le capot, on s’aperçoit qu’il y a un immense écart entre les gagnants et les perdants. Par exemple, dans le domaine biotechnologique, ce n’est pas rare qu’une action perde 50 % en une journée parce que l’entreprise a échoué ses essais cliniques, ou alors elle peut doublier en une journée dans le cas d’essais cliniques réussis. Comparativement à l’ensemble du marché américain, le secteur des soins de santé comporte décidément plus de grands gagnants, mais aussi beaucoup plus de grands perdants.
Essentiellement, ce que les chiffres nous disent, c’est que dans la dernière décennie, 26 % des sociétés de soins de santé ont généré des rendements négatifs. Elles ont donc un taux d’échec supérieur à celui de l’action américaine moyenne. Par contre, 15 % des titres des soins de santé ont enregistré des rendements de plus de 1 000 %. Donc, les placements des investisseurs se sont multipliés par 10 en une décennie. C’est pourquoi même si la diversification est toujours importante, selon moi, avec les soins de santé, elle l’est encore plus étant donné la grande diversité des résultats possibles qu’on voit dans ce secteur.
JONATHAN NEEDHAM : On dirait qu’on a fait un excellent travail de gestion du risque, ici, en mettant de petites mises sur de nombreux joueurs plutôt qu’en concentrant nos mises. Cette concentration peut rapporter, mais peut aussi facilement se retourner contre nous. Merci beaucoup d’avoir expliqué tout ça. Je crois qu’il est important pour nous de continuer à parler à notre communauté d’investissement, que ce soit à l’investisseur en bout de ligne ou aux conseillers, des mérites d’une diversification à l’échelle mondiale et d’une grande quantité de petites mises, et d’avoir moins de coûts pour obtenir un meilleur rendement global et une meilleure croissance composée avec le temps.
Selon vous, Tarik, quel est le plus grand risque associé aux placements du secteur des soins de santé?
TARIK AETA : Eh bien, le secteur a un seul talon d’Achille. C’est sa grande dépendance au marché américain. Pour mettre les choses en perspective, les États-Unis comptent 5 % de la population et 24 % du PIB mondial. Mais dans le secteur des soins de santé, 40 % des dépenses à l’échelle mondiale et 50 % des brevets et des dépenses pour les médicaments sont aux États-Unis. Vu que le gouvernement américain contrôle 40 % des dépenses en soins de santé par des programmes comme Medicare et Medicaid, il est toujours très important de surveiller de près le paysage politique et réglementaire américain puisque les changements les touchant peuvent have des répercussions considérables sur le secteur.
JONATHAN NEEDHAM : Oui, on a déjà vu ça par le passé. On va sûrement le revoir un jour. Je pense qu’encore une fois, ça aide à souligner l’importance d’investir à l’échelle mondiale, l’importance d’avoir un portefeuille diversifié pour atténuer certains des risques politiques, même si on ne peut évidemment pas complètement les supprimer. Vous savez, on a couvert beaucoup de choses en peu de temps. Est-ce qu’il y a des choses qu’on n’a pas abordées et que vous croyez que nos auditeurs devraient savoir avant qu’on conclue?
TARIK AETA : Oui, je crois qu’on a couvert tous les points clés. Je voudrais seulement réitérer que le secteur des soins de santé est très attrayant. Il bénéficie d’une demande durable, de facteurs démographiques favorables et d’un grand potentiel d’innovation continue.
Et pour ce qui est du FNB indiciel de chefs de file mondiaux des soins de santé TD, on offre une solution vraiment unique grâce à un accès généralisé et international au secteur des soins de santé ainsi que des titres orientés vers les parties à plus forte croissance du marché. Et, encore une fois, on propose les frais de gestion les plus bas au Canada pour un FNB de ce secteur.
JONATHAN NEEDHAM : Oui, merci, Tarik. Pour les auditeurs qui se poseraient la question, je crois que j’ai fait affaire, que j’ai travaillé et que j’ai collaboré avec des gestionnaires, Services financiers personnels pendant environ 25 années de ma carrière, et cette stratégie-là, ils sont vraiment emballés qu’on la lance sur le marché canadien. La première rétroaction qu’on a obtenue, c’est que les taux d’adoption sont élevés. On remarque que la plupart des gestionnaires accordent au FNB une pondération d’environ 5 % dans leurs portefeuilles. On est donc très heureux d’avoir créé un mandat international pour le marché canadien, donc je vous remercie pour vos perspectives sur le sujet. Merci beaucoup d’avoir pris le temps aujourd’hui de nous parler de ce nouveau FNB.
À tous nos auditeurs, merci de nous avoir écoutés. Pour en savoir plus sur nos FNB, visitez td.com/fnb. Et suivez-nous sur Twitter, à @TDAM_Canada, et sur LinkedIn à Gestion de Placements TD, pour être au courant de tous les balados et blogues sur les FNB, et plus encore. Enfin, si vous avez des commentaires ou suggestions de sujets que vous aimeriez mieux connaître, veuillez nous écrire à TD.TDAMTalks@TD.com. Merci à tous encore une fois. Et merci encore, Tarik. Merci à tous. Passez une excellente journée.