Transcription
JONATHAN NEEDHAM : Bonjour et bienvenue à GPTD discute FNB. Je suis Jonathan Needham et je dirige l’équipe Distribution, FNB de Gestion de Placements TD.
Aujourd’hui, j’ai le plaisir de discuter d’un FNB unique à gestion quantitative axé sur les actions de PME américaines. Pour en parler avec moi, j’accueille Julien Palardy, directeur général et chef de l’équipe Actions en gestion quantitative. Julien, comment allez-vous aujourd’hui
JULIEN PALARDY : Ça va bien. Merci, John. Et vous?
JONATHAN NEEDHAM : Je ne me plains pas, tout va bien – à part les marchés bien sûr. Je suis très heureux de vous avoir avec nous aujourd’hui. Et personne n’est mieux placé que vous pour une analyse approfondie de notre FNB TQSM, le FNB d’actions américaines à petite et moyenne capitalisation TD.
Mais avant de commencer, pourriez-vous nous décrire brièvement votre parcours, et peut-être expliquer en quoi consiste le rôle du directeur général et chef de l’équipe Actions en gestion quantitative.
JULIEN PALARDY : Bien sûr. Je suis un vieux de la vieille à la TD, ou plutôt à l’équipe Actions en gestion quantitative. J’ai rejoint l’équipe juste après mes études il y a 16 ans, et j’y travaille depuis tout ce temps. J’ai passé quelques années dans l’équipe de répartition des actifs à Toronto, avant de revenir dans l’équipe de gestion quantitative.
J’ai commencé dans la recherche sur les stratégies d’alpha qui, même si elles ont bien sûr évolué au fil du temps, sont celles que l’on utilise pour la gestion du FNB TQSM.
J’ai commencé à travailler là-dessus quand je me suis joint à l’équipe. Ensuite, j’ai fait de la gestion de portefeuilles et de la répartition d’actifs pendant quelques années avant de prendre la direction de l’équipe de gestion de portefeuille de l’équipe Actions en gestion quantitative, puis de devenir chef de toute l’équipe.
Au quotidien, ça veut dire qu’il y a beaucoup de – Quand vous dirigez une équipe, il y a beaucoup de tâches administratives. Ce n’est pas le plus amusant. Le plus amusant, c’est de réfléchir à l’évolution de nos modèles, comment produire de meilleurs rendements et gérer le risque.
Ensuite, il y a la gestion quotidienne des portefeuilles. Les spécialistes de l’équipe s’en occupent, mais je garde toujours un œil dessus, en tant qu’ancien gestionnaire de portefeuille, pour m’assurer que tout va bien et que les portefeuilles sont alignés sur les modèles.
Et les données jouent un rôle crucial, à mon avis. Au sein de l’équipe Actions en gestion quantitative, on a une équipe qui s’assure que l’on dispose de données impeccables pour gérer nos fonds. Parce que s’il y a de petites erreurs, nos modèles vont relever ces erreurs et essayer d’optimiser les portefeuilles en fonction de ses erreurs.
On doit éviter ce type de problème. Bien sûr, ce n’est pas mon travail au quotidien. Mais il y a beaucoup de questions connexes à gérer, comme l’accès au nuage ou les relations avec les fournisseurs de données, etc. Je parle des fournisseurs de données que l’on utilise dans nos modèles.
Voilà à quoi ressemblent mes journées.
JONATHAN NEEDHAM : Excellent. Merci, Julien. Après tant d’années à la TD, vous faites toujours aussi jeune. Vous devez faire quelque chose à Montréal qu’on ne fait pas à Toronto.
JULIEN PALARDY : C’est dans l’eau.
JONATHAN NEEDHAM : Quel est votre secret?
JULIEN PALARDY : C’est dans l’eau.
JONATHAN NEEDHAM : C’est dans l’eau. Très bien. Je devrais demander une mutation. Les données... je vous taquine toujours, vous et votre équipe. Je vous considère toujours comme les figures de proue, les geeks des données. J’adore ce que vous faites. Vous avez trouvé plein de façons d’augmenter l’alpha et d’améliorer le rendement ajusté en fonction du risque.
Merci de générer constamment du rendement pour nos clients. Vous êtes d’excellents fiduciaires. Cette année, le marché a été particulièrement difficile, comme on le sait tous. Vous faites un travail phénoménal pour préserver le capital. Merci.
