Que sont les actions et les FNB du secteur de la consommation discrétionnaire?

Le secteur de la consommation discrétionnaire compte de nombreuses grandes entreprises, dont Amazon (AMZN), Tesla (TSLA), Lululemon (LULU:NASD), Alibaba (BABA) et The Walt Disney Company (DIS).  

Le secteur des biens de consommation de base compte également un grand nombre de marques connues, qui vendent des produits courants. Voici quelques noms que vous pourriez reconnaître : Procter & Gamble (PG), Costco (COST) et Dollarama (DOL:TSX).   

Certaines entreprises peuvent sembler appartenir à la catégorie de la consommation discrétionnaire, alors que ce n’est pas le cas. On peut penser à Apple (AAPL), qui fait plutôt partie du secteur des technologies de l’information et de la vente de matériel informatique. L’entreprise est néanmoins étroitement liée à la santé de l’économie et aux tendances de consommation. On pourrait même avancer qu’Apple propose un produit de base, étant donné l’importance que nous accordons désormais à nos téléphones. 

Tout ce qui monte doit redescendre (et vice versa), n’est-ce pas? C’est ainsi que fonctionnent les actions du secteur des biens de consommation cyclique. En période de croissance économique, les entreprises du secteur de la consommation discrétionnaire ont tendance à bien se porter, car les gens ont un portefeuille bien garni et n’hésitent pas à dépenser de gros montants dans les loisirs, les voyages et les appareils électroniques.  

Lorsque le contexte économique se dégrade – en période de récession ou d’inflation élevée avec hausse des taux d’intérêt ou lorsque les perspectives d’emploi se détériorent, par exemple –, les consommateurs se serrent généralement la ceinture et font moins d’achats discrétionnaires.  En présence de ces catalyseurs externes, les actions des sociétés qui vendent des produits et des services discrétionnaires ont tendance à devenir plus volatiles, et leur valeur tend à augmenter ou à diminuer en fonction de l’évolution de l’économie ou de la façon dont le marché anticipe le changement. 

Bien que les secteurs de la consommation discrétionnaire et des biens de consommation de base sont tous les deux axés sur les achats que font les consommateurs, ils sont différents. Les biens de consommation de base englobent tous les produits dont les gens ont besoin au quotidien, comme les aliments et les produits d’hygiène, de sorte que le secteur est perçu comme étant assez stable. Les actions ont donc tendance à générer des bénéfices plus réguliers, à être moins volatiles et à verser un dividende croissant, par rapport aux actions du secteur de la consommation discrétionnaire.

Les secteurs de la consommation discrétionnaire et des biens de consommation de base ont tous deux un indice lié aux actions de l’indice S&P 500, et un FNB qui reproduit leur rendement. L’indice XLY est lié au FNB Consumer Discretionary Select Sector SPDR (Standard & Poor’s Depository Receipt), tandis que l’indice XLP est lié au FNB Consumer Staples Select Sector SPDR. Ces FNB permettent aux investisseurs de mesurer et de suivre des ensembles d’actions représentatifs des secteurs de la consommation discrétionnaire et des biens de consommation de base et d’y investir directement.

À mesure que les conditions économiques évoluent, les indices de la consommation discrétionnaire et des biens de consommation de base – et, par extension, leurs FNB – reflètent les changements généraux attendus par le marché en ce qui concerne les dépenses de consommation. Les FNB permettent aux investisseurs d’acheter ou de vendre en fonction de cette volatilité.   

Les personnes qui investissent dans des actions du secteur de la consommation discrétionnaire apprécient le fait qu’il est axé sur des produits et des services que nous utilisons régulièrement. En effet, il peut être plus facile de comprendre comment fonctionnent les produits vendus par les entreprises et de savoir quelles sont les répercussions des changements économiques sur les opérations, car nous les ressentons dans nos propres vies. Pour les investisseurs débutants, ces entreprises peuvent sembler plus tangibles et plus directement liées à l’économie générale que d’autres secteurs d’activité.

Les tendances de consommation peuvent être une force de marché très puissante, et les actions du secteur de la consommation discrétionnaire offrent un potentiel de rendement élevé. Toutefois, elles comportent un risque généralement plus grand que les actions du secteur des biens de consommation de base. Lorsque la confiance des consommateurs est ébranlée par un certain nombre de facteurs externes, les achats discrétionnaires sont souvent les premiers à être coupés du budget des ménages.

