Renseignements pour investisseurs

• Points saillants
• Message aux actionnaires
• Revue des activités de la Banque
• Rétrospective du rendement de l'exploitation
• États consolidés intermédiaires des revenus
• Bilans consolidés condensés
• États consolidés condensés de l'avoir des actionnaires
• États condensés de l'évolution de la situation financière
• Analyse statistique

Au cours du trimestre, nous avons inscrit un gain en capital unique exceptionnel qui a servi, avec d'autres gains sur valeurs mobilières, à accroître notre provision globale générale pour pertes sur créances de $100 millions. Outre cette majoration spéciale de la provision globale générale, nous avons porté notre provision estimative pour pertes sur créances de 1999 à $300 millions, comparativement à $250 millions en 1998, afin de tenir compte de l'incidence éventuelle du ralentissement de la croissance économique, de la stagnation des prix des produits de base et de notre intention d'accroître davantage notre provision globale générale.

Composition plus équilibrée des activités
Comme nous l'avons déjà mentionné, nous prévoyons investir le capital de la Banque dans les activités qui génèrent les rendements les plus élevés pour les actionnaires. Au fil du temps, cette stratégie résultera en l'affectation d'une plus grande part du capital aux activités de détail par rapport aux activités de gros. Notre objectif est d'attribuer 60% du capital des actionnaires aux activités de détail d'ici 2001, en regard de 48% au dernier exercice. Nous prévoyons également procurer un rendement supérieur aux actionnaires sur le capital investi dans les activités de gros.

Reconnaissance de la valeur de la gestion de patrimoine
Il y a plusieurs années, nous avons ciblé l'accroissement accéléré des services de gestion de patrimoine de la Banque comme priorité stratégique. Nous nous classons aujourd'hui au deuxième rang à l'échelle mondiale pour ce qui est des services de courtage réduit, secteur qui génère de plus en plus de revenus. Nous croyons que nos services de courtage réduit offrent une valeur exceptionnelle qui n'est peut-être pas reconnue comme il se doit par le marché. Au cours du trimestre, nous avons décidé d'explorer la possibilité d'effectuer un appel public à l'épargne limité dans le secteur des services de courtage réduit. Cette émission permettrait d'établir la valeur marchande de nos services et de réunir des capitaux pour mener à bien des initiatives stratégiques et procéder à des acquisitions au cours d'exercices futurs, en utilisant les actions des services de courtage réduit cotées en bourse dans des opérations. Nous prévoyons achever notre étude globale de l'incidence d'une pareille offre au cours du deuxième trimestre. Notre décision éventuelle de procéder à l'émission fera l'objet d'une annonce publique.

Voici quelques faits saillants du trimestre :

• Pour la quatrième année consécutive, les employés des succursales de la Banque se sont hissés au premier rang des 11 principales institutions financières canadiennes relativement à la qualité de leurs conseils en fonds mutuels. En outre, pour la troisième année consécutive, les succursales de la Banque ont obtenu le premier rang au chapitre du service à la clientèle des particuliers.
• Waterhouse, notre société de courtage réduit aux États-Unis, détient maintenant la deuxième part du marché pour ce qui est de la négociation en ligne aux États-Unis, soit le secteur connaissant l'expansion la plus rapide sur le plus important marché de courtage au monde.
• La Banque TD est l'une des trois plus grandes entreprises de l'Amérique du Nord à remporter le prix Catalyst de 1999, en récompense des efforts considérables déployés pour accroître les occasions d'avancement des femmes. Ce prix reconnaît notre programme «En avant tous», qui vise tous les employés de la Banque et qui raffermit notre entreprise.
• Nous avons ouvert sept succursales en magasin et avons constaté une amélioration marquée de notre service Web Bancaire.
• International Financing Review a nommé la Banque TD «Loan House of the Year», soit le meilleur établissement de l'année relativement aux prêts consentis aux entreprises du secteur des médias et des télécommunications aux Ètats-Unis en 1998, citant le leadership de la Banque pour ce qui est de fournir aux clients des solutions financières éclairées et novatrices. International Financing Review a également choisi Valeurs Mobilières TD pour le «Deal of the Year» en raison de ses avantageuses opérations dans les catégories des dollars canadiens, australiens et néo-zélandais.
• Gestion de Placements TD Inc. et Toronto Dominion, Compagnie d'assurance-vie ont uni leurs efforts pour lancer les Fonds de Placement Garanti TD, service offrant huit portefeuilles et huit fonds gérés combinant bon nombre des avantages des produits d'assurance, y compris une garantie pouvant aller jusqu'à 100% du capital d'un dépôt et offrant des possibilités de croissance et une souplesse semblables à celles des fonds mutuels.
• Nous avons accru notre part du marché concurrentiel des fonds mutuels, l'actif géré ayant atteint un niveau record, tout en mettant en œuvre des initiatives importantes, dont le régime enregistré d'épargne-études Gage d'avenir et le Programme de gestion d'actifs Ligne Verte, service de gestion de portefeuilles et de fonds mutuels novateur qui fait appel aux toutes dernières technologies en matière de répartition de l'actif.

