[SON DE CLOCHE]
Michael : Alors, en matière de revenus, l’IA va finir par contribuer à la croissance du chiffre d’affaires des entreprises. L’IA présente de nombreux avantages, ou plutôt un grand potentiel.
[MUSIQUE]
Chiara : Bonjour. Vous écoutez le balado L’expérience FNB, un balado qui vous aide à naviguer dans le monde des placements sans le jargon. Je suis votre animatrice, Chiara, et aujourd’hui on aborde un sujet que tous les investisseurs connaissent, l’optimisme et le scepticisme, ou les tendances haussières et baissières.
Les marchés sont toujours en mouvement. Et pour chaque « achetez maintenant », il y a un « pas si vite ». Alors, comment décider ce qui est bon pour vous? Pour en parler, Michael et Trevor nous rejoignent. Ensemble, on va explorer les deux côtés de certaines des plus grandes tendances qui façonnent les placements aujourd’hui. Alors, c’est parti!
Donald Trump, le 45e et 47e président des États-Unis, a récemment prêté serment. Trump étant de retour au pouvoir, les marchés se redressent en prévision d’une politique favorable aux entreprises, de réductions d’impôt sur les sociétés et de déréglementation.
Cette dynamique pourrait-elle pousser les États-Unis vers une nouvelle période haussière? Si c’est le cas, quels secteurs devraient en bénéficier? Vous pouvez commencer.
Michael : Trump est très favorable à la croissance et aux entreprises. Il parle de droits de douane. Et pour nous, Canadiens, c’est très inconfortable. Mais il fait ça pour essayer de ramener l’industrie manufacturière aux États-Unis, ce qui aiderait évidemment l’économie américaine. Il parle aussi de réduire la réglementation, ce qui, s’il le fait, serait très positif pour les entreprises. Ensuite, il y a la réduction des impôts. Toutes ces choses sont positives pour le marché dans son ensemble.
En plus de Trump, il y a d’autres choses auxquelles je pense quand je considère l’ensemble des arguments en faveur des marchés. Les prévisions actuelles de croissance des bénéfices du S&P 500 pour 2025 et 2026 sont toutes deux supérieures à 13 %. Alors, quand on y pense, on n’a pas besoin d’évaluation. Il n’est pas nécessaire que le marché devienne plus cher. Si le marché suit la croissance des bénéfices, on aura deux années de croissance de 13 % si ces attentes sont satisfaites. Il s’agit alors d’une croissance assez forte.
Et la troisième chose dont je voudrais parler, c’est la pause sur le marché américain. C’est juste une sorte de… Je ne vais pas entrer dans les détails, mais par rapport à l’intelligence artificielle. L’IA est censée réduire considérablement les dépenses d’exploitation des entreprises et ainsi augmenter leur rentabilité. Alors, si je vais très vite, ce sont les trois choses que j’aimerais souligner comme étant très positives pour le marché américain à ce stade.
Chiara : OK. La parole est à vous, Trevor. Quel est le scénario baissier ou baissier avec une variante?
Trevor : Je ne vais peut-être pas être totalement baissier. Je serai juste moins optimiste, peut-être. OK? Je pense que ce qu’on a vu au cours des dernières années, c’est que les investisseurs ont de plus en plus investi dans des actions américaines. Dans certains cas, il y a des conseillers et des clients qui pourraient détenir plus d’actions américaines que d’actions canadiennes. C’est une tendance.
Mais je pense que le fait est qu’en dollars canadiens, si on ajoute le renforcement du dollar américain et la baisse du huard, si on ajoute ça au mélange, les rendements des titres à grande capitalisation aux États-Unis ont augmenté de près de 70 % au total au cours des deux dernières années. Je ne suggère pas que l’on peut anticiper le marché… Je n’ai pas de boule de cristal. Je ne peux pas vous dire ce que vous devez faire. Mais il y a probablement une douzaine de choses différentes que vous pourriez faire avec vos portefeuilles pour vous protéger un peu, pour vous diversifier un peu, avant de prendre la décision radicale de passer entièrement aux liquidités.
