Après une période prolongée de rendement inférieur, les actions canadiennes semblent intéressantes
Gestion de Placements TD
Lorsque la pandémie de COVID-19 a commencé au début de 2020, l’économie canadienne a, comme le reste du monde, été malmenée. Mais, plus d’un an plus tard, ses perspectives et celles des bénéfices des sociétés semblent plus prometteuses.
Contrairement à l’an dernier à pareille date, les Canadiens en général et les investisseurs en particulier ont cette année des raisons d’être optimistes.
Ils s’attendent en effet à d’importants progrès en matière de vaccination dans l’ensemble du pays au cours des prochains mois et à ce que les politiques de relance restent en place lorsque le taux de vaccination des Canadiens augmentera. Plus de 60 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin1.
Des facteurs comme la vigueur des secteurs des produits de base et des services financiers, l’accélération de l’activité des entreprises, la stabilisation de la situation de l’emploi et la résilience du marché immobilier résidentiel en sont une autre raison2.
Cela signifie qu’après une période de contre-performance marquée par rapport à d’autres marchés, les actions canadiennes, sous-évaluées par rapport aux actions mondiales, semblent attrayantes. On peut donc s’attendre à ce que l’indice composé S&P/TSX tire son épingle du jeu3.
Quels sont les segments du marché boursier canadien que Gestion de Placements TD Inc. juge actuellement prometteurs et quelles sont les tendances qui les alimentent?
La demande mondiale de potasse profite aux producteurs d’engrais
Le Canada est le plus gros exportateur mondial de potasse, un sel utilisé comme engrais qui est extrait par évaporation de l’eau de mer et qui est riche en potassium.
L’augmentation de la demande mondiale de potasse devrait donc favoriser les producteurs de potasse canadiens. Cette hausse de la demande est le résultat de l’augmentation des prix des cultures, qui incite les agriculteurs à accroître leur production et à utiliser davantage d’engrais.
La Chine, premier consommateur de potasse, en a importé 3,5 millions de tonnes métriques entre le début de l’année et avril 2021, soit 21 % de plus qu’au cours de la même période de 20204. La demande devrait continuer à augmenter puisque les stocks d’importations de la Chine ont récemment chuté à 2 millions de tonnes métriques, ce qui constitue leur plus bas niveau des deux dernières années5.
De la même façon, les deuxième et troisième plus gros consommateurs de potasse, soit le Brésil et les États-Unis, importent eux aussi des volumes records de cet engrais cette année, supérieurs d’environ 30 % à ceux d’il y a un an6.
Rebond dans le secteur de l’énergie
Le secteur canadien de l’énergie se redresse et paraît lui aussi attrayant.
L’énergie avait été le secteur le moins performant l’an dernier, tant à l’échelle mondiale qu’au Canada. Mais, maintenant que les prix du pétrole sont remontés à des niveaux permettant aux entreprises de générer une forte rentabilité, les investisseurs recommencent à s’intéresser au secteur.
Après l’effondrement de mars 2020, les évaluations des sociétés du secteur de l’énergie ont récemment renoué avec leurs niveaux d’avant la pandémie, et elles demeurent attrayantes à long terme. Cela s’explique par trois raisons : les prix du pétrole restent supérieurs à 60 $ le baril, la demande mondiale de pétrole continue de se redresser et les sociétés du secteur de l’énergie allègent leur structure en réduisant leurs coûts et leurs dépenses en immobilisations afin de maximiser leurs flux de trésorerie disponibles.
Les flux de trésorerie n’ont toutefois toujours pas retrouvé leurs niveaux d’avant la pandémie, et l’amélioration de la conjoncture macroéconomique, conjuguée à l’allègement des modèles d’affaires, devrait leur permettre de poursuivre leur reprise.
Au cours des 12 prochains mois, les sociétés énergétiques intégrées (qui participent à l’exploration, à la production, au raffinage et à la distribution de pétrole et de gaz) devraient selon nous offrir des occasions de placement particulièrement intéressantes, dans la mesure où elles sont présentes à la fois dans la production et dans le raffinage. Si les prix actuels du pétrole laissent entrevoir une hausse à long terme, les occasions à court terme sont à notre avis à rechercher du côté des sociétés de raffinage, dont les marges et les taux d’utilisation n’ont commencé que récemment à se redresser.
Des banques solides
Le secteur des banques canadiennes semble lui aussi prometteur.
La solidité des banques canadiennes peut notamment se mesurer à partir des fonds propres figurant dans leur bilan. Le Bureau du surintendant des institutions financières du Canada établit une norme minimale de fonds propres : les banques sont tenues d’afficher un ratio de fonds propres de catégorie 1 (soit le ratio de leurs capitaux propres de base par rapport au total de leurs actifs pondérés en fonction du risque) d’au moins 10.5 %.
Les fonds propres des six grandes banques canadiennes dépassent actuellement cette exigence minimale de 50 milliards de dollars, ce qui équivaut à environ 8% de leur capitalisation boursière7.
On peut également mesurer la solidité des banques à partir des réserves qu’elles mettent de côté pour faire face aux risques de prêts irrécouvrables, ce que l’on appelle les provisions pour pertes sur créances. Au cours des 12 derniers mois, la part des provisions pour pertes sur créances dans l’encours de prêts a grimpé à 1 %, ce qui ne s’était vu qu’au plus fort de la grande crise financière de 20088. Par ailleurs, nous n’observons toujours pas de détérioration significative du rendement réel du crédit.
Des évaluations attrayantes
Les cours des actions canadiennes sont actuellement concurrentiels et disposent d’une marge de progression.
L’indice composé S&P/TSX a connu une longue période de contre-performance et est donc bon marché par rapport à d’autres indices mondiaux.
Les actions canadiennes continuent d’afficher des ratios cours/bénéfice prévisionnels inférieurs à ceux des actions américaines et offrent donc des occasions de placement attrayantes.
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