Préparation au passage à l'an 2000
Les spécialistes de la Banque en matière de technologie de l'information ont apporté les mesures correctives prévues par notre programme de préparation au passage à l'an 2000 et devraient achever les essais internes de nos systèmes d'ici le 31 mars 1999. Des essais externes seront effectués au deuxième trimestre auprès des marchands, des clients, des fournisseurs et des entreprises du secteur. Comme les actionnaires le savent sans doute, l'incidence du problème du passage à l'an 2000 dépendra du degré de préparation de ces entités et d'autres entreprises faisant affaire avec la Banque, ainsi que du degré de préparation de la Banque elle-même. Il est impossible de s'assurer que tous les aspects du problème du passage à l'an 2000 seront réglés et qu'ils n'auront aucune incidence négative sur la Banque. Nous nous sommes engagés à assurer l'intégrité des dossiers des clients et à faire en sorte que le service à la clientèle ne soit pas interrompu. Nous sommes convaincus d'être sur la bonne voie.

Aperçu
Le ralentissement de la croissance économique au Canada et les bas prix des produits de base ont eu une incidence particulièrement défavorable sur l'économie des provinces de l'Ouest. Bien que les marchés financiers aient repris du poil de la bête et se soient stabilisés depuis le quatrième trimestre de 1998, nous prévoyons de nouveau une certaine volatilité pour le prochain exercice. Nous nous attendons également à un resserrement de la concurrence sur chacun de nos principaux marchés. Nous croyons toutefois que les membres du personnel de la Banque TD sauront faire face à la situation et que nous nous rapprocherons de nos objectifs en 1999.

Toronto, le 25 février 1999

Nous désirons profiter de l'occasion pour nous pencher sur une tragédie qui a touché tous les membres du personnel de la Banque. Le 11 janvier 1999, Nancy Kidd, représentante du service à la clientèle comptant 18 ans de service, a été tuée lors d'un vol à main armée survenu à notre succursale du Sandalwood Plaza à Brampton, en Ontario. Au nom de tous les employés de la Banque, nous désirons transmettre nos plus sincères remerciements aux nombreux actionnaires, clients et membres du milieu bancaire du Canada qui se sont joints à nous pour offrir leurs condoléances et leur soutien à la famille, aux amis et aux collègues de Mme Kidd. Cette tragédie nous a rappelé à quel point les gens constituent l'actif le plus important de la Banque et de toute autre entreprise. Mme Kidd était un membre irremplaçable de la famille TD – elle nous manquera.

Le revenu par action du trimestre a également atteint un niveau sans précédent, totalisant $1.01 contre $0.95 au même trimestre de l'exercice précédent. En vertu de la méthode de la comptabilité de caisse (excluant les charges liées à l'écart d'acquisition), le revenu par action serait de $1.05. Le rendement de l'avoir en actions ordinaires s'est élevé à 15.5% au cours du trimestre par rapport à 16.3% au dernier exercice. En vertu de la méthode de la comptabilité de caisse, le rendement de l'avoir serait de 17.8% pour le trimestre contre 20.2% pour l'exercice précédent.