Ce à quoi on peut réfléchir, si on est dans le secteur des titres à grande capitalisation aux États-Unis, on peut prendre une partie de ces bénéfices et les récolter pour se diversifier dans d’autres domaines, peut-être toujours dans le segment des actions américaines. Il peut s’agir de placements à faible volatilité.
Ce qui m’intéresse, c’est le secteur des actions à petite et moyenne capitalisation. On en parle beaucoup ces temps-ci. On a fait un balado là-dessus. Une autre solution serait peut-être de se tourner davantage vers une orientation dividende ou rendement avec un portefeuille.
Il y a alors un tas de choses que vous pouvez faire au sein de la catégorie d’actif. Bien sûr, vous pouvez sortir de la catégorie d’actif, mais je ne suis pas prêt à prendre cette décision. Je ne suis pas stratège. Je ne vais pas modifier ma répartition ou mon allocation d’actifs, mais je vais peut-être changer les outils dont je dispose au sein de mon portefeuille.
Chiara : Oui. Trevor, vous avez dit qu’on parle souvent des actions à petite et moyenne capitalisation. Quel est le scénario haussier pour les sociétés à petite et moyenne capitalisation?
Michael : L’affaire des droits de douane de Trump est partiellement un scénario haussier. L’idée est qu’avec les droits de douane, vous allez essentiellement rendre… importer un bien plus cher, et alors ça sera bénéfique pour que de plus en plus de fabrication se fasse aux États-Unis. Nombre de sociétés manufacturières sont dans ce secteur à petite et moyenne capitalisation. Ça fait partie du scénario haussier.
J’ai aussi mentionné que , généralement, les titres à petite et moyenne capitalisation se négocient à un prix inférieur à celui des titres à grande capitalisation. Alors, vous ne les payez pas autant.
Enfin, sur de longues périodes, les actions à petites et moyennes capitalisations affichent une meilleure croissance des bénéfices que les actions à grande capitalisation. Ce n’est plus le cas depuis quelques années. Mais quand on regarde les 10, 15 ou 20 dernières années, c’est généralement ce qu’on voit.
Trevor : Je pense, oui, je suis d’accord avec tout ça. D’accord. En théorie, les actions à petite capitalisation battent celles à grande capitalisation au fil du temps. Et ça se fait avec plus de volatilité. Je ne sais pas si quelque chose s’est cassé, mais il y a cinq ou six ans, les grandes capitalisations ont commencé à se négocier avec des évaluations de plus en plus élevées.
Ce n’est pas que les petites et moyennes entreprises ont commencé à se négocier plus bas. Mais on est à un moment très intéressant du cycle du marché où on peut passer des grandes capitalisations aux petites et moyennes capitalisations à des multiples plus faibles. Ces entreprises sont finalement moins chères. C’est une excellente façon de diversifier un portefeuille tout en obtenant une part de qualité de l’univers des petites et moyennes capitalisations.
Chiara : Je voudrais maintenant parler de DeepSeq. C’est un sujet qui a fait l’actualité il y a deux semaines pour nous. On a constaté d’importantes baisses, principalement dans les entreprises technologiques. Qu’est-ce que ça signifie pour l’avenir du secteur de l’IA? Quels sont les arguments des optimistes et des pessimistes? On va peut-être commencer par les optimistes.
Michael : Oui. J’ai parlé à nos analystes. Ils considèrent DeepSeq comme une évolution de l’IA, pas comme une révolution. C’est en quelque sorte la prochaine étape. Et quand on pense à l’IA, c’est un peu plus large. On peut voir les choses comme ça : Vous connaissez Microsoft Copilot. C’est un outil d’IA que Microsoft… qui devrait rendre la productivité bien meilleure quand vous l’utilisez.
