[INTRO]
HUSSEIN ALLIDINA : Le marché des produits de base manque de capitaux depuis les 10 ou 12 dernières années. Alors, les produits de base, qui sont les plus inélastiques en matière d’offre, resteront intéressants.
[MUSIQUE]
INGRID MACINTOSH : Bienvenue au balado TDAM Talks. On revient sur une année folle en matière de placements dans les produits de base. De sommets records aux baisses inattendues, le marché des produits de base a tenu tout le monde en haleine.
Dans cet épisode, on va analyser les répercussions politiques et économiques d’une élection surprise sur le marché des produits de base et on va explorer les fluctuations sauvages de leurs prix sur le pétrole, l’or, l’agriculture et plus encore. Je suis votre animatrice, Ingrid MacIntosh , et aujourd’hui, Hussein Allidina, chef, Produits de base est de retour comme invité. Bonjour.
HUSSEIN ALLIDINA : Bonjour, Ingrid. Merci de l’invitation.
INGRID MACINTOSH : Se joint également à nous, pour nous donner son opinion d’expert, Humza Hussain, membre de notre équipe des produits de base qui mettra l’accent sur le secteur agricole. Merci d’être là, Humza.
HUMZA HUSSAIN : Bonjour, Ingrid. Merci de m’avoir invité.
INGRID MACINTOSH : Je vous promets de faire un retour sur l’année, mais est-ce qu’on pourrait d’abord faire un retour sur le mois précédent? Trump vient d’être élu et les prix des produits de base ont immédiatement chuté. Pouvez-vous mettre les choses en perspective et nous éclairer? Qu’est-ce que ça devrait inspirer à nos investisseurs et à nos conseillers?
HUSSEIN ALLIDINA : Bien sûr, je peux essayer. Alors, les produits de base, d’après la clôture de mardi dernier, lorsqu’il est devenu évident que Trump gagnerait avec une majorité républicaine, l’indice Bloomberg a mesuré les produits de base avec un recul d’environ 200 points de base.
La faiblesse a été plus prononcée dans le secteur des métaux précieux, l’or, l’argent, puis, dans une moindre mesure, les métaux de base et le secteur de l’énergie. Le facteur primordial de cette faiblesse est principalement la vigueur du dollar américain qu’on a observée après la victoire de Trump.
Selon DXY, le dollar se négocie à un taux au sommet pour cette année. Et encore une fois, la plupart des produits de base dans lesquels on investit sont cotés en dollars, ce qui constitue un frein.
Il y a des inquiétudes quant à l’ampleur des droits de douane qu’il va imposer dans les 100 premiers jours de son mandat et ce que ça pourrait signifier pour la demande de métaux chinois en particulier. C’est pour ça aussi qu’on observe une certaine faiblesse des métaux de base. En fin de compte, sa politique va continuer d’augmenter le niveau de déficit aux États-Unis, l’endettement à l’échelle mondiale, mais en particulier aux États-Unis. Mais en fin de compte, c’est bon pour les actifs réels, y compris les produits de base.
INGRID MACINTOSH : Alors, il y a le court terme et le long terme. On va regarder en arrière par rapport à 2024, qui a été une année très intéressante pour les placements dans les produits de base. J’aimerais approfondir un peu. Premièrement, peut-on parler de l’or? Parce qu’avant ces deux dernières semaines, les prix avaient vraiment augmenté. Que s’est-il passé?
HUSSEIN ALLIDINA : L’or est très intéressant. Au cours des 16 ou 24 derniers mois, il s’est comporté remarquablement mieux que tous les autres produits de base, et sans doute mieux que l’argent et le platine sur cinq ans. C’est principalement attribuable aux achats robustes des banques centrales. Les banques centrales des marchés émergents ont acheté des quantités records d’or pour diversifier leurs réserves. En juin, en juillet et en août, les investisseurs ont manifesté de l’intérêt.
Si vous examinez le positionnement non commercial ou le positionnement spéculatif, les investisseurs ont commencé à accroître leur exposition à l’or. Malgré le fait qu’il ait perdu environ 150 $ l’once depuis la victoire de Trump et la vigueur du dollar, l’or reste très apprécié et il reste surpondéré dans notre portefeuille.
INGRID MACINTOSH : Les métaux représentent en général un tiers de l’indice et l’or représente environ la moitié des métaux. Qu’en est-il du reste du secteur des métaux? Que faut-il en penser?
