Michael: Si vous avez détenu des actions américaines au cours de la dernière décennie, vous vous en êtes très bien tiré. Je ne pense pas que ce sera le cas pour les 10 prochaines années. Lorsqu’on regarde dix ans en arrière, on se rend compte que les marchés américains ont été deux fois plus performants que les autres. Je ne pense pas que ça se reproduira.
Narrateur : Bienvenue à TDAM Talks, le balado qui vous présente les perspectives d’experts des principaux leaders en placement de Gestion de Placements TD. Animé par Ingrid McIntosh, chaque épisode explore les principales tendances des marchés, les stratégies de placement et les occasions à saisir pour vous aider à naviguer en toute confiance dans un contexte en constante évolution.
Ingrid : Aujourd’hui, dans TDAM Talks, nous accueillons de nouveau les invités favoris de notre auditoire, Michael Craig et Anna Castro, pour discuter des plus grands enjeux qui façonnent les marchés financiers en ce moment. Michael est responsable de la répartition des actifs à Gestion de Placements TD, et Anna, avec son équipe, supervise plus de 100 milliards de dollars en solutions pour la clientèle. De l’inflation aux taux d’intérêt en passant par l’évolution du commerce entre le Canada et les États-Unis, on va examiner ce qui alimente les fluctuations du marché et ce que les investisseurs devraient surveiller.
Et on sait tous que l’épargne et le placement sont des engagements à long terme, mais avec tout le bruit sur les marchés à l’approche de la saison des REER, les investisseurs pourraient être tentés de rester en retrait. Alors, on va examiner pourquoi rester sur la touche avec des liquidités pourrait ne pas être la meilleure stratégie. On va parler du rôle des placements multiactifs et voir comment les investisseurs peuvent bâtir des portefeuilles résilients pour l’avenir. Michael, Anna, bienvenue de nouveau au balado.
Anna : Bonjour! Merci de l’invitation.
Michael : Bonjour, Ingrid. Merci de l’invitation.
Ingrid : Très bien, on va entrer dans le vif du sujet. Et examiner le contexte actuel. Pour nos auditeurs, on enregistre cet épisode à la toute fin janvier. Michael, quel est votre point de vue sur la situation actuelle des marchés?
Michael : Eh bien, objectivement, l’année a bien commencé. La plupart des marchés se sont redressés. Ce qui est intéressant, c’est qu’à court terme, on observe un changement.
L’Europe surpasse les États-Unis en ce moment. Et aux États-Unis, l’ensemble du marché surpasse les quelques gagnants de l’an dernier. Il y a eu une certaine rotation, de manière générale.
On peut s’attendre à une bonne année sur les marchés. Je ne pense pas qu’elle sera aussi forte que 2023 ou 2024, mais tout de même solide, tant pour les titres à revenu fixe que pour les actions. Et il existe évidemment des risques spécifiques qu’on devra gérer, notamment avec la nouvelle administration et un contexte géopolitique en rapide évolution. Alors, on s’attend à une bonne année, mais il y aura probablement quelques soubresauts en cours de route.
Ingrid : Et peut-être un peu plus largement qu’au cours des dernières années. Avant de poursuivre, j’aimerais qu’on parle un peu de l’inflation et des taux d’intérêt. Hier, la Banque du Canada a abaissé son taux du financement à un jour à 3 %. Tandis que la Réserve fédérale américaine est restée stable. Comment est-ce que ça influence le sentiment des investisseurs?
Michael : Tout d’abord, l’année dernière, la Banque du Canada, la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne ont procédé à plusieurs baisses de taux. Ça se traduira cette année par une croissance plus forte. Alors, on peut dire que les réductions précédentes ont déjà eu un effet stimulant sur les marchés. Le Canada devrait encore procéder à deux baisses cette année. Ce qui ramènerait le taux à 2,50 %.
Aux États-Unis, deux baisses sont également attendues, ce qui ferait descendre les taux sous la barre des 4 %. C’est très positif, parce que ça va faciliter les conditions de financement et relancer l’économie. En ce qui concerne la croissance, la situation est satisfaisante. En ce qui concerne l’inflation, on en est probablement encore à la fin du processus de désinflation. Il reste encore un peu de chemin à parcourir aux États-Unis.
Notre prévision pour cette année est une inflation relativement modérée, qui devrait encore légèrement baisser. Cependant, d’un point de vue stratégique de trois à cinq ans, la volatilité de l’inflation demeure un risque majeur et on pense qu’elle se matérialisera. Encore une fois, je ne pense pas que ce sera le cas en 2025, mais on dépense beaucoup d’énergie pour bien nous positionner pour les années à venir.
Ingrid : Et pour approfondir un peu ce point, quand on pense au changement du contexte des taux d’intérêt, est-ce que ça a un impact sur certains secteurs en particulier? Anna, on en parlait un peu plus tôt. Du point de vue du rendement sectoriel, dans quelle mesure le contexte des taux d’intérêt influe-t-il sur ça?