On va parler un peu du marché. Malgré une année horrible, je sais que vous sortez votre épingle du jeu. Pouvez-vous nous parler du marché des actions des PME américaines qui est souvent un peu plus volatil que l’ensemble du marché dans la durée? Quelles opportunités voyez-vous dans ce domaine?
JULIEN PALARDY : J’aime le marché des actions des PME, parce qu’il est souvent oublié. Comme ce sont des actions américaines, les gens pensent qu’elles font partie du S&P 500. Ils pensent qu’il y a une forte corrélation. Après tout, c’est le même marché.
Mais pourtant, ce n’est absolument pas le cas. Même dans le cas de l’indice S&P 1 500 qui couvre les sociétés à grande, moyenne et petite capitalisation, les fonds indiciels du S&P 1 500 comptent moins de 8 % d’actions [INAUDIBLE] de sociétés à moyenne et petite capitalisation.
En fait, on retrouve 92 % des titres du S&P 500. Au final, vous achetez surtout des actions de sociétés à grande capitalisation, ce qui revient presque à investir dans le S&P 500.
En fait, il y a plus de points communs entre le S&P 500 et le MSCI Monde, puisqu’il y a un chevauchement de près de 70 % entre les deux. L’indice MSCI Monde se compose largement d’actions américaines et d’un tiers d’actions internationales. Il y a plus de points communs qu’entre le S&P 500 et l’indice américain MidCap.
L’indice MidCap est très loin de l’univers des sociétés à forte capitalisation. Par exemple, il y a beaucoup plus – C’est plus cyclique, mais aussi plus diversifié. Vous allez donc avoir... Le secteur le plus important est celui des produits industriels.
De tous les secteurs, c’est probablement celui qui regroupe le plus d’activités différentes. C’est sans doute le secteur le plus diversifié. Il y a aussi les services financiers, qui ont tendance à être un peu plus cycliques. Mais dans ce secteur, il y aura beaucoup plus de banques régionales, qui sont souvent moins sujettes à la volatilité que les grandes banques américaines exposées au marché des capitaux, comme... Je ne vais pas donner de noms, mais il y en a beaucoup.
On a donc tendance à détenir des titres de banques régionales, et on en détient souvent car ils présentent, disons, une faible volatilité en raison de leurs propriétés intéressantes en matière de risque.
Un autre atout de l’univers des sociétés à petite capitalisation et plus particulièrement du S&P 1 000, c’est la diversification. Pour vous donner une idée chiffrée, si je ne me trompe pas, les 10 premiers titres du S&P 500 représentent près d’un tiers de la pondération de l’indice. Et pour ce qui est du risque, c’est encore plus.
Si ma mémoire est bonne, les cinq premiers noms, les cinq titres qui contribuent le plus au risque dans l’indice S&P 500, expliquent près de 30 % de la volatilité de l’indice. Le S&P 500 apporte donc une forte concentration dans votre portefeuille. On pourrait croire que le S&P 500 est assez diversifié, puisque c’est un indice. Mais en fait, pas tant que ça.
Et il y a un fort contraste avec le S&P 1 000, l’indice des PME. Les 10 titres les plus performants représentent un peu plus de 4 %, soit environ 4,5 %, de la capitalisation boursière ou de la pondération de l’indice. Sur le plan du risque, la fourchette est à peu près identique.
Cet indice est donc bien plus diversifié. La dispersion est bien plus forte au sein de l’indice. Même si les titres des petites entreprises sont plus volatiles que ceux des grandes, ça vaut la peine de mentionner qu’il y a bien plus de diversification dans ce portefeuille qui mérite de susciter l’intérêt des investisseurs. Et la seule façon d’obtenir une réelle exposition, c’est d’investir dans l’indice ou dans un fonds d’actions de PME. Sans cela, à cause de la pondération en fonction de la capitalisation, vous n’aurez que très peu d’exposition à cet univers.
Les deux tiers du S&P 1 500, ça représente une exposition de seulement 8 % à cet univers, malheureusement.
JONATHAN NEEDHAM : Merci pour cette mise en contexte, Julien. C’est très important pour bien faire comprendre à ceux qui nous écoutent que vous investissez dans le marché. C’est un choix qui a sa place dans un portefeuille, mais le risque de concentration est plus élevé aujourd’hui qu’il y a 10 ans. Et vous vous exposez à plus de risques et de volatilité aujourd’hui qu’il y a seulement deux ans. Je pense que la preuve est faite, d’après ce qu’on observe sur les marchés.