HUMZA HUSSAIN : Cette année, ils sont stables. Le cuivre et l’aluminium ont tous les deux légèrement augmenté. Mais je pense qu’on est sur du long terme pour le cuivre et l’aluminium, si on parle de transition énergétique, si on parle de véhicules électriques, la demande sera là pour les 10 prochaines années. Mais pas l’offre. C’est peut-être les produits de base qui seront en tête pour les 10 prochaines années.
INGRID MACINTOSH : Vous avez parlé des véhicules électriques. Quand les gens pensent à la vente de véhicules électriques, ils pensent au secteur de l’énergie. Peut-on parler un peu de cette année? Et revenir sur la victoire de Trump, ce qu’elle pourrait signifier pour cette partie du marché des produits de base.
HUSSEIN ALLIDINA : Il y a beaucoup de discussions sur les véhicules électriques avec Trump et la politique américaine en matière de VE. Ça risque d’être un peu compliqué, quand on voit le grand Elon, le champion des VE, aux côtés de Trump.
Si on prend du recul et qu’on regarde à l’échelle mondiale ce qui arrive avec la pénétration des VE, les États-Unis ont été les premiers à les adopter. Mais la Chine et le reste du monde, la Chine en particulier, a éclipsé le nombre d’unités et le rythme de pénétration.
Malgré l’accent mis sur les VE, pour chaque dizaine ou douzaine de VE qu’on vend, on continue de vendre 80 véhicules avec moteurs à combustion. Alors, on a besoin des deux. Les politiques évolueront au cours des 100 ou 150 jours après l’entrée en fonction de Trump.
Mais en fin de compte, si on regarde la croissance économique, si elle continue d’augmenter, surtout à partir de faibles niveaux, vous voyez des gens acheter leur première voiture. Encore une fois, 8 sur 10 sont encore des voitures à moteur à combustion. On a besoin des deux.
C’est en partie la raison pour laquelle on est optimistes à l’égard des métaux, comme Humza l’a dit, parce que le véhicule électrique a besoin d’alliage de cuivre. Mais surtout, il faut pouvoir transporter l’électricité d’Ontario Hydro ou d’un autre fournisseur. Ce qui est une industrie qui utilise beaucoup les métaux. Ces 10 ou 12 dernières années, on n’a pas largement investi dans les produits de base. C’est un problème en particulier pour les métaux, qui mettent beaucoup de temps à arriver sur le marché.
INGRID MACINTOSH : Si on regarde le marché ou les produits de base, il y a des territoires qui disent : « On va rendre la production de VE obligatoire. D’ici la date X, tel pourcentage de la production sera composé de véhicules électriques.» Est-ce que c’est trop ambitieux? Qu’est-ce que les marchés des produits de base diraient sur notre capacité à y arriver?
HUSSEIN ALLIDINA : C’est vraiment, vraiment important d’avoir ce genre d’objectifs ambitieux. En réalité, on sera probablement déçus par rapport à nos attentes. C’est à cause des contraintes matérielles.
INGRID MACINTOSH : Oui, ce n’est pas le biais d’achat. Si?
HUSSEIN ALLIDINA : Il y a aussi le biais d’achat. Il faut choisir entre acheter un véhicule électrique beaucoup plus cher ou acheter un véhicule à essence plus économique. L’autre défi, c’est que même si cet achat est subventionné, par exemple, le gouvernement décide d’offrir à tout le monde un VE, ce qui pourrait causer un chaos de déficits, à la dette, etc., même dans ce contexte, on n’a pas accru notre capacité de production d’électricité. Aux États-Unis ou en Amérique du Nord, notre besoin en électricité depuis plus ou moins 20 ans est stable.
Mais si on délaisse les véhicules conventionnels pour les véhicules Tesla et BYD, on doit augmenter notre capacité de production d’électricité. C’est une demande extrêmement concrète de métaux de base, les lignes électriques, même si on ne voit que le caoutchouc, sont faites de cuivre. Et on n’a pas investi dans l’offre.
INGRID MACINTOSH : Oui. Ambitieux, mais difficile à atteindre. OK, on a parlé un peu des métaux. On a parlé du pétrole et de l’énergie. On va parler un peu de ce que j’appelle le Club du petit déjeuner : le café, le cacao et le sucre. Que se passe-t-il? Quel est votre point de vue?