Par exemple, si vous utilisez PowerPoint, ça vous aide à créer des graphiques. Vous n’avez qu’à lui dire : « Je veux faire ceci, cela. » Il le fera automatiquement. Ainsi, ça va augmenter la productivité.
Copilot coûte environ 30 dollars par mois, c’est le prix de vente de Microsoft. Le travailleur intellectuel moyen aux États-Unis touche un peu plus de 7 000 $ par mois. Alors, Copilot coûte moins de 1 % du salaire moyen d’un travailleur intellectuel américain.
Si Copilot peut augmenter la productivité de ce travailleur de seulement 5 %, ça représente une économie considérable pour les entreprises. Elles obtiennent plus de productivité avec le même nombre d’employés, ce qui signifie qu’elles peuvent peut-être faire autre chose. Elles peuvent avoir un effectif plus réduit. Mais dans tous les cas, c’est très positif pour les entreprises.
On a déjà vu des gens utiliser l’IA. On sait que ça fonctionne. Il suffit de faire une recherche sur Internet. Vous tapez « utiliser l’IA pour coder ». Il y a beaucoup d’exemples de codage IA. Et on sait qu’à mesure que l’IA se développe, elle va pouvoir accroître son efficacité dans une grande variété de secteurs. Et ce n’est que du côté des coûts. On n’a même pas parlé des revenus. L’IA contribuera aussi à la croissance des revenus des entreprises. L’IA présente dès lors de nombreux avantages, ou plutôt un grand potentiel.
Chiara : Très bien. Et le scénario baissier… vous savez, on voit beaucoup de portefeuilles qui surpondèrent la technologie. Qu’est-ce que ça signifie pour les NVIDIA du monde?
Trevor : Oui. C’est une mise en garde : ces échecs et ces développements intéressants du côté des puces et du matériel informatique au cours des dernières semaines, nous montre qu’il ne faut pas mettre tous nos œufs dans le même panier.
Je pense que l’idée de l’IA a définitivement de l’avenir. Mais ce qu’on commence à voir, c’est que ça passe du matériel informatique au logiciel. Et ça signifie peut-être deux choses. Ça signifie peut-être que vous devez intégrer une gestion plus active à votre portefeuille pour pouvoir vous y retrouver et investir dans ce changement. Ça signifie qu’il faut peut-être s’éloigner des Sept Magnifiques. Je ne dis pas qu’il ne reste plus rien à en tirer, mais il y a certainement d’autres occasions à envisager dans le domaine de la technologie, par vous-même ou en collaborant avec un gestionnaire d’actifs comme nous.
L’IA ne va pas disparaître. Le jour où je pourrai demander à mon téléphone de déplacer un rendez-vous de 19 h à 18 h ou quelque chose comme ça, je serai impressionné. Je n’y suis pas trop confronté dans ma propre vie, mais ça arrivera, c’est une certitude. Et certaines innovations sont tout simplement époustouflantes à ce stade. Alors, encore une fois, n’abandonnez pas ce que vous avez déjà, mais réfléchissez à des moyens de diversifier davantage votre exposition.
Chiara : J’aimerais que l’on parle de l’inflation. On pensait que l’inflation était derrière nous. A priori, ce n’est pas le cas. C’est toujours d’actualité. On dit beaucoup qu’elle ralentit ou qu’elle est de retour à cause des droits de douane. Si l’inflation ralentit et que les banques centrales sont dans un cycle de baisse des taux, comment pourriez-vous alimenter cette remontée du marché? Et quels secteurs ou FNB profiteront aux investisseurs?
Michael : Alors, l’inflation ralentit, en fait, c’est un facteur favorable pour les secteurs des indices obligataires, par exemple, des secteurs comme les services publics, l’immobilier, les pipelines et les télécommunications. Les opérateurs canadiens ont d’autres problèmes, mais c’est un secteur d’obligations.