Anna : Oui, tout à fait. On a d’ailleurs constaté que les secteurs sensibles aux taux d’intérêt ont mieux performé ces derniers mois. On observe également un élargissement du marché.
Bien que les avancées technologiques aient permis aux Sept Magnifiques et aux titres technologiques à forte croissance de surperformer, on constate que les avantages de la baisse des taux et la perception d’une baisse des taux à l’avenir ont un impact sur les valeurs financières, même sur les sociétés à petite ou moyenne capitalisation. Mais l’impact ne vient pas seulement des taux. Deux grandes tendances sont en jeu.
Les taux d’intérêt. C’est maintenant qu’on a procédé à un assouplissement synchronisé à l’échelle mondiale. Il y a davantage de banques centrales mondiales qui réduisent et augmentent leurs taux d’intérêt. Ça se répercute alors sur le système. Mais il y a aussi eu, au même moment, beaucoup de développements technologiques qui ne se limitent pas aux entreprises technologiques, mais aussi, par exemple, aux entreprises industrielles, etc. On assiste alors à une grande diversité, je dirais, à un élargissement du rendement sectoriel, tant du côté des actions que des titres à revenu fixe.
Ingrid : On enregistre ce balado à quelques jours de ce qu’on pourrait appeler la veille de la tarification, et on sait que le commerce entre le Canada et les États-Unis joue un rôle essentiel dans la croissance économique. Quelle est notre analyse des dynamiques commerciales actuelles et de leur impact potentiel sur les marchés et les investisseurs?
Michael : Je vais peut-être vous sembler un peu désinvolte, mais je pense que les menaces tarifaires entre les États-Unis et le Canada ne mèneront à rien de concret. Il s’agit de réfléchir à ces questions en termes d’échanges commerciaux. Il s’agit en fait d’échanges commerciaux et de ce que les Américains veulent, c’est-à-dire une sécurité frontalière accrue, tant avec le Mexique qu’avec le Canada, et pour le Canada, plus de dépenses militaires.
Leur levier dans cette négociation, c’est les échanges commerciaux. Si l’on examine de plus près la relation commerciale entre les États-Unis et le Canada, on affiche un excédent commercial. Toutefois, pour chaque dollar qu'on vend aux États-Unis, on achète environ 0,80 $ de biens américains. Ce n’est pas aussi important pour l’économie américaine. Les Américains n’en dépendent pas autant. Néanmoins, il s’agit d’une relation commerciale beaucoup plus équilibrée.
Deuxièmement, un tiers de nos marchandises envoyées aux États-Unis sont des produits de base. Il est impossible de les remplacer par une production nationale américaine, ils ont besoin de pétrole. Ils ont besoin d’or. Ils ont besoin de terres rares, etc. Si l’on exclut ces produits, on se retrouve en fait en déficit commercial avec les États-Unis.
Troisièmement, une grande partie des échanges commerciaux sur lesquels les Américains se sont vraiment concentrés concernait des domaines ou des industries qu’ils essaient de promouvoir au niveau national. On n'exporte pas de biens aux États-Unis, où leur production sera nécessairement meilleure.
Je ne dis pas que ça pourrait arriver. Je pense que dans le pire des cas, des droits de douane de 5 % pourraient être appliqués la semaine prochaine, comme point de départ pour obtenir des concessions sur la frontière et les dépenses militaires. Mais le véritable enjeu se posera une fois que les États-Unis auront tourné leur attention vers l’Asie, la Chine et l’Europe, où les déséquilibres commerciaux sont plus marqués et où il y a des défis à régler.
Alors, je pense que le marché s’est lui-même très agité. Le dollar canadien est très, très faible. D’ailleurs, le dollar canadien a chuté de 20 % par rapport au dollar américain depuis 2021. On a alors déjà eu un énorme avantage sur le plan commercial. Si des tarifs douaniers sont imposés, on verra une nouvelle faiblesse du dollar.
Mais on approche de niveaux historiquement bas, et je ne pense pas que le dollar canadien s’établira autour de 0,60 $ US dans cinq ans. Je ne pense pas non plus qu’il sera beaucoup plus élevé. Alors, je crois qu’il y a beaucoup d’inquiétude en ce moment, mais je ne pense pas que ça provoquera autant de remous que les gens le craignent.
Ingrid : Et je vais encore creuser un peu plus cette question liée au commerce transfrontalier. Avec ce climat d’incertitude, quels sont les secteurs les plus touchés par ces inquiétudes? Comment doit-on analyser ça?
Michael : Le paradoxe, c’est que si des tarifs douaniers sont imposés, ce serait très néfaste pour la croissance canadienne. Toutefois, de nombreuses entreprises industrielles canadiennes ont d’importantes activités aux États-Unis, et elles vont simplement transférer la production vers le sud. En réalité, je ne pense vraiment pas que ce soit la fin du monde pour le marché boursier canadien. En revanche, ce serait un coup dur pour l’économie canadienne, avec des répercussions graves sur l’emploi, notamment en Ontario et au Québec.