HUMZA HUSSAIN : C’est l’inélasticité de l’offre qui détermine les cycles des produits de base. Et le secteur agricole a été très intéressant, parce qu’il a ouvert la voie en matière de rendement cette année, mais c’était aussi celui qui a été le plus à la traîne.
Si vous regardez le secteur agricole, il y a les cultures traditionnelles, les cultures annuelles de maïs, de soja et de blé. Parce qu’ils sont annuels, on a vu une flambée des prix il y a quelques années. Et maintenant, on assiste à la réaction de l’offre, qui exerce sa pression sur les prix. Ce secteur des produits de base a alors été le plus durement touché cette année. Il a reculé de 20 %.
D’autre part, il y a ce sous-secteur des produits agricoles, qui sont les matières premières. Comme le café, le cacao, le sucre, pas les cultures traditionnelles auxquelles on pense. Ce sont des cultures vivaces qui ont des délais de production beaucoup plus longs. Il faut de nombreuses années pour que ces cultures soient mises en production.
On assiste maintenant aux conséquences d’un manque d’investissement au cours de la décennie précédente. La croissance a augmenté et celle de tous ces produits de base augmente chaque année, tandis que l’offre essaie de rattraper son retard. Ça va prendre plusieurs années.
Le café a augmenté de 45 % cette année, après avoir augmenté de 25 % l’année d’avant parce qu’il faut de nombreuses années pour le mettre sur le marché. Il faut de trois à cinq ans pour la maturité de nouveaux caféiers, de nouveaux cacaoyers et de nouvelles cannes à sucre. Voilà où on en est. C’est le volet intéressant des produits de base cette année.
INGRID MACINTOSH : Gestion de Placements TD est l’un des très rares gestionnaires d’actifs, si ce n’est le seul au Canada, à avoir une stratégie d’investissement dans un instrument purement dédié aux produits de base. On propose un instrument autonome et on investit dans nos solutions de répartition des actifs, par ailleurs.
Pour commencer, peut-on parler de cette stratégie? Comment ça s’est passé cette année? Dans l’ensemble, comment s’est comporté le marché des produits de base? Qu’est-ce qui a bien fonctionné ou non pour nous?
HUSSEIN ALLIDINA : La décision de la TD il y a plusieurs années de faire un effort sur les produits de base était fondée sur la reconnaissance par la direction que la construction du portefeuille serait optimisée avec les produits de base. On a déjà parlé de la diversification, de la protection contre l’inflation qui est offerte par les produits de base.
Dans le contexte, l’ajout de 5 % à 10 % de produits de base dans la composition du portefeuille est relutive et améliore la frontière d’efficience. Pour revenir à votre question sur les performances de cette catégorie d’actif cette année, l’indice de référence Bloomberg a pris environ 2 %, soit 2,1 % depuis le début de l’année et on l’a surpassé avec notre stratégie d’environ 100 points de base.
On a fait moins bien que les actions. De toute évidence, avec du NVIDIA à long terme, j’aurais surpassé l’indice de 3 %. Mais c’est très important de voir ça dans un contexte de portefeuille, au cours d’une année où les prévisions d’inflation ont diminué, les produits de base ont fait exactement ce qu’ils étaient censés faire dans le portefeuille.
J’ai alors réduit le risque global de mon portefeuille grâce à ces 5 % à 10 % de répartition. Oui, j’ai sacrifié les rendements. Encore une fois, avec NVIDIA, j’aurais fait mieux, mais pas dans une logique de portefeuille.
INGRID MACINTOSH : Dans cette stratégie, qu’est-ce qui a vraiment fonctionné pour nous? Qu’est-ce qui vous a aidé à obtenir cette valeur ajoutée des produits de base?
HUMZA HUSSAIN : On a surpondéré nos métaux précieux. On a vraiment surfé sur la vague avec l’or. On a sous-pondéré le bénéfice brut ajusté. On a aussi été très tactiques avec nos positions sur le cuivre. C’est là qu’on a généré la majeure partie de notre alpha.
INGRID MACINTOSH : Qu’en est-il de l’investisseur qui dit qu’il peut investir seul dans les produits de base? Il peut le faire en direct avec l’un des produits de base. Qu’est-ce que l’investissement dans un instrument dédié comme celui-ci apporte de plus?