Avec des taux plus bas, ce qu’on a tendance à voir, c’est que les gens qui ont déjà investi dans des CPG, où ils pouvaient obtenir 4 %, 5 %, 6 %, au moment du renouvellement, n’obtiennent plus que 1 % ou 2 %. Ils pourraient alors commencer à placer une partie de leur argent sur le marché. En général, ces types d’entreprises se débrouillent très bien dans ce type d’environnement.
Chiara : OK. En revanche, on a vu récemment que la Fed a interrompu ses baisses de taux d’intérêt, ce qui a incité les banques centrales à rester fermes. Quels risques est-ce que ça représente pour les investisseurs? Et comment doit-on se positionner défensivement si c’est toujours le cas?
Trevor : Je dirais que l’incertitude entourant les taux d’intérêt, qu’il s’agisse de la Réserve fédérale américaine, de la Banque du Canada, de la Banque d’Angleterre… de la Banque du Japon qui augmente ses taux ces jours-ci, etc. Je pense que ça met les titres à revenu fixe sous un microscope.
En même temps, ça rend aussi les actifs réels à nouveau très intéressants. Il fut un temps, à mes débuts, quand j’étais un jeune professionnel de l’investissement, on m’a appris que les actions rapportaient entre 9 et 11 %, les obligations entre 6 et 8 % et les liquidités, entre 5 et 7 %. C’était le manuel des années 1990. Ça ne me rajeunit pas!
Ça fait une éternité que les liquidités n’ont pas rapporté autant. Et on a eu un marché obligataire plutôt bon l’année dernière, mais c’était l’exception plutôt que la règle, n’est-ce pas? C’est intéressant, car on ne sait pas dans quelle direction les taux vont évoluer. On a une réduction avec des déclarations fermes. Il y a le revers de la médaille.
Je pense que les actifs réels comme les infrastructures, les produits de base… certains des secteurs que vous venez de mentionner, Michael. Je pense que ce sont des occasions intéressantes de réfléchir à les intégrer dans les portefeuilles parmi vos liquidités, vos obligations et vos actions au sens traditionnel.
Chiara : Je pense que ça pourrait aussi être lié au prochain sujet. Bien qu’au cours des dernières années et au moment de cet enregistrement, Trump ait retardé les droits de douane sur le Canada, ces derniers ne sont toujours pas complètement exclus, n’est-ce pas? Comme on l’a vu lundi, ça a des répercussions sur notre huard. Et on commence également à voir une divergence entre les devises, en particulier un dollar américain plus fort et un dollar canadien plus faible. Qu’est-ce qui motive ce changement? Et comment les investisseurs peuvent se positionner et positionner leur portefeuille pour tirer parti de ces fluctuations monétaires?
Michael : En ce qui concerne la devise, ce qui motive un changement, c’est un certain nombre de choses, le fait que la société ou le pays qui impose des droits de douane, dans ce cas, les États-Unis menacent d’imposer des droits de douane au Canada et au Mexique, ainsi qu’à d’autres régions du monde… et leur monnaie a tendance à s’apprécier. Et la monnaie d’un pays qui est soumis à des droits de douane, a tendance à se déprécier.
En plus des droits de douane, le fait que la Banque du Canada ait réduit ses taux bien plus que les États-Unis contribue également à ce changement. Il est alors plus rentable pour les investisseurs d’avoir des dollars américains à investir sur le marché des devises américaines. Ils gagnent de l’argent… ils en gagnent plus qu’ils n’en gagneraient au Canada.
Alors, que faudrait-il pour que les choses s’inversent? Eh bien, pour la devise canadienne, pour le dollar canadien, si on avait plus de certitude à l’égard des droits de douane, ce serait un élément important. On craint encore beaucoup que Trump n’applique à nouveau des droits de douane. On a eu un sursis de 30 jours.