Plus particulièrement, les grandes sociétés stimulent les grandes sociétés américaines. Le S&P 500 pondéré en fonction de la capitalisation boursière tire une grande partie de ses revenus, plus de 50 %, de l’extérieur des États-Unis. Avec le récent raffermissement du dollar américain, il y a une incidence sur les bénéfices et les résultats.
On voit donc des révisions cette année. Et comme les indices SmallCap et MidCap se concentrent évidemment davantage sur le marché américain, la force du dollar n’aura pas le même impact.
Je pense qu’il est important que nos auditeurs se rendent compte que, bien sûr, le bêta, la gestion passive ou les indices généraux ont leur place dans un portefeuille. Mais l’ajout d’actions de PME présente beaucoup d’avantages, surtout dans ce type de stratégie, pour améliorer la diversification et abaisser le risque.
Et c’est une diversification non seulement du point de vue de la capitalisation boursière, mais aussi des secteurs. C’est donc positif.
Pour ce qui est de l’analyse quantitative des actions à petite et moyenne capitalisation, quelles mesures uniques utilisez-vous? Quelles mesures utilisez-vous pour décider des titres et actions à inclure dans le portefeuille?
JULIEN PALARDY : Je ne dirais pas qu’on utilise des mesures uniques, en particulier pour les actions à petite capitalisation. Quand on élabore nos modèles quantitatifs, on adopte une approche assez agnostique à l’égard du marché. On veut bâtir des modèles assez robustes pour fonctionner dans diverses conditions de marché, mais aussi dans un grand nombre de marchés.
On veut que le modèle détermine ce qui fonctionne et l’exposition la plus souhaitable, plutôt que de l’imposer au modèle. En ce moment, dans nos modèles d’alpha, on a environ 21 facteurs, si je ne m’abuse. Ils sont regroupés au sein de plusieurs composites de facteurs qui représentent le type de groupes auxquels on peut être exposés.
Par exemple, vous allez avoir les évaluations, ce qui fait sans doute partie de tous les modèles quantitatifs. On va examiner le ratio entre le BAIIA et la valeur de l’entreprise, le ratio entre le flux de trésorerie et le capital investi. On examine aussi le ratio cours/bénéfice prévisionnel, etc.
Ensuite, il y a ce qu’on appelle la valeur et qualité raisonnable. On emploie des mesures similaires, mais en les ajustant selon la qualité de l’entreprise. Et on utilise aussi d’autres mesures. Donc, si une société élargit son bilan, on regarde si elle a davantage recours à l’effet de levier ou émet plus d’actions, ou s’il y a des bénéfices négatifs.
Chaque fois qu’une entreprise marque des points négatifs, on réduit la pondération attribuée à ces mesures spécifiques, le but étant d’éviter les pièges à valeur. On a aussi un composite de qualité, ou plutôt un groupe de qualités.
Et ce groupe comprend plusieurs composites ou sous-composites, comme la façon dont une entreprise gère ses liquidités. Est-ce qu’elle redistribue des liquidités aux actionnaires? Ou est-ce qu’elle élargit son bilan et augmente ses dépenses en immobilisations? On examine la solidité du bilan, son degré de levier financier, ainsi que l’ampleur de la volatilité de la société.
Évidemment, plus l’effet de levier et la volatilité sont importants, plus le risque de défaut est élevé. C’est ce qu’on appelle le défaut sensoriel. C’est une mesure du risque de crédit des sociétés dans lesquelles on investit.
On examine aussi les mesures de croissance, de rentabilité ainsi que la croissance de ces mesures de rentabilité. On réfléchit au rendement des capitaux propres et à quel point ce rendement a augmenté au fil des ans pour chaque société dans laquelle on investit. Ensuite, il y a ce que j’appellerais les mesures liées au marché, ou à la confiance du marché, y compris les prévisions des analystes. On examine aussi les positions à découvert, qui donnent le point de vue général du marché sur les actions. En général, plus une action est vendue à découvert, plus notre point de vue est négatif. On peut donc avoir le point de vue des fonds de couverture et d’autres entités qui font de la vente à découvert.
Voilà pour les mesures que l’on examine. Mais il faut aussi mentionner ce que l’on prépare en ce moment. On est en train d’élargir notre base de données de facteurs à 525.
