Quel est l’avantage d’un buffet?
L’embarras du choix, bien sûr!
Vous ne manquerez jamais de ce qui vous plaît,
peu importe vos goûts, votre régime alimentaire
ou votre appétit.
Vous n’aimez pas trop les côtes de porc?
Aucun problème : les filets de saumon sont
délicieux.
Envie d’un peu de piquant?
Choisissez le cari thaïlandais!
Différents plats pour répondre à différents
besoins. Les produits financiers dans votre
portefeuille sont pareils.
Ce sont les plats d’un buffet, mais qui
vous permettent de veiller à votre avenir
financier.
Votre portefeuille est l’assiette que vous
remplissez avec une combinaison de placements
adaptés à vos objectifs et à votre tolérance
au risque –
ou devrais-je dire votre appétit pour le
risque!
Heureusement, les investisseurs affamés ont
tout un éventail d’options de placement.
Voyons ce qu’on leur offre...
De façon générale, on peut diviser le tout
en deux grandes catégories :
les actions et les titres à revenu fixe.
Les actions permettent aux investisseurs d’acheter
une portion d’un actif financier, comme
une société ou un fonds, et d’en devenir
copropriétaires.
L’exemple le plus courant est l’action
de société.
Quand un investisseur achète des actions
d’une société, il achète une petite participation
dans la société.
Il espère en fait que son argent aidera la
société à croître pour éventuellement
augmenter sa valeur.
Si la société croît et que son cours boursier
dépasse de loin ce que l’investisseur a
payé, le rendement sera élevé.
À l’inverse, si la société performe moins
bien et que son cours baisse, l’investisseur
peut perdre beaucoup, voire la totalité,
de son argent.
On peut donc considérer les actions comme
le cari thaïlandais du buffet.
C’est la catégorie de placement la plus
risquée; c’est le plat épicé!
Les investisseurs qui parlent des actions
utilisent souvent le terme « capitalisation
boursière ».
c’est une façon élégante de désigner
la valeur d’une entreprise.
En général, plus la capitalisation boursière
est élevée, plus l’entreprise est établie
et plus son rendement est prévisible.
Cela dit, les grandes sociétés ont tendance
à croître plus lentement et n’offrent
pas toujours autant de possibilités de croissance
boursière que les petites.
En revanche, les petites capitalisations sont
souvent moins bien établies, et donc plus
volatiles.
Elles peuvent croître plus rapidement et
leurs actions peuvent avoir une marge de manœuvre
accrue pour dégager des gains, mais elles
comportent souvent une plus grande part de
risque et d’incertitude, surtout si elles
n’ont pas encore réalisé de bénéfices.
Certains aiment ce qui est épicé. D’autres
recherchent quelque chose de moins épicé,
de plus modéré.
Une façon d’investir dans des actions tout
en modérant la volatilité est de choisir
des placements comme les fonds communs de
placement et les fonds négociés en bourse
(les « FNB »).
Il est possible d’en acheter des parts pour
s’exposer légèrement à une grande variété
d’actifs;
c’est un peu comme une pizza avec beaucoup
de garnitures.
Les fonds communs de placement et les FNB
répartissent le risque entre les actions
de plusieurs sociétés. Par conséquent,
si certaines échouent, d’autres peuvent
compenser.
La réelle différence entre ces deux fonds,
c’est que les fonds communs de placement
sont souvent gérés de façon plus active.
Ils sont pris en charge par des gestionnaires
professionnels qui veillent à dégager des
rendements supérieurs en pratiquant l’achat
et la vente d’actifs selon un objectif de
fonds prédéterminé.
Certains FNB, pour leur part, sont conçus
pour reproduire la composition d’un indice
boursier ou d’un fonds donné, sans trop
de modifications en cours de route.
Vous en apprendrez davantage sur les différences
entre les fonds communs de placement et les
FNB en visionnant notre formation vidéo intitulée
Investir dans les FNB et les fonds communs
de placement.