Mais dans 30 jours, il pourrait dire, vous savez quoi? On n’en a pas fait assez. Il pourrait revenir et dire : OK. Oubliez le fentanyl et les immigrants illégaux. Maintenant, on s’attaque à votre agriculture et à votre secteur bancaire. Il faut alors commencer à se débarrasser de cette incertitude. Le dollar canadien se redresse. Si le gouvernement fédéral américain commence aussi à réduire les taux, on réduit la différence entre le taux de la Banque du Canada et celui de la Réserve fédérale américaine. Ces deux éléments seraient positifs pour le dollar canadien.
Chiara : OK. Et, dans le scénario baissier, un dollar canadien faible signifie des coûts plus élevés pour les importations et des difficultés économiques potentielles. Comment les investisseurs doivent considérer le risque de change dans leurs portefeuilles?
Trevor : Je ne veux pas le dater, mais je dirais qu’il s’est passé quelque chose de très intéressant le mardi 4 février 2025. C’était le lendemain de l’annonce du sursis. C’est le jour où le dollar canadien par rapport au dollar américain s’est apprécié de près de 0,02 $ à un moment donné. C’est un changement énorme dans le taux de change.
Et ce que ça signifiait pour les investisseurs, c’est que si vous aviez… en gros, si vous aviez une exposition non couverte aux États-Unis ce jour-là, même si les marchés américains étaient plus élevés, vous perdiez de l’argent en tant que Canadien parce que l’effet de levier de la devise l’emportait sur, ou surpassait en quelque sorte, l’augmentation réelle de la valeur sous-jacente de ces actifs.
On ne devrait pas prendre de décisions en fonction d’un seul jour de mouvement de change ou de marché, ou de choses comme ça. Mais ce que je dirais aux auditeurs, c’est peut-être de réfléchir à la couverture des devises dans son sens le plus large.
Quand vous couvrez tout, quand vous couvrez l’ensemble de votre exposition aux États-Unis, par exemple, vous faites un choix. C’est très explicite. Je pense que c’est ce qui va se produire : un huard plus fort et un dollar américain plus faible. Je dois me couvrir.
Si vous ne couvrez rien du tout, vous faites quand même un choix de devise. C’est implicite. Vous ne dites peut-être pas spécifiquement que le huard est en baisse ou que le billet vert va augmenter. Mais si vous ne couvrez rien, vous faites un pari sur les devises, que vous en soyez conscient ou non.
Alors, je pense que les gens devraient réfléchir à la répartition de ces risques, à la diversification. Y a-t-il un ratio d’exposition couverte et non couverte par rapport aux devises dans votre portefeuille qui ait un sens?
Il y a de nombreuses années, ce que je voyais beaucoup, c’était de couvrir 50 % de son exposition aux États-Unis, vous voyez? Alors, si vous aviez un portefeuille 60/40 et que 30 % des 60 % étaient investis dans des actions américaines, vous pouviez peut-être aller jusqu’à 15 % couverts, 15 % non couverts.
Et la raison pour laquelle ça pourrait être logique ou il pourrait y avoir une certaine application est que vous n’aurez jamais tort à plus de 50 %. C’est un peu simpliste, mais vous ne serez jamais plus qu’à moitié dans la mauvaise direction pour les devises. Si vous couvrez tout et que le huard chute, vous n’en profitez pas. Si vous ne couvrez rien et que le huard se renforce, préparez-vous, car ça va peser lourdement sur vos rendements.
Si vous couvrez la moitié de votre exposition, vous atténuez une partie du risque. Vous ne vous en débarrassez pas. Mais une plus grande diversification des portefeuilles peut être une idée.
Chiara : Fantastique. Je pense que c’est un très bon point à retenir pour nos auditeurs. Et ce qui revient tout le temps, c’est la diversification. C’est un fil conducteur entre tous ces sujets.
On va passer aux cryptomonnaies, un sujet sur lequel tout le monde a son mot à dire. On a vu les cryptomonnaies ou le bitcoin atteindre des sommets historiques. Parlez-nous du bitcoin.