Côté production et entreprises, je pense qu’on assistera surtout à un transfert d’activité vers les États-Unis. Ça entraînera sans doute des pressions inflationnistes là-bas, mais c’est plutôt de ce côté que je vois les choses évoluer. Les petites entreprises non cotées en bourse, elles, pourraient subir de réelles difficultés. Mais encore une fois, selon moi, il s’agit davantage d’un enjeu économique que d’un problème de marché.
Anna : J’ajouterais ceci. Il y a beaucoup d’incertitudes politiques à venir, et le risque médiatique sera élevé. Si l’on revient à la présidence précédente de Trump, il pouvait publier jusqu’à 1 000 tweets par an. Son imprévisibilité est prévisible, en quelque sorte.
Lorsqu’on analyse la situation, on évalue les scénarios possibles. L’annonce de tarifs pourrait servir de levier pour inciter les parties à négocier. Mais tout dépendra de leur mise en œuvre, de leur ampleur et du calendrier des mesures. Il y a énormément de variables en jeu. Tout en restant vigilante sur ce front, je tiens aussi à souligner des aspects positifs du côté canadien.
Aux États-Unis, il est évident que l’administration actuelle cherche à garantir une croissance économique forte afin de satisfaire ses électeurs. De notre côté, on bénéficie de certains facteurs favorables, notamment une divergence dans la politique de la banque centrale en raison de la lenteur du processus au Canada.
On s’inquiète moins de l’inflation en raison du ralentissement de la demande, ce qui signifie que notre banque centrale est plus déterminée à réduire les taux et qu’elle est plus audacieuse. Ce serait très positif pour les obligations canadiennes, en particulier les obligations d’État. Alors, on en détient dans notre portefeuille.
Une réduction agressive des taux pourrait également permettre de faire face aux risques de récession en fin de période et d’atténuer les chocs économiques. De la sorte, il y a certains leviers. Tout dépend du moment, de l’ampleur et des mesures. En un sens, ce que je souligne, c’est que même si la situation semble très inconfortable actuellement, des opportunités inverses pourraient émerger selon l’enchaînement des événements et des actions entreprises.
Ingrid : Oui, je pense que vous mettez vraiment en évidence l’aspect opportuniste de la situation. Lorsque le marché est agité et que l’on a la capacité de faire des recherches approfondies, ça peut révéler des opportunités intéressantes, n’est-ce pas? C’est une excellente transition vers le sujet de la diversification. Ces dernières années, la diversification – que ce soit sur le marché élargi avec les Sept Magnifiques aux États-Unis, ou de manière plus étendue entre des catégories d’actif – n’a pas forcément été bénéfique à court terme, mais on sait qu’elle l’est à long terme. Pourrait-on discuter un peu de l’importance cruciale de la diversification dans une période comme celle-ci?
Anna : Pour commencer, on va revenir quelques années en arrière, lorsqu’on a commencé à faire évoluer nos stratégies de placement, on voulait vraiment disposer de tous les outils et stratégies nécessaires pour un monde marqué par une volatilité accrue, tant dans les niveaux que dans les sources de croissance et d’inflation. Ça s’explique par plusieurs facteurs, notamment les avancées technologiques qui transforment notre environnement, les évolutions démographiques et la montée des tensions géopolitiques.
Je ne vais pas prédire comment les marchés boursiers clôtureront cette année, mais ce qui est certain, c’est qu’on observe une forte tendance à la démondialisation, un contraste marqué par rapport à la décennie précédente. C’est pourquoi il est crucial de diversifier les sources de placement, de croissance du rendement, de revenu et de préservation du capital. Ça va bien au-delà du simple choix entre actions et obligations; elle implique également de s’intéresser aux différentes régions, aux secteurs, aux modèles d’affaires, ainsi qu’aux actifs privés et publics.
C’est aussi pour ça que, ces dernières années, on a intégré des placements privés non traditionnels en croissance. Ça inclut des placements dans les infrastructures immobilières, des placements publics alternatifs comme les produits de base et ceux qui sont plus actifs dans les produits dérivés. L’objectif n’est pas de diversifier le portefeuille pour le principe, mais plutôt de le renforcer face aux chocs macroéconomiques externes, dans un environnement en mutation. La question centrale est : comment s’assurer que le portefeuille dispose, sur le long terme, de sources de rendement capables de générer de la croissance, de préserver le capital, de fournir des revenus et de protéger contre l’inflation?
Michael : Anna a soulevé des points très importants sur la diversification. Ce que je trouve particulièrement crucial dans le contexte actuel, c’est l’impact que les menaces de tarifs douaniers auront sur les pays qui y font face. Au Canada, il y a encore des barrières commerciales entre les provinces, ce qui est insensé.
Au Canada, on pourrait se demander comment accroître la demande globale pour stimuler la consommation de biens canadiens. Est-ce qu’on commence à penser à accroître la production d’énergie et à livrer du gaz naturel en Asie pour remplacer le charbon? On va être obligés d’explorer de nouveaux marchés et de nouveaux clients. Franchement, on est trop à l’aise et notre plus gros client n’est peut-être pas aussi fiable qu’on le pensait.