Revenu d'intérêts net
Le revenu d'intérêts net en équivalence fiscale a grimpé de $28 millions ou 3% par rapport au premier trimestre de l'exercice dernier, pour se fixer à $838 millions. L'actif productif moyen est passé à $181 milliards, soit une augmentation de 25% en regard de l'exercice précédent, la marge ayant régressé de 37 points de base pour s'établir à 1.84%. La croissance de l'actif productif moyen est en grande partie attribuable à l'accroissement des valeurs du compte de négociation, qui soutiennent nos services de placement. Cet accroissement réduit notre marge globale, car la marge des taux d'intérêt des valeurs du compte de négociation est inférieure à celle des autres produits d'intermédiation. Nos activités de titrisation de l'actif et l'aplatissement de la courbe de rendement ont également joué un rôle dans le déclin de la marge.

Qualité du crédit et provision pour pertes sur créances
La qualité du crédit demeure élevée. La provision globale pour pertes sur créances était supérieure aux prêts douteux bruts de $431 millions à la fin du trimestre, tandis que les prêts douteux bruts excédaient la provision globale de $84 millions il y a un an.

Compte non tenu d'une provision spéciale de $100 millions pour ce trimestre, la provision estimative pour pertes sur créances visant un exercice entier en 1999 est de $300 millions. Cette estimation est en hausse de $50 millions par rapport à la provision pour pertes sur créances de 1998, compte non tenu de la provision générale spéciale de $200 millions à l'exercice précédent. Il est prévu que cette amélioration en regard de 1998 contribuera à des provisions générales additionnelles. Elle est fondée sur le calcul de la provision totale pour pertes sur créances d'après la moyenne annuelle prévue des résultats sur un cycle de crédit. Un quart de la provision estimative pour l'exercice entier, soit $75 millions, a été passé en charges pendant le trimestre, ce qui porte la provision totale pour pertes sur créances du trimestre à $175 millions.

La provision globale générale accumulée pour pertes sur créances, qui se rapporte aux prêts et aux instruments hors bilan, s'élevait à $744 millions au 31 janvier 1999, en regard de $425 millions l'exercice dernier. La provision globale générale est admissible à titre de capital de deuxième catégorie en vertu des directives émises par le Bureau du surintendant des institutions financières du Canada.

Autres revenus
Les autres revenus se sont établis à $937 millions, soit le deuxième meilleur trimestre à ce jour, grâce à nos services de gestion de patrimoine ainsi qu'à nos services aux grandes entreprises et services de placement. Ce résultat englobe un gain unique sur valeurs mobilières de $61 millions lié aux services aux grandes entreprises. Compte non tenu de ce gain unique et du gain unique réalisé l'exercice dernier par suite de la vente de nos services de paie, les autres revenus se sont accrus de $215 millions, soit une hausse de 33% en regard de l'exercice précédent.

Les services de gestion de patrimoine de la Banque, qui comprennent nos services de courtage réduit à l'échelle mondiale (Services d'Investissement Ligne Verte au Canada et Green Line Investor Services en Australie, en Europe et à Hong Kong, et Waterhouse Investor Services aux États-Unis), notre société de courtage traditionnel, TD Evergreen, et nos fonds mutuels, Ligne Verte et Waterhouse, ont tous inscrit de solides résultats ce trimestre. Comparativement au même trimestre de l'exercice dernier, les revenus tirés des services de courtage réduit à l'échelle mondiale se sont accrus de $111 millions, ce qui représente une hausse de 87%, à laquelle Waterhouse a contribué $97 millions. Les revenus de Ligne Verte au Canada ont fait un bond de 35%, les activités de négociation ayant progressé de 24%. Notre société de courtage traditionnel, TD Evergreen, a connu une amélioration de ses revenus de 12%. Les revenus tirés des fonds mutuels ont augmenté de $15 millions ou 36% en regard de l'exercice précédent, et ce en raison du raffermissement de l'actif géré au Canada et aux États-Unis, respectivement de $2.1 milliards et de $4.7 milliards.

