Parler métier avec Jennifer Nowski

Publié : 17 decembre 2024


Connaissance de l’investisseur +  5 Minutes = Perspectives actuelles

C’est bien connu que les Canadiens préfèrent les placements canadiens, et qui peut les blâmer? Le Canada a été un excellent endroit pour faire fructifier son patrimoine financier au fil du temps. Qu’il s’agisse du secteur bancaire historiquement solide, d’actions de grande qualité du secteur de l’énergie ou de la cote de crédit AAA de la dette du gouvernement canadien, les investisseurs canadiens ont toujours été bien rémunérés en fonction des risques. Même si le marché boursier américain a généré d’excellents rendements, les gains enregistrés au Canada se comparent favorablement à long terme à ceux de nombreux marchés développés.

La Banque du Canada (BdC) a procédé récemment à des réductions de taux, car l’inflation s’est résorbée et l’économie montre des signes de ralentissement. Ces réductions viennent soutenir les consommateurs et les entreprises, ce qui devrait permettre une stabilisation du crédit au sein des banques canadiennes. De plus, le secteur de l’énergie affiche un bilan solide et remet ses flux de trésorerie disponibles importants à ses actionnaires; en outre, les actions à rendement en dividende élevé peuvent profiter de la baisse des taux d’intérêt.

Pour faire la lumière sur les occasions actuelles de placement en actions canadiennes, nous avons récemment eu l’occasion de discuter avec Jennifer Nowski, vice-présidente et directrice, gestionnaire de portefeuille, Gestion de Placements TD Inc. (GPTD).

Renseignements sur Jennifer

Jennifer est entrée au service de GPTD en 2006 et a eu un impact immédiat. Dans ses fonctions actuelles, elle est membre de l’équipe de gestion active des actions et gestionnaire de portefeuille principale du Fonds de croissance de dividendes TD, du Portefeuille modèle de dividendes canadiens pour Gestion de portefeuille (GdeP), Gestion de patrimoine TD, et du Fonds de dividendes d’actions canadiennes de premier ordre TD. Elle est aussi cogestionnaire du Fonds de revenu mensuel TD, du Fonds de revenu de dividendes TD, du Fonds à rendement diversifié canadien TD et du Portefeuille modèle d’actions de premier ordre nord-américaines de Gestion de portefeuille. En plus de ses mandats de gestion de placements, Jennifer est membre du Comité de répartition des actifs de Gestion de patrimoine TD (CRAGP), et détient un baccalauréat en commerce de l’Université Queen’s et une maîtrise en administration des affaires de la Richard Ivey School of Business de l’Université Western.

Vous avez géré le Fonds ressources TD pendant plusieurs années et l’énergie est un secteur important au Canada. En quoi le secteur du pétrole et du gaz a-t-il changé depuis l’époque où vous gériez le fonds?

Le secteur du pétrole et du gaz a beaucoup changé au cours des dernières années. Par le passé, il y régnait une volonté de dépenser massivement pour accroître la production, au détriment du bilan à l’occasion, et on affichait de faibles flux de trésorerie disponibles en retour. Maintenant et depuis quelques années, les sociétés pétrolières et gazières compriment leurs coûts, limitent leurs dépenses en immobilisations et réduisent leur endettement. Aujourd’hui, les producteurs de pétrole et de gaz à grande capitalisation appliquent généralement une stratégie rigoureuse de faible croissance de la production, ce qui se traduit par des flux de trésorerie disponibles élevés. De plus, la majeure partie de ces flux de trésorerie disponibles sont versés aux actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions croissants. Même si les cours boursiers continueront d’être influencés par les fluctuations des prix du pétrole, la situation financière de ces sociétés est plus robuste qu’auparavant et l’affectation du capital est plus favorable aux actionnaires.

Dans le contexte de placement actuel, qu’est-ce qui vous empêche de dormir et qu’est-ce qui vous rend enthousiaste?

Notre équipe met beaucoup l’accent sur les bénéfices, car, historiquement, c’est ce qui a fait grimper le marché à long terme. Aux États-Unis, la croissance des bénéfices est revenue en territoire positif en 2024, ce qui, combiné à l’expansion des ratios, a entraîné des rendements solides sur le marché américain. Cette croissance des bénéfices devrait se poursuivre en 2025, ce qui soutiendra les marchés. L’année 2024 s’annonce bonne pour les actions canadiennes, puisque les perspectives de l’indice composé S&P/TSX en 2025 semblent positives, alors que la croissance des bénéfices devrait s’accélérer.