La même chose se produira en Asie. La même chose se produira en Europe. En fin de compte, si vous commencez à avoir des politiques qui sont un peu plus favorables à la croissance et des pays qui sont un peu moins dépendants de la demande globale des États-Unis, ce qui est un déséquilibre, il y a un problème. Je ne dis pas que la politique américaine est mauvaise.
Je dis simplement qu’il y aura un changement intéressant dans la façon dont les pays envisagent la croissance. En effet, si l’on considère le PIB, on dispose de deux leviers supplémentaires. Vous pouvez utiliser la consommation ou l’investissement pour compenser les exportations perdues. Ça signifie soit des baisses d’impôts pour stimuler la consommation, soit des investissements pour soutenir la croissance. Ces mesures seraient nécessairement positives pour ces marchés.
C’est pourquoi la diversification est, selon moi, un sujet très, très intéressant. Je pense qu’on va assister à un changement. Si vous avez détenu des actions américaines au cours de la dernière décennie, vous vous en êtes très bien tiré.
Je ne pense pas que ce sera le cas pour les 10 prochaines années. Lorsqu’on regarde dix ans en arrière, on se rend compte que les marchés américains ont été deux fois plus performants que les autres. Je ne pense pas que ça se reproduira. Il est alors très important de réfléchir de façon plus générale aux occasions au-delà de l’Amérique du Nord, à l’échelle mondiale.
Anna : Et pour compléter ce point, ça met également en évidence l’importance d’avoir une équipe active et disciplinée avec un effectif de réserve. On bénéficie ainsi de plus de 400 collaborateurs, au sein de l’équipe de placement et de gestion des risques partout dans le monde, qui travaillent chaque jour à rencontrer des entreprises, parler à des dirigeants gouvernementaux, mobiliser des expertises variées, et aller sur le terrain. Ils ne se contentent pas d’analyser les actifs de nos clients ou leur concurrence, mais creusent en profondeur pour ne pas simplement dépendre des manchettes, des indicateurs économiques ou des tendances du moment. Ça nous permet de prendre des décisions éclairées sur le long terme. C’est un travail de fond, méthodique et rigoureux.
Cette gestion active, cette capacité à agir avec compétence, discipline et rigueur, tout en s’appuyant sur des outils technologiques, est essentielle. Par exemple, au cours des trois dernières années, notre équipe a investi dans des méthodologies scientifiques pour nous aider à élaborer des scénarios analytiques, améliorer la performance des portefeuilles, identifier des idées prometteuses pour l’avenir et anticiper les risques émergents. Alors que Michael a évoqué certains scénarios et leurs probabilités, on ne néglige pas ces éléments, mais on veille à ne pas réagir de manière impulsive.
Ingrid : Oui, et je pense que c’est un excellent rappel. Surtout en cette période de pointe des REER, ce qui me préoccupe souvent, c’est quand on commence à voir des manchettes qui sont un peu préoccupantes ou des turbulences sur les marchés au moment même où les gens prennent des décisions cruciales sur combien d’argent ils vont épargner pour leur avenir et pour construire la vie qu’ils souhaitent. Ça peut les freiner un peu. Et peut-être qu’on va faire un petit détour ici, car c’est d’actualité.
Plus tôt cette semaine, DeepSeek a fait la une des journaux, et on a observé une réelle volatilité sur les marchés, ce qui a tendance à secouer les investisseurs. Pourriez-vous nous parler un peu de ça et expliquer comment les gens devraient aborder ces moments où une seule entreprise ou un seul gros titre peut avoir un impact si profond sur le marché?
Anna : Ça remet vraiment en question les attentes et les hypothèses. Il s’agit d’une entreprise chinoise spécialisée en intelligence artificielle qui a développé une version open source de ChatGPT, moins coûteuse à produire, avec une capacité de raisonnement plus avancée et une exécution plus rapide.
Quand on y réfléchit, ça interroge les dépenses d’investissement liées à l’intelligence artificielle. Mais du côté positif, c’est le côté négatif. Mais du côté positif, ça pourrait en fait accélérer l’adoption de cette technologie.
Il y a bien sûr des avantages et des inconvénients, et on en est encore aux tout débuts. De nouvelles informations continuent d’émerger.
Ce qu’on observe, c’est que dans le secteur technologique, les entreprises innovent constamment. Si on revient en arrière, il y a toujours un risque d’obsolescence ou de concurrence. C’est pourquoi il est si crucial, lorsqu’on analyse des entreprises – qu’elles soient technologiques ou non – ou la manière dont les gens prennent des décisions, d’anticiper les risques imprévus et d’évaluer leurs implications. Actuellement, ce qui rend les gens nerveux, c’est que ça remet aussi en question les valorisations ou les attentes élevées de croissance sur plusieurs années pour certaines entreprises.
Mais pour nous, je dirais qu’on a une équipe qui se penche là-dessus. Par exemple, l’un de nos collègues multiplie les appels et les réunions pour s’assurer qu’on examine tous les angles de cette histoire. L’objectif est de comprendre les implications potentielles à long terme, sans réagir de manière excessive, en restant réfléchis, mais sans non plus minimiser l’importance de la situation.