C’est bien plus que le nombre de facteurs dont on dispose actuellement, et on y travaille depuis plusieurs années. On a bâti des modèles qui déterminent quels sont les meilleurs facteurs dans chaque univers de placement. Le processus visant à déterminer quelles sont les mesures importantes va être entièrement automatisé, de même que notre positionnement par rapport à ces mesures. Le modèle de placement, ou le modèle d’alpha, sera beaucoup plus généralisé dans l’année qui vient.
JONATHAN NEEDHAM : Merci, Julien. Il se passe beaucoup de choses en coulisses. De mon point de vue, ce que j’entends, c’est qu’il faut beaucoup de diligence, beaucoup de réflexion et beaucoup de rigueur pour s’assurer de choisir les bonnes sociétés en fonction d’un certain nombre de mesures importantes qui, selon nous, indiquent qu’elles réussiront mieux que les autres.
Et je pense qu’une grande partie de tout ça est passé à la trappe. Ces dernières années, il y avait beaucoup de sociétés qui recherchaient des capitaux alors qu’elles ne remplissaient pas les critères dont vous parlez. Et quand on regarde comment les marchés se portent en général, quand on voit des actions chuter de 70 %, 80 % dans certains contextes, je remarque que ça n’arrive pas dans votre modèle. Maintenant, je sais pourquoi. On fait beaucoup de travail en coulisses pour éliminer ces entreprises.
J’en prends bien la mesure. Maintenant, si vous le permettez, parlons plus précisément du FNB. Je répète son symbole : TQSM. Pouvez-vous résumer en quoi consiste ce FNB? Quel objectif vise-t-il pour les investisseurs? Et pourquoi l’a-t-on mis en marché?
JULIEN PALARDY : Ce FNB se concentre surtout sur l’alpha. Nos modèles d’alpha sont vraiment au cœur de nos décisions d’achat, de conservation ou de vente d’actions.
Il est plus axé sur la pondération par la capitalisation qu’un fonds à faible volatilité, mais on a de la marge pour surpondérer et sous-pondérer certaines actions. Je vais comparer ce FNB au Fonds quantitatif d’actions américaines TD, un autre fonds quantitatif axé sur l’alpha qui investit dans le S&P 500 et dont le budget de risque de gestion active est de 4 % pour la surpondération et sous-pondération.
Pour le FNB TQSM, on a fait passer ce budget à 5 %. On tente de contrôler notre risque par rapport à l’indice pondéré par la capitalisation. Mais il nous reste encore beaucoup de marge de manœuvre pour générer du rendement. Et la raison pour laquelle on contrôle ce risque, c’est pour assurer un rendement aussi constant que possible au fil du temps.
On a également un plafond de risque total que l’on peut prendre dans le FNB par rapport à l’état de l’indice. J’ai déjà dit que l’indice est assez diversifié. On est donc assez convaincus que, dans l’univers des actions de PME, la répartition du risque et la diversification de l’indice sont raisonnables.
On peut donc l’utiliser comme référence pour les rendements, mais aussi pour le risque. On va essayer de ne pas trop dépasser l’indice de référence en termes de risque total pour le fonds. Pour ce qui est de la gestion des risques, on essaie à la fois de ne pas trop s’écarter du budget de risque de gestion active de 5 %, mais aussi de ne pas trop dépasser l’indice pour ce qui est du risque global.
Concernant la construction du portefeuille et les contraintes, tout est en chiffres absolus. Mais comme je l’ai dit, on gère aussi le risque par rapport à l’indice. Donc, techniquement, on a des pondérations maximales de 3 % par action et de 30 % par secteur, ce qui laisse une grande marge de manœuvre. Compte tenu du degré de diversification sur ce marché, on n’aura aucune difficulté à respecter l’indice.
Ce n’est pas forcément le cas pour d’autres marchés, comme le marché canadien ou même le marché américain, où la concentration est forte en ce moment.
Avec de telles contraintes, c’est difficile de gérer un portefeuille par rapport à l’indice. Mais dans le domaine des moyennes entreprises, ce n’est pas un problème. Et au final, l’objectif est de maintenir l’exposition aussi près que possible de l’alpha.