Ce qui m’empêche de dormir, c’est la possibilité de changements touchant les politiques gouvernementales ou l’incertitude concernant la nouvelle administration américaine. Certains changements pourraient être favorables aux sociétés, mais d’autres pourraient leur nuire ou ne pas donner les résultats attendus par le marché. Il pourrait aussi y avoir de la volatilité sur le marché, les investisseurs ne s’entendant pas sur l’ampleur et le rythme des réductions de taux, au bout du compte, par rapport au rendement économique.

L’IA et les centres de données ont été un thème important cette année sur le marché américain. Ce thème a-t-il des répercussions au nord de la frontière?

Les sociétés canadiennes discutent généralement d’expériences ou d’initiatives en matière d’IA pour améliorer l’efficacité ou le service, certaines sociétés de TI ayant commencé à intégrer l’IA à leurs produits. Les pipelines et les services publics sont exploités partout en Amérique du Nord et pourraient tirer parti de la demande croissante d’électricité que l’intelligence artificielle pourrait créer, en plus des besoins d’électricité découlant de la relocalisation à proximité et de l’électrification. La demande croissante d’électricité pourrait être satisfaite à partir de nombreuses sources, ce qui crée des occasions pour les énergies renouvelables, la croissance de la base tarifaire des services publics, ainsi que le transport, le stockage et la production de gaz naturel. Bien que la tendance soit positive, il est encore trop tôt et la croissance pourrait être plus marginale ou prendre plus de temps que prévu par les investisseurs.

Lorsque vous faites un survol de votre carrière, quel a été l’événement le plus important à ce jour?

La crise financière mondiale de 2008 à 2009. Elle s’est produite au début de ma carrière et m’a fortement impressionnée. La situation était extrêmement complexe et a créé beaucoup d’incertitude et de volatilité sur les marchés à l’époque. Même si nous avons tiré de nombreuses leçons de la crise financière mondiale, il ne faut pas oublier que le prochain problème aura probablement une source différente à laquelle personne ne pense.

Quand vous ne vous concentrez pas sur la gestion des fonds, comment aimez-vous passer votre temps libre?

J’ai deux enfants, des jumeaux de 8 ans, qui me tiennent occupée. Ils jouent au hockey cette année, ce qu’ils aiment beaucoup et j’aime les regarder jouer. J’aime aussi le jogging, le ski et le golf.

Les renseignements aux présentes ont été fournis par Gestion de Placements TD Inc. à des fins d’information seulement. Ils proviennent de sources jugées fiables. Ces renseignements n’ont pas pour but de fournir des conseils financiers, juridiques, fiscaux ou de placement. Les stratégies fiscales, de placement ou de négociation devraient être étudiées en fonction des objectifs et de la tolérance au risque de chacun.

Le présent document peut contenir des déclarations prospectives qui sont de nature prévisionnelle et qui peuvent comprendre des termes comme « prévoir », « s’attendre à », « compter », « croire », « estimer » ainsi que les formes négatives de ces termes. Les déclarations prospectives sont fondées sur des prévisions et des projections à propos de facteurs généraux futurs concernant l’économie, la politique et les marchés, comme les taux d’intérêt, les taux de change, les marchés boursiers et financiers, et le contexte économique général; on suppose que les lois et règlements applicables en matière de fiscalité ou autres ne feront l’objet d’aucune modification et qu’aucune catastrophe ne surviendra. Les prévisions et les projections à l’égard d’événements futurs sont, de par leur nature, assujetties à des risques et à des incertitudes que nul ne peut prévoir. Les prévisions et les projections pourraient s’avérer inexactes dans l’avenir. Les déclarations prospectives ne garantissent pas les résultats futurs. Les événements réels peuvent différer grandement de ceux qui sont exprimés ou sous-entendus dans les déclarations prospectives. De nombreux facteurs importants, y compris ceux énumérés plus haut, peuvent contribuer à ces écarts. Vous ne devriez pas vous fier aux déclarations prospectives.


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