Par suite du recul considérable constaté au quatrième trimestre du dernier exercice, les activités des marchés financiers ont repris suffisamment ce trimestre pour permettre à nos services bancaires aux grandes entreprises et services de placement de gros d'accroître considérablement leurs revenus en regard du même trimestre il y a un an. En outre, en raison de l'amélioration des opérations sur actions et des opérations de change, le revenu de négociation total pour ce trimestre est de $34 millions, ce qui représente un accroissement de 53% en regard du premier trimestre de 1998. Les revenus tirés des fusions et acquisitions et des ventes d'actions ont plus que doublé d'un exercice à l'autre. Les commissions sur crédit au titre des grandes entreprises ont dépassé de $15 millions ou 24% celles du même trimestre de l'exercice précédent.

Compte tenu d'un gain unique sur valeurs mobilières de $61 millions dans le secteur des services aux grandes entreprises, nous avons réalisé des gains de $132 millions sur les valeurs du compte de placement pour le trimestre en regard de $36 millions au premier trimestre de l'exercice précédent. L'excédent de la valeur marchande sur la valeur comptable du portefeuille à la fin de janvier 1999 s'élevait à $900 millions contre $753 millions il y a un an.

Frais autres que d'intérêts
Les frais de base ont reculé de 1% en regard de l'exercice précédent, bien que les frais totaux se soient accrus de $157 millions ou 17%. Le pourcentage de croissance des frais a été le même que celui des revenus. Notre efficience s'est donc établie à 60.3%, pourcentage identique à celui de l'exercice précédent. En regard du même trimestre de l'exercice dernier, les frais liés aux activités accrues des services de courtage réduit à l'échelle mondiale ont grimpé de 10%. Les frais directement liés aux revenus tirés des services aux grandes entreprises et services de placement ont ajouté un autre 7% à la hausse des frais.

Bilan
Au 31 janvier 1999, le total de l'actif se dégageait à $213 milliards, une montée de $36 milliards ou de 21% par rapport à il y a un an. La croissance de $22 milliards des valeurs du compte de négociation y est pour beaucoup. Le total des hypothèques résidentielles, compte tenu des titrisations, s'est raffermi de $2.3 milliards ou 7% en regard de l'exercice dernier, et notre part de marché a continué d'augmenter. Les prêts personnels se sont accrus de $3 milliards ou 24%, témoignant de l'élargissement de notre part de marché au Canada et de la croissance aux États-Unis. Waterhouse a inscrit un accroissement de $1.8 milliard au chapitre des prêts personnels, qui se sont établis à $4.3 milliards. Les prêts sur cartes de crédit ont avancé de 13% en regard de l'exercice dernier, compte tenu des titrisations de $1.7 milliard.

Les dépôts personnels sans terme ont continué de grimper, affichant une hausse de $2.6 milliards ou 12% par rapport à l'exercice précédent. Cette amélioration est une fois de plus attribuable en grande partie à Waterhouse, qui a inscrit un accroissement de $2.7 milliards ou 84% comparativement à l'exercice dernier. Les dépôts personnels à terme ont poursuivi l'élan amorcé au trimestre dernier, enregistrant une augmentation marquée de 10% en regard de l'exercice précédent. Les dépôts de gros ont progressé de $17 milliards ou 32%, par suite de la croissance de l'actif des services de placement. Les autres dépôts des entreprises et des gouvernements ont grimpé de $4 milliards ou 21% en regard du dernier exercice.

Capital
Au 31 janvier 1999, l'avoir en actions ordinaires était de $7.8 milliards, une augmentation de $117 millions en regard du trimestre dernier. Cette montée découle d'un revenu net après dividendes de $200 millions, qui a été en partie neutralisé par une diminution de la conversion des monnaies étrangères de $84 millions. Ce recul résulte du raffermissement du dollar canadien, en regard d'autres devises, à la fin du trimestre.

Au cours du trimestre, l'actif pondéré en fonction des risques s'est accru de 5%, la Banque profitant des possibilités intéressantes du marché. En conséquence, le ratio de l'avoir net en actions ordinaires par rapport à l'actif pondéré en fonction des risques au 31 janvier 1999 était de 6.2%, soit 20 points de base de moins qu'au 31 octobre 1998. À la fin du trimestre, notre ratio du capital de catégorie 1 et notre ratio du total du capital s'établissaient respectivement à 7.0% et 10.6% contre 7.2% et 11.0% pour le dernier trimestre.