On procède à un rééquilibrage tous les trimestres même si, à un moment donné, on pourrait rajuster l’approche, selon notre exposition par rapport à notre alpha. Et si on pense qu’on doit négocier plus souvent, on le fera peut-être. Je dirais que rien n’est gravé dans le marbre. On a toujours une certaine latitude pour gérer un fonds dans l’intérêt des porteurs de parts.
Tant que l’on atteint l’alpha promis et que l’on offre un rendement supérieur, on suivra ce processus.
JONATHAN NEEDHAM : Excellent. Merci, Julien. J’entends qu’essentiellement, l’objectif est de réduire le risque au minimum tout en continuant de dépasser le rendement de nos concurrents et, surtout, celui des indices de référence généraux.
Et pour les clients qui investissent, je rappelle que l’alpha est synonyme de dépassement du rendement. Et ce n’est pas facile à réaliser dans ce contexte. À vrai dire, si on regarde les graphiques à long terme, les actions des sociétés à petite capitalisation sont souvent les plus performantes, celles à moyenne capitalisation s’en tirent bien, mais avec un peu plus de volatilité.
Ce que j’ai vu pour ce produit et concernant l’évolution – merci d’ailleurs d’avoir précisé que vous avez un processus d’évolution. Bien sûr, tous les mathématiciens utilisent des analyses quantitatives, des écrans et des restrictions pour gérer les risques, mais ça évolue au fil du temps.
Et c’est important pour les investisseurs et les conseillers qui nous écoutent de savoir que vous procédez à une surveillance active pour améliorer le rendement.
J’aimerais vous dire, Julien, à vous et à ceux qui nous écoutent, que je travaille avec la communauté des conseillers financiers au Canada depuis plus de 20 ans. Et la plupart des conseillers ont tendance à externaliser la sélection des actions de PME, parce que c’est difficile de s’y retrouver. Il y a beaucoup de volatilité. Bien sûr, on recherche une diversification instantanée, et les fonds, les FNB en particulier, sont une bonne solution.
Je pense que cette externalisation a bien servi la plupart des conseillers. Cette année plus que les autres, il semble que l’externalisation ait été payante et que votre stratégie quantitative ait bien fonctionné. C’est donc l’occasion pour moi de vous tirer mon chapeau, de vous féliciter et de remercier votre équipe.
On vient de passer la barre des trois ans de résultats pour le FNB TQSM. J’ai récemment regardé le rang centile sur un an il y a quelques semaines – pour ceux qui nous écoutent, on se base sur la catégorie CIFSC, celle des actions de PME américaines – et TQSM se situe dans le premier centile. Je répète : le premier centile. Pas le premier quartile, le premier centile.
C’est vraiment incroyable. Avez-vous le droit de commenter? Comment avez-vous surpassé vos concurrents dans un tel contexte? Quel est votre secret?
JULIEN PALARDY : Cette année, on a misé sur une stratégie défensive tant sur le plan de l’alpha, c’est-à-dire le rendement que l’on vise, que sur le plan de la construction du portefeuille. Durant la plupart de l’année, on a pénalisé le risque dans une certaine mesure. On a donc été beaucoup plus défensifs que l’ensemble du marché.
Les actions de PME ont moins souffert que celles du S&P 500 de la forte concentration qu’on observe sur le marché, avec la chute des grands noms de la technologie, mais compte tenu du caractère cyclique de ce marché, les actions des PME étaient quand même en baisse. Cette stratégie défensive s’est avérée très judicieuse.
On a augmenté l’exposition à des titres moins volatils dans cet univers de placement. Dans le secteur des produits industriels, on a détenu moins de titres cycliques. Or, il y en a beaucoup. Par exemple, on a misé davantage sur les services publics et moins sur les communications.
On a eu tendance à sous-pondérer les secteurs les plus volatils, et ça s’est très bien passé cette année. Je suis assez certain que des fonds à faible volatilité se seraient aussi classés en même position dans cet univers de placement, parce que c’est ce qui a apporté le meilleur rendement cette année.
Et le fonds TQSM partageait des propriétés assez similaires à celles des fonds à faible volatilité dans le contexte actuel. Et c’est en grande partie une décision explicite. Les modèles d’alpha ont détecté la tendance à la réduction des risques sur le marché et on a pris les décisions qui s’imposaient.
On a donc adopté un positionnement très défensif. On a tenu compte du [INAUDIBLE] dont j’ai parlé plus tôt et qui évalue en quelque sorte le risque de défaut des sociétés. On s’est donc tournés vers les titres de grande qualité, ce qui nous a vraiment aidés à composer avec les conditions du marché cette année.