Voici les instruments de placement les plus populaires du secteur de la consommation discrétionnaire :  

Le risque lié aux placements est toujours relatif, mais le secteur de la consommation discrétionnaire présente l’avantage de regorger de marques connues. Il n’offre pas d’obscures actions spéculatives, ce qui fait qu’il peut être considéré comme moins volatile que d’autres. Cependant, tous les choix de placement comportent certains risques.   

L’un d’eux est que, puisque le secteur de la consommation discrétionnaire englobe des produits et des services que les gens ont l’habitude d’utiliser, les investisseurs peuvent avoir des préjugés positifs ou négatifs qui les empêchent d’analyser objectivement le rendement de l’entreprise dans son ensemble.

Le secteur est également exposé à d’autres risques; par exemple, aux changements dans la demande des consommateurs. Ceux-ci peuvent être capricieux et leurs habitudes d’achat dépendent autant de la perception qu’ils ont de la situation économique que des conditions réelles. Les entreprises de ce secteur peuvent donc avoir plus de mal à maintenir leurs ventes et leurs bénéfices lorsque les vents dominants tournent.  

Elles peuvent aussi avoir de la difficulté à prévoir avec précision l’évolution de la demande. Pour les producteurs, répondre à une forte demande peut poser certains problèmes, notamment en cas de perturbation de la chaîne d’approvisionnement ou de pénurie de main-d’œuvre. La hausse du coût des intrants, y compris des salaires, peut réduire les marges ou obliger les entreprises à augmenter leurs prix, ce qui pourrait réduire les ventes. L’inflation et les hausses de taux inattendues peuvent également amener les consommateurs à changer leurs habitudes et faire chuter ces titres. 

Des conditions fiscales et économiques volatiles peuvent réellement peser sur le portefeuille des consommateurs. Lorsque cela se produit, les gens peuvent être moins enclins à dépenser pour des articles discrétionnaires – ou sont tout simplement incapables de le faire –, ce qui fait baisser les ventes et les bénéfices des entreprises. Voici un exemple : Tout au long de 2022, alors que la Réserve fédérale américaine a haussé les taux d’intérêt à sept reprises, les marchés ont anticipé une incidence sévère sur les dépenses de consommation discrétionnaire, provoquant une chute de 33,36 % de l’indice MSCI World Consumer Discretionary Index, un indice qui suit le rendement de 160 sociétés du secteur de la consommation discrétionnaire.  

En revanche, ceux qui ont investi dans le secteur de la consommation discrétionnaire au sortir de la crise financière de 2008 ont bien tiré leur épingle du jeu : pendant 13 ans, soit de 2009 à 2021, le FNB Consumer Discretionary SPDR (XLY) n’a pas connu une seule année déficitaire, avec des rendements totaux moyens de 21,24 % par année.  

En période d’incertitude économique, les actions liées aux biens de consommation de base sont moins touchées que celles liées aux biens de consommation discrétionnaire, ce qui en fait un placement plus prudent. Dans la tourmente de 2022, par exemple, l’indice MSCI World Consumer Staples Index n’a chuté que de 6,13 %. Comme il s’agit d’un secteur défensif, il est considéré comme offrant des placements plus sûrs à ceux et celles qui recherchent une faible volatilité et une croissance régulière. 

Même si ces sous-secteurs sont tous cycliques, ils possèdent une dynamique économique et de marché qui leur est propre, ce qui peut amener un investisseur à les surpondérer ou à les sous-pondérer par rapport à l’indice général. 

De nombreux investisseurs peuvent envisager d’investir dans le secteur de la consommation discrétionnaire, ou d’acheter des actions individuelles, juste après la fin d’une récession. Cette période peut être un point d’inflexion où les consommateurs recommencent à faire confiance à l’économie et à dépenser plus librement.  

Bien entendu, il est impossible de prévoir le marché. Toutefois, l’indice de confiance des consommateurs permet d’évaluer, au moyen d’une enquête mensuelle, la position et les intentions d’achat des consommateurs américains, tant en ce qui concerne leur situation actuelle que leurs attentes futures.  

L’indice des prix à la consommation, qui mesure le taux d’inflation, est un autre indicateur à surveiller. À court terme, une inflation élevée tend à stimuler les actions du secteur de la consommation discrétionnaire, car elle gonfle la valeur des actifs. Cela dit, une inflation élevée déclenche habituellement une hausse des taux d’intérêt, ce qui ralentit l’économie et limite les dépenses de consommation.  

Le marché boursier peut également modifier l’opinion que les gens ont de ces actions – les marchés haussiers peuvent renforcer la confiance des consommateurs et donc stimuler les dépenses, tandis que les marchés baissiers peuvent avoir l’effet inverse.