Michael : Oui, et c’est important. Il y a un risque spécifique à l’entreprise, mais ce n’est pas nécessairement un choc économique négatif. En réalité, c’est un choc économique très positif, car ça montre que l’adoption de l’IA pourrait se faire à un coût bien moindre et à un rythme bien plus rapide que ce qu’on aurait pu imaginer. Bien sûr, pour les entreprises qui pensaient bénéficier d’un avantage concurrentiel et que l’IA passerait par elles, il y a un risque. Mais globalement, c’est une excellente nouvelle pour la productivité. Alors…
Ingrid : Tous les secteurs en bénéficient.
Michael : … ce qui profite à bien plus d’entreprises que celles qui sont affectées négativement. Je prendrais l’analogie suivante pour aider les investisseurs à tirer une conclusion.
Est-ce que nous vivons un moment similaire à celui des chemins de fer, des voitures ou des câbles à fibre optique? Les chemins de fer ont été une révolution, mais investir dans ce secteur a été catastrophique. Les voitures ont complètement changé notre mode de transport. Mais les rendements de Ford depuis sa création ne sont pas très bons.
Quant à la fibre optique, il y a 25 ans, on posait des câbles à travers l’Atlantique. Ça a permis d’obtenir la bande passante nécessaire pour notre Internet moderne, mais beaucoup de ces entreprises n’ont pas survécu à cause d’une surcapacité.
C’est à ça que le marché doit réfléchir aujourd’hui. Alors, il s’agit bien d’une question de sécurité. Mais dans une perspective plus large, c’est indéniablement positif pour la croissance de la productivité, car on assiste à des avancées en IA réalisées de manière bien plus rentable.
Anna : Dans ce contexte, on voit vraiment pourquoi la sélection est cruciale et pourquoi la diligence raisonnable est essentielle. Parce qu’il y aura des gagnants et des perdants, et la manière dont ça se joue a son importance. Par exemple, une adoption plus large et moins coûteuse de l’intelligence artificielle dans divers secteurs pourrait avoir des effets très positifs sur les marges bénéficiaires, la croissance des bénéfices et même pour le consommateur. Il y a alors plusieurs dynamiques en jeu qui pourraient être globalement favorables à vos investissements, à condition, encore une fois, de bien sélectionner et de faire preuve de rigueur dans l’analyse.
Michael : Ce n’est pas une bonne nouvelle pour la gestion passive. Ce qui est intéressant, c’est que si l’on regarde la semaine dernière, le marché a connu des fluctuations. Les jours où le marché a baissé, plus des deux tiers des sociétés ont été en hausse. Et inversement, les journées où le marché était en hausse, la progression était très concentrée sur un nombre restreint d’entreprises.
Ça montre qu’aux États-Unis, le marché est actuellement trop concentré autour d’un petit groupe d’entreprises. À long terme, voir cette concentration diminuer serait une évolution positive. Mais pour les investisseurs qui suivent une stratégie passive basée sur la capitalisation boursière, ça représente un risque accru, car une poignée d’entreprises domine largement l’indice.
Anna : La domination de ce petit groupe d’entreprises a tellement grandi qu’elles représentent aujourd’hui environ 30 à 40 % d’un indice passif basé sur le marché américain. Même au niveau du MSCI World, qui est l’indice mondial des actions, la pondération des États-Unis a augmenté ces dix dernières années pour atteindre jusqu’à 75 %.
Alors, quand on pense, on part d’un niveau inférieur. Si l’on y réfléchit, ça signifie que lorsqu’un investisseur achète un indice large, il achète en réalité de plus en plus ces mêmes entreprises gagnantes, celles qui ont bien performé ces dernières années. Mais lorsqu’un grand changement se produit sur le marché, cette configuration peut être remise en question.
Michael : Par définition, vous devenez un investisseur en momentum, ce qui peut fonctionner. Mais quand ça ne marche pas, c’est assez douloureux. Oui, ça devient très difficile lorsque le momentum s’effondre.
Ingrid : Et de la même manière, ce n’est pas seulement la puissance de la diversification dans les solutions que vous gérez pour nos clients. Ce sont aussi les outils dont vous disposez dans votre boîte à outils, qui ne sont pas forcément accessibles à l’investisseur individuel ou à quelqu’un qui essaie de s’en sortir seul. Vous parlez un peu des placements non traditionnels, des produits de base, etc., de certains de ces éléments, et de leur rôle dans les portefeuilles.
Michael : Pour nos clients, on essaie, lorsque c’est possible, d’inclure une allocation aux placements privés non traditionnels. Ça comprend notamment les infrastructures. Le type d’infrastructures qu’on acquiert est généralement basé sur des plateformes.