Et pour être tout à fait transparent, en 2020, il aurait été plus difficile d’adopter ce type d’approche. Mais aujourd’hui, ça fonctionne. C’est payant. Le contexte que l’on connaissait en 2020 s’est clairement inversé cette année. Ceux qui ont été patients et qui ont gardé des noms de grande qualité sont actuellement récompensés sur le marché actuel. Et c’est ce qui se produit avec ce FNB.
JONATHAN NEEDHAM : Merci, Julien. Et merci beaucoup pour ses excellents résultats. Remerciez votre équipe de ma part et de celle de ceux qui investissent dans le FNB TQSM et toute la gamme de produits.
Aujourd’hui, on se concentre sur les sociétés à petite et moyenne capitalisation, mais je rappelle à ceux qui nous écoutent que Julien et son équipe gèrent toute une série de FNB à gestion quantitative pour notre gamme [INAUDIBLE]. Les fonds canadiens, américains et internationaux se sont exceptionnellement bien comportés cette année, par rapport aux autres. Nos FNB de dividendes TQCD et TQGD ont encore une fois affiché des résultats exceptionnels et ont dégagé des revenus pour nos investisseurs.
Cette année, la stratégie défensive a payé. La qualité a payé. Personnellement, d’après ce que j’entends de Gestion de Placements TD, il y a des chances pour que l’on continue sur cette lancée. Et il faut vraiment s’assurer de jouer un peu en défense tout en restant encore exposé au marché boursier.
Merci encore. Excellente conversation, Julien. Merci de nous avoir accordé de votre temps. Une autre question peut-être, avant de conclure. Avez-vous un mot de la fin ou des dernières remarques dont vous aimeriez faire part à nos auditeurs?
JULIEN PALARDY : Oui. Au cas où je n’aurais pas été clair tout à l’heure, et au risque de me répéter, les titres des sociétés à petite capitalisation sont très importants. Et les titres des PME sont très importants pour les portefeuilles des investisseurs.
Par défaut, vous y serez sous-exposé. Pensez à investir dans ce domaine pour diversifier votre portefeuille. Et vous allez devoir chercher vous-même cette exposition, parce qu’il n’y a pas de fonds indiciel général qui vous va vous permettre de participer naturellement ou suffisamment à ce marché.
Ensuite, il est tout à fait logique d’utiliser une approche quantitative, parce qu’il s’agit d’un indice diversifié. Le S&P 1 000 regroupe 1 000 actions de sociétés à petite et moyenne capitalisation. Pensez à tout le travail que ça représente pour passer en revue toutes ces sociétés et bien comprendre ce qui se passe. La plupart des gestionnaires d’actions de PME ne vont très bien connaître qu’une partie de ces entreprises. Et on ne sait pas comment elles se comporteront par rapport à l’indice, selon les divers phénomènes macroéconomiques.
Il vous faut un gestionnaire qui comprend bien l’ensemble de l’univers de placement et qui est en mesure de décider de ce qu’il faut surpondérer ou sous-pondérer. Et c’est dans le champ de compétences d’un gestionnaire quantitatif. On a obtenu d’assez bons résultats dans ce domaine.
Même si beaucoup de gens décideront peut-être d’opter pour un fonds indiciel, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise décision, j’aimerais souligner que c’est plus facile d’ajouter de la valeur dans le segment des sociétés à petite capitalisation que dans celui des sociétés à grande capitalisation, qui doit être bien plus efficace.
On a fait du bon travail dans les deux segments mais à long terme, il sera beaucoup plus facile d’ajouter une valeur à long terme par rapport à un fonds S&P 500. Voilà qui conclut ce que j’avais à dire de mon côté, John.
JONATHAN NEEDHAM : Formidable. Merci encore, Julien. Je suis tout à fait d’accord avec vous. Je crois qu’il est très judicieux d’externaliser la gestion à votre équipe pour mieux diversifier, abaisser le risque, réduire la concentration du risque et obtenir de meilleurs rendements ajustés au risque. Et les résultats parlent d’eux-mêmes. Vous ajoutez clairement du rendement par rapport à l’indice. On vous en remercie.
Merci encore de votre temps. Merci d’avoir éclairé notre lanterne sur les FNB. Et merci à tous ceux qui nous ont écoutés.
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