Maintenant, si les actions représentent une
partie du buffet de placements, l’autre
partie est occupée par les titres à revenu
fixe, qu’on appelle aussi
« titres de créance ».
Un titre à revenu fixe courant est l’obligation.
C’est en quelque sorte un prêt consenti
par un investisseur à un emprunteur pour
une période fixe.
En échange, l’investisseur reçoit régulièrement
des paiements d’intérêt et récupère
son argent au terme de la période.
Les placements à revenu fixe sont assortis
d’un taux de rendement stable, mais rarement
spectaculaire.
En général, ils sont considérés comme
moins risqués que les actions
parce qu’ils sont souvent garantis par les
actifs réels de l’emprunteur, comme des
stocks de produits, de l’équipement et
des biens immobiliers.
Dans la mesure où l’emprunteur ne respecterait
pas ses obligations, l’investisseur aurait
au moins droit à une certaine compensation.
Cela dit, toutes les obligations ne se valent
pas. Elles comportent habituellement divers
niveaux de risque.
Par exemple, les obligations d’État sont
souvent plus sûres que les obligations de
sociétés et présentent un risque de défaut
moindre.
En contrepartie, leur taux d’intérêt est
parfois faible.
Disons que les obligations sont assez prévisibles
et sûres, mais un peu inintéressantes, comme
les pommes de terre rôties dans le buffet.
Cela dit, elles peuvent être très satisfaisantes
pour les investisseurs en quête de certitude!
Les certificats de placement garanti
(les « CPG ») sont des titres à revenu fixe
prisés par beaucoup au Canada.
Comme les obligations, ils forcent l’immobilisation
de fonds durant une période déterminée
en échange de paiements d’intérêts réguliers.
Les CPG se distinguent du fait que le placement
est couvert par la Société d’assurance-dépôts
du Canada, jusqu’à concurrence de 100 000 $.
Le risque est donc très faible, mais le rendement
attendu est aussi moins intéressant.
Et il y a un autre compromis à faire...
Si l’investisseur veut son argent avant
la fin du terme, il devra peut-être payer
une pénalité et renoncer à tous les intérêts
gagnés durant la période.
Enfin, une autre catégorie d’actif est
celle des placements du marché monétaire;
on y inclut les bons du Trésor, les certificats
de dépôt bancaire, et le papier commercial.
On les appelle parfois « équivalents de trésorerie »
parce que leur rendement n’est
pas vraiment supérieur à celui qu’un investisseur
recevrait en gardant des fonds à la banque.
Mais ces placements comportent très peu de
risques et sont très liquides, c’est-à-dire
qu’ils sont faciles à acheter et à vendre.
Par conséquent, on les détient souvent pour
accéder à l’argent en cas de besoin.
Actions, fonds communs de placement, FNB,
titres à revenu fixe et produits du marché
monétaire : ce sont les plats principaux
de nombreux portefeuilles.
Cela dit, il existe beaucoup d’autres solutions–
des plats d’accompagnement, si vous voulez.
Plusieurs investisseurs s’intéressent notamment
à l’immobilier.
Il est donc possible d’acquérir une propriété
résidentielle pour la louer.
Mais c’est une démarche qui exige une mise
de fonds importante. Les investisseurs se
tournent donc vers les fiducies de placement
immobilier (les « FPI »).
Ces dernières investissent dans des propriétés
ou des prêts hypothécaires consentis à
des propriétaires ou à des promoteurs,
et versent régulièrement aux investisseurs
des montants appelés distributions.
Il y a beaucoup d’autres sujets à aborder,
mais on complétera plus tard notre tour du
buffet des placements.
Maintenant que vous savez plus ou moins ce
qui va dans un portefeuille, vous pouvez songer
à la façon dont vous aimeriez remplir le
vôtre.
N’oubliez surtout pas de déterminer comment
vous paierez pour tout ça!
Il ne faut pas penser uniquement à quels
placements acheter; il faut aussi penser à
la devise et au compte utilisés pour payer.
C’est le sujet de la leçon intitulée Réduire
les frais de conversion de devises avec un
compte en dollars américains.