Michael : Je ne suis pas un expert en bitcoin. Et on sait tous que le bitcoin est très spéculatif, très volatil. Mais si je dois défendre le bitcoin, voilà ce que j’en dirais. Le nombre de bitcoins créés ne dépassera jamais 21 millions. On en est maintenant à environ 19 millions. On estime qu’environ 3 à 4 millions ont été perdus au fil du temps. Il y en aura alors moins de 21 millions en fin de compte. Il n’y aura jamais de nouveaux bitcoins émis.
En ce qui concerne les devises, les gouvernements en émettent constamment de nouvelles. Dans le cas du bitcoin, on n’en obtiendra jamais de nouveaux. Mais le nombre de personnes qui souhaitent acheter des bitcoins au fil du temps va probablement augmenter avec la croissance de la population, à tout le moins.
Vous vous retrouvez alors dans une situation où l’offre est stable. Il n’y a pas d’augmentation, et la demande augmente. C’est la formule pour faire augmenter les prix au fil du temps. Encore une fois, c’est très volatil, mais c’est comme ça que je vois les choses.
Chiara : Et du côté baissier, on voit les hausses du bitcoin. Mais ensuite, comme vous l’avez mentionné, il y a tellement de volatilité. Et quand les gens pensent à la construction de portefeuilles, quel est le scénario baissier pour ça?
Trevor : Oui. Moi non plus, je ne peux pas prétendre être un expert en cryptomonnaie. On pourrait dire que je suis sceptique. Je me trompe peut-être, mais je pense que la cryptomonnaie a tendance à accroître la volatilité des portefeuilles sans nécessairement améliorer les rendements ajustés au risque ou même les rendements, car la volatilité est très élevée. Dans de nombreux cas, on peut parler de risque non compensé.
Personnellement, je dirais qu’un actif doit être productif d’une manière ou d’une autre. J’ai besoin d’un dividende ou de bénéfices qui augmentent derrière l’actif pour que ça ait un sens pour moi. J’ai besoin d’une raison ou d’une thèse solide pour acheter quelque chose. Ce n’est pas juste parce que ça augmente que je le veux, parce que ça revient uniquement à de la cupidité. Et il y a un tas de choses différentes que vous pouvez faire pour satisfaire cette envie.
Alors, je ne suis pas sûr que la crypto ait sa place dans tous les portefeuilles. Il y a des gens qui réussissent vraiment très bien avec ça. Je trouve ça plus amusant qu’autre chose, et j’essaie d’y prêter attention quand je peux. Mais à titre personnel, on n’a aucune exposition dans nos propres comptes à la maison, en tout cas. Et peut-être que je passe à côté de quelque chose, qui sait?
Alors, si le maître mot de ce balado est la diversification, je devrais probablement mettre ça sur la liste. Ce n’est juste pas quelque chose que j’ai encore fait personnellement.
Chiara : J’aime ce que vous avez dit sur la volatilité et le risque non compensé. Et souvent, quand on pense à des solutions de placement, on doit penser au long terme et à la construction de portefeuilles. Est-ce qu’on peut supporter ces replis? Vous voyez? Je pense que c’est vraiment ce que vous devez vous demander.
Michael : C’est un bon point, parce que je l’ai dit lors d’un appel précédent. C’est que la douleur que vous ressentez lors d’un repli ou d’un rendement négatif sur votre marché est deux fois plus forte que lorsque le marché est à la hausse. Alors, oui, vous devez vraiment vous y préparer.
Chiara : Et ça vous empêche, par exemple, d’investir dans des actions et de les accumuler. Parce que, comme vous l’avez dit, si vous ne le supportez pas, ça pourrait vous détourner complètement de l’investissement. Et alors vous ratez le coche.
Le dernier sujet que je veux aborder est celui des soins de santé… Ozempic, Eli Lilly. Quelles sont les perspectives dans le secteur de la santé? Cette tendance pharmaceutique se poursuivra-t-elle?