On possède, par exemple, une entreprise qui détient diverses installations de production d’énergie, des ports, etc. Alors, on possède l’ensemble du complexe par investissement. En ce qui concerne l’immobilier, on est fortement investis dans le secteur immobilier canadien, notamment dans l’immobilier commercial, résidentiel multilocatif et de bureaux. Le secteur des bureaux commence à reprendre, car de plus en plus d’entreprises encouragent, et même exigent, que les employés reviennent au bureau quatre à cinq jours par semaine, ce qui est une tendance positive pour ce marché. Ça permet également d’avoir un profil de risque très différent de celui des actions ou des obligations.
On a aussi recours aux prêts hypothécaires commerciaux, qui ont été, du côté des titres à revenu fixe, une catégorie d’actif très, très intéressante et qui offrent de bons rendements. Paradoxalement, ces placements offrent un rendement supérieur et un risque moindre que n’importe quel indice de qualité investissement, ce qui en fait une excellente source de rendement.
Ensuite, du côté des fonds alternatifs liquides ou des fonds de couverture, on utilise des produits de base et certaines stratégies multiples. Ces instruments ne surperforment pas toujours, mais ils ont tendance à bien fonctionner lorsque d’autres classes d’actifs rencontrent des difficultés. Il est essentiel d’avoir en portefeuille des éléments qui génèrent du rendement, même lorsque d’autres segments du marché sont sous pression.
Mais c’est là qu’on réalise que les rendements sont vraiment importants, mais la trajectoire pour y parvenir l’est tout autant. Vous avez parlé des clients qui investissent et qui bâtissent un flux de rendement où ils pourraient voir une mauvaise nouvelle concernant la TD dans les médias, mais consulter leur portefeuille et ne rien remarquer d’inquiétant.
On essaie d’être un peu ennuyeux dans les rendements. On n’aime pas l’enthousiasme simplement parce que ça permet aux clients de rehausser leur confiance, et investir, c’est vraiment une question de confiance. Et l’investissement repose avant tout sur la confiance. Le succès, c’est avant tout la capacité à investir de manière constante dans le temps, afin d’assurer une bonne situation financière à long terme. C’est là tout l’enjeu.
Anna : J’aimerais ajouter quelques éléments sur l’objectif de ces placements. Par exemple, on a évoqué le thème de la démondialisation et les vents contraires que ça pourrait engendrer. L’un des aspects intéressants de ces classes d’actifs est la manière dont notre équipe sélectionne celles à privilégier.
Par exemple, l’immobilier canadien. Bien sûr, le secteur des bureaux fait face à des défis, mais une grande partie de notre portefeuille est composée d’immeubles résidentiels multilocatifs. Ce segment est lié à la croissance démographique et à l’écart existant entre les revenus locatifs actuels de ces propriétés et les loyers du marché. Ça constitue une source stable de croissance des revenus pour ce portefeuille.
En ce qui concerne les infrastructures, certains actifs offrent également une protection contre l’inflation, tout en bénéficiant de tendances structurelles à long terme, comme l’ajout de ports. Et ce sont en fait des bénéficiaires quand on pense à un monde qui se démondialise dans la valeur d’avoir des chaînes d’approvisionnement diversifiées, vous avez aussi des actifs de stockage de batteries ici. Ainsi, lorsque vous pensez aux thèmes de la transition énergétique, ce n’est pas exactement lié aux manchettes.
Ingrid : Il est un peu à l’abri de certaines des choses qui rendent les gens nerveux. Et ce que j’aime dans cette conversation, c’est que nos auditeurs, certains l’écoutent, et peut-être qu’ils prennent des notes fébriles sur votre point de vue sur tel ou tel secteur ou sur les taux. D’autres écoutent et se disent : « Je confie mon argent à des gens très intelligents qui font le travail, qui regardent sous toutes les coutures. »
Quand un gros titre suscite de l’inquiétude, on pourrait penser qu’on l’ignore, mais c’est tout le contraire. On y pense constamment. On décortique chaque enjeu pour s’assurer, en tant que gestionnaires, de leur avenir financier, qu’on prend les bonnes décisions.
Ça m’amène à un autre point. Ces dernières années, et plus particulièrement depuis deux ans et demi, on a observé des changements notables. L’année 2022 a été très difficile pour les marchés, avec des corrélations qui sont allées dans la mauvaise direction. Pendant ce temps, les CPG offraient une alternative temporairement attractive. De nombreux investisseurs ont été tentés de se réfugier dans ces placements sécuritaires. Comment est-ce que ça a joué pour les investisseurs?
Michael : Avec la montée des taux d’intérêt, il était compréhensible que de nombreux investisseurs se tournent vers les CPG. Il y a des moments où ce choix a tout son sens.
Ingrid : Ou pour des objectifs spécifiques, oui.
Michael : Tout à fait. Mais maintenant que les taux baissent, ceux qui ont placé leur argent dans des CPG vont constater une baisse significative des rendements. Actuellement, on est autour de 3 %, et ça va continuer à diminuer.