Trevor : Je vais essayer de répondre en premier, et je vais dire deux ou trois choses, d’accord? Novo Nordisk a été la plus grande société de capitalisation boursière en Europe. Je ne sais pas, honnêtement… Je devrais vérifier si c’est toujours le cas. Mais si je compare ce titre en dollars canadiens, il est négatif depuis six mois. Si je regarde le cours d’Eli Lilly, l’autre géant du secteur, il est stable depuis six mois.
Ce que je voudrais que les investisseurs gardent à l’esprit, c’est que les bonnes entreprises ne se traduisent pas nécessairement par de bons placements. Et c’est peut-être pour ça que j’essaie de rappeler à tout le monde que les marchés, en particulier les marchés boursiers, sont tournés vers l’avenir.
Si vous regardez le cours actuel de n’importe quel fabricant de médicaments, ou de toute entreprise du secteur de la santé, on part du principe que toutes les informations disponibles sont prises en compte. Alors, en théorie, il faut tenir compte du fait que tout le monde utilise ces produits, qu’ils sont extrêmement populaires, qu’ils vont passer d’un format injectable à un format comprimé, etc.
Pour moi, les investisseurs doivent conserver les soins de santé dans leurs portefeuilles. C’est l’un des plus importants secteurs des marchés, surtout sur les marchés américains. C’est l’un des secteurs les plus performants à moyen et long terme. Alors, je pense que c’est une bonne idée.
Mais encore une fois, diversifiez. Répartissez. Pensez à une approche globale des soins de santé, où vous avez des sociétés pharmaceutiques, mais aussi des sociétés de dispositifs médicaux, par exemple. Peut-être avez-vous des sociétés de services , etc., et le tout regroupé.
Michael : Oui, je suis d’accord avec Trevor. Les soins de santé sont, selon nous, un secteur de croissance à long terme. La population du monde occidental vieillit. Je fais partie des personnes âgées. Et je peux vous dire que les soins de santé sont de plus en plus nécessaires avec l’âge. Il s’agit sans aucun doute d’un secteur en pleine croissance.
Mais comme Trevor le dit, il y a une grande différence entre les bonnes entreprises et les bons investissements boursiers. Il est risqué de parier sur une ou deux entreprises seulement. Il vaut alors mieux diversifier vos placements dans un panier plus large, qu’il s’agisse de soins de santé, de services financiers ou de produits de base. Il est vraiment important que votre portefeuille soit diversifié.
Chiara : Diriez-vous que les politiques actuelles de Trump sont favorables aux soins de santé?
Michael : Ses politiques sont favorables au marché. Vous bénéficiez alors du marché boursier. S’il met en oeuvre sa réduction de la réglementation, car le secteur des soins de santé est très réglementé. On discutera à un autre moment de savoir si on devrait supprimer ces réglementations, car les médicaments peuvent être aussi bien nocifs que bénéfiques. Mais réduire la réglementation aiderait les entreprises à devenir plus rentables. Vous parlez de réduire les impôts. C’est évidemment une bonne chose.
Et puis je reviendrai sur l’autre déclaration que j’ai faite plus tôt. L’IA devrait également être un avantage important pour les sociétés de soins de santé, tant du point de vue des coûts que des revenus. L’IA peut consulter des quantités de données beaucoup plus rapidement que les humains et repérer des choses que les humains ne remarqueraient pas. Je ne sais pas si je dirais que Trump est particulièrement bon pour les soins de santé, mais je dirais qu’il se passe beaucoup de choses sur le marché qui, combinées, devraient profiter aux soins de santé.
Chiara : Oui, il y a beaucoup de facteurs favorables. À nos auditeurs, merci d’avoir écouté le balado L’expérience FNB. D’ici à la prochaine, restez informés, investissez et gardez une longueur d’avance sur les FNB!
[MUSIQUE]
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