L’un des principaux inconvénients des CPG, c’est leur faible rendement après impôts. Les investisseurs se retrouvent à payer le taux d’imposition maximal. Mais ce qui nous fait un peu de tort, c’est qu’au cours des trois dernières années, il y a eu une différence entre le marché – même nos produits conservateurs, qui seraient des alternatives de type CPG par rapport à nos produits agressifs, il y a eu des augmentations à deux chiffres de ces produits par rapport aux CPG à un meilleur taux d’imposition. Concrètement, ça signifie que certaines personnes vont devoir repousser leur départ à la retraite d’un an, 18 mois, et même deux ans, juste pour atteindre leur objectif financier. C’est bien...
Ingrid : C’est bien plus qu’un simple chiffre sur un relevé, c’est un impact réel sur la vie des investisseurs.
Michael : Eh bien, oh, le plus difficile avec les placements, c’est la dimension temporelle. En tant qu’humains, on est naturellement programmés pour réagir à l’instant présent, aux risques immédiats qui se dressent devant nous. Mais ce qui est difficile à imaginer, c’est soi-même dans 20 ou 30 ans, sans avoir suffisamment d’argent pour vivre, ce qui serait un véritable désastre.
Notre rôle est d’aider nos clients à se projeter dans l’avenir pour les encourager à prendre dès aujourd’hui des décisions judicieuses pour leur futur financier. Bien sûr, il faut parfois trouver un équilibre, mais l’essentiel est d’optimiser le capital dont on dispose aujourd’hui afin de garantir le mode de vie que l’on souhaite avoir plus tard.
Anna : Je regardais nos rendements, par exemple, au cours des cinq dernières années, et, honnêtement, il s’est passé presque tout ce qui pouvait arriver en si peu de temps.
Ingrid : Un vrai cycle complet, oui.
Anna : Vous savez, on a même eu une guerre commerciale en 2019, suivie d’une pandémie, puis une chute sans précédent des taux, ensuite l’inflation, et, malheureusement, deux guerres. En l’espace de cinq ans, on a traversé des événements qui, normalement, s’étaleraient sur deux décennies. Mais c’est là que je vois vraiment comment notre processus discipliné a porté ses fruits. On a obtenu des rendements à un chiffre élevés pour, par exemple, notre portefeuille équilibré typique à risque moyen, même pour, surtout pour les retraités. Et elles sont même concurrentielles par rapport au rendement des caisses de retraite institutionnelles.
Michael : Et c’est annualisé. Désolé, pour être plus clair. C’est chaque année.
Ingrid : Non, et j’adore où vous voulez en venir, parce qu’on dit des choses ici, comme des solutions gérées, des portefeuilles et des solutions de portefeuille. Le fait est qu'on en a une variété qui est spécialement conçue pour l’étape de la vie ou de la retraite. Lorsqu’une personne est en phase d’accumulation, le bruit des marchés a moins d’importance, car l’objectif est avant tout de faire croître son capital. Mais vient un jour où cette personne cesse d’épargner et d’investir, et elle entre dans la phase de décumulation. À ce moment-là, son appétit pour le risque et sa capacité à absorber les chocs du marché changent considérablement.
Et on conçoit des portefeuilles pour ça, et c’est pourquoi, encore une fois, la conversation qu’une personne a avec son conseiller au sujet de ses besoins, d’où il en est dans son parcours, devient si importante, je suppose, parce qu’il y a aussi le choix. D’ailleurs, vous revenez tous les deux d’une tournée où vous avez rencontré une centaine de conseillers ces derniers mois. Quel est le climat actuel? De quoi s’inquiètent-ils? Et qu’est-ce qui préoccupe leurs clients?
Michael : Tout d’abord, le contexte est important. La transition massive des personnes passant du travail à la retraite au cours des huit prochaines années est un phénomène unique dans l’histoire et qui ne se reproduira pas, en raison des caractéristiques démographiques du baby-boom.
Arriver à un moment de sa vie où l’on ne travaille plus et où l’on doit gérer un capital accumulé est une période à la fois complexe et intimidante. Il faut se poser des questions cruciales : combien de temps vais-je vivre? À quoi ressemble l’inflation concrètement? De combien ai-je besoin pour vivre?
Quel sera mon profil de dépenses? Vais-je aider mes enfants? Ou mes parents? Est-ce que je vais déménager dans un logement plus petit ou plus grand? Est-ce que je veux voyager? C’est...
Ingrid : Et rien de tout ça n’a à voir avec ce que le marché a fait hier, aujourd’hui ou fera demain.
Michael : Il s’agit là de décisions de vie, là où vous en êtes. Et c’est là que les professionnels de la gestion de patrimoine apportent une réelle valeur ajoutée en accompagnant les gens dans cette transition. On n’a pas de solution miracle.
On dispose d’ingrédients ou de divers outils pour certaines parties de ce processus, qu’il s’agisse de vos cinq prochaines années ou de l’argent que vous allez transmettre, d’un don, d’un héritage, etc. Ce qui importe, c’est l’assemblage de ces éléments en une solution personnalisée par les professionnels en gestion de patrimoine, pour créer cette solution sur mesure pour les clients. Ce sera l’un des plus grands défis de notre société dans les années à venir en raison de cette transition démographique et des montants d’épargne accumulés.
Beaucoup de gens ont réussi à mettre de côté des sommes importantes ces dernières années grâce à de bonnes performances des marchés. Maintenant, ils doivent réfléchir à la manière de les gérer efficacement. De notre côté, on se concentre sur la création de sources de rendement avec une volatilité réduite, car on sait que ces personnes puisent dans leur capital. Notre objectif est de surpasser les alternatives comme les CPG ou les obligations. Bien qu’on utilise des obligations, on cherche à générer un rendement supérieur grâce à d’autres moyens, comme les placements alternatifs et les actions.
Pour nous, c’est la solution de placement la plus difficile à concevoir. On l’appelle le problème de dotation. Des lauréats du prix Nobel ont écrit des volumes entiers sur le sujet sans trouver de solution parfaite, mais c’est un domaine dans lequel on cherche constamment à s’améliorer.
Anna : Notre équipe met tout en œuvre pour offrir des placements de type pension et les rendre accessibles...
Ingrid : ... pour le grand public, oui. Et je pense que vous avez tous les deux parfaitement décrit cette relation essentielle entre la gestion d’actifs, qui consiste à naviguer sur les marchés, et le conseil financier, qui accompagne les individus à travers les étapes clés de leur vie et les aide à réfléchir à la manière d’aborder leur argent. Une discussion vraiment enrichissante.
Anna : C’est pourquoi je suis convaincue que la finance est aussi une question d’émotions. Ce n’est pas seulement une question d’actualités ou d’événements, mais aussi de votre patrimoine et de votre richesse. C’est pourquoi avoir un plan, ainsi qu’un accompagnement et des conseils adaptés, est essentiel. Il est important de rassurer les gens en leur montrant qu’on a les compétences, l’équipe et les processus nécessaires pour assurer leur avenir à long terme.
Ingrid : Être aux côtés de nos clients dans les moments où l’incertitude peut sembler inquiétante et veiller à ce qu’ils continuent à adopter les bonnes pratiques et à rester sur la bonne voie, même dans des périodes comme celle-ci. Avez-vous un dernier conseil à donner à nos auditeurs à l’approche de cette nouvelle saison?
Anna : Je pense qu’avec un président américain imprévisible, il est essentiel, dans la mesure du possible, de prendre du recul, de se concentrer sur son plan et sur ce qui compte vraiment pour soi, ainsi que sur ce que l’on peut maîtriser.
Michael : Oui, c’est plus facile à dire qu’à faire, mais il faut essayer de prendre du recul par rapport au bruit ambiant et comprendre que le monde évolue. L’ordre mondial mis en place après la Seconde Guerre mondiale est en train de connaître une transformation fondamentale. Ce genre de changement ne se produit que quelques fois au cours d’une vie. Alors, il est important de ne pas être trop optimiste ni trop pessimiste.
Le changement est ce qu’il est. Il peut engendrer des résultats positifs comme négatifs, mais, en général, on a tendance à ne voir que les aspects négatifs.
Je pense qu’il est facile pour nous de le dire parce qu’on a passé beaucoup de temps à travailler sur ce sujet et à parler les uns avec les autres, et qu’on a travaillé tous les deux ensemble sur ces questions. Mais essayez d’être équilibrés dans votre réflexion sur l’évolution de la situation.
Les faits montrent que la pauvreté mondiale est à son plus bas niveau dans l’histoire de l’humanité. L’espérance de vie s’allonge. La qualité de vie des gens s’est améliorée par rapport à il y a 25 ans.
L’intelligence artificielle va permettre des avancées et des innovations qui rendront la vie des gens plus facile. Il se passe beaucoup de choses positives. Il est important d’avoir cet équilibre et de se rendre compte que, oui, il y a des aspects négatifs, bien sûr. Mais il y a aussi beaucoup de bonnes choses qui se passent. En fin de compte, je pense que ça vous place dans un meilleur état d’esprit, en particulier lorsque vous êtes confronté à un problème de placement qui n’est pas si grave que ça. Il y a de bonnes choses et il faut avoir cette toile de fond quand on pense aux placements et à la vie.
Ingrid : Je crois que vous venez de préparer le terrain pour un prochain épisode sur la longévité et l’importance de l’épargne, avec toutes ces bonnes nouvelles. Merci à vous deux. Nos investisseurs sont entre de très bonnes mains. Chers auditeurs, lorsque vous lisez les gros titres, prenez une grande inspiration. On est là pour vous.
Merci à tous nos auditeurs. Prenez soin de vous. Et bonne journée!
Narrateur : Si vous avez apprécié cet épisode, n’hésitez pas à nous suivre sur votre plateforme de balados préférée et à le partager avec vos amis et collègues qui aiment rester informés. Un grand merci à notre équipe en coulisses-- Marko Vidovic pour la production du balado, Bianca Samson pour maintenir la conversation en ligne, George Subotic pour s’assurer que le balado vous parvienne, et Anna Bita pour rédiger les textes qui rassemblent tout ça. Les opinions exprimées dans ce balado sont celles des participants et ne reflètent pas nécessairement les opinions de Gestion de Placements TD inc. ou de ses sociétés affiliées,
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