HUSSEIN ALLIDINA : Il y a deux éléments, Ingrid. L’investisseur pourrait investir en direct. C’est parfait s’il le peut. Je viens du milieu institutionnel et on est très déterminés à avoir une répartition, parce qu’on pense être suffisamment futés pour comprendre qu’on ne connaît pas le contexte macroéconomique du lendemain. On ne sait pas de quoi aura l’air l’inflation. On ne sait pas à quoi ressemblera la croissance. Alors, on bâtit un portefeuille toutes saisons ou optimal. Et ce portefeuille comprend une pondération des produits de base au fil du temps.
L’autre élément sur la reproduction de cette exposition, si vous pensez à l’indice Produit de base Bloomberg, qui est l’indice de référence de notre stratégie, il contient 26 produits de base différents. Il ne s’agit pas d’une stratégie d’achat et de rétention. Ce n’est pas comme bâtir un panier de 26 actions.
Je dois renouveler ces instruments à terme. On doit renouveler ces instruments à terme chaque mois. Entre le cinquième et le neuvième jour ouvrable, on renouvelle 20 % de votre exposition du contrat au mois suivant. Si on ne le fait pas, vous vous retrouvez avec des contrats à terme de porc maigre. Ça ne fonctionne pas.
INGRID MACINTOSH : Ce serait une erreur de négociation dont je n’ai pas envie.
HUSSEIN ALLIDINA : Non. Ce n’est pas que vous ne pouvez pas le faire vous-même. Vous pouvez le faire vous-même, mais il y a un coût et ce n’est pas aussi simple que d’acheter un panier de 20 titres et de les conserver à perpétuité.
INGRID MACINTOSH : On en a aussi parlé, qu’en est-il de l’investisseur qui détient des liquidités alors que vous avez aussi une exposition aux actifs facilement convertibles?
HUSSEIN ALLIDINA : Oui. Les rendements ne découlent pas seulement de la progression du prix sous-jacent du produit de base ou de la forme de la courbe, ils découlent également du rendement garanti. Si vous investissez dans le fonds, on ne demande pas une exposition de 100 $ pour vous donner une exposition aux produits de base de 100 $.
Pour obtenir 100 $ d’exposition, ce n’est pas 100 $ de montant nominal qu’il me faut. C’est 1 215 $. Les 80 $ restants sont des bons du Trésor qui vous rapportent 4 %, presque 5 %. Il y a alors une petite composante de titres à revenu fixe, vous me direz, c’est dû à la nature du fonctionnement des produits dérivés.
INGRID MACINTOSH : C’est la question qu’on se pose toujours. Si un investisseur souhaite ajouter une pondération pour les produits de base au sein d’un portefeuille diversifié, où devrait-il prendre cette part?
HUSSEIN ALLIDINA : On a vu par exemple des investisseurs réduire leur exposition aux actions canadiennes pour obtenir la véritable exposition bêta aux produits de base. Par le passé, beaucoup de gens ont fait ce mauvais calcul avec les produits de base.
Récemment, on a vu des gens réduire leur exposition aux titres à revenu fixe. Franchement, il est très, très risqué de sous-pondérer les actions compte tenu de ce qui se passe aux États-Unis et à l’échelle mondiale en ce qui a trait à la politique monétaire. Les choses s’assouplissent, ce qui devrait être bon pour la croissance. Mais il est très délicat de sous-pondérer les actions.
Le marché des titres à revenu fixe est beaucoup plus difficile en ce moment. Je ne suis pas certain que l’augmentation des déficits de la dette ne va pas continuer à augmenter les primes à terme et les taux. On l’a vu, bien sûr, au cours des dernières semaines. Il faut réduire l’exposition aux titres à revenu fixe et ajouter des produits de base.
HUMZA HUSSAIN : On tient pour acquis que les obligations sont négativement liées aux actions. C’était le cas pendant 20 ans, mais c’était dans une période de faible croissance, de faibles taux d’intérêt et de faible inflation. Les dernières années ont changé les choses.
Si on regarde 100 ans en arrière, la plupart du temps, sur 70 des 100 dernières années, y compris les trois dernières, les obligations et les actions ont fait l’objet d’une corrélation positive. Alors, vous perdez les avantages de diversification des obligations. Il est peut-être temps d’utiliser les produits de base comme une diversification.
J’aimerais aussi ajouter que c’est aussi pour cette raison que l’or se porte si bien. Il y a une idée de dépréciation. Dans ce type de contexte, on a envie de plus d’actifs tangibles. Les obligations ne sont pas un actif réel, tandis que les produits de base le sont.
INGRID MACINTOSH : Si on se projette vers 2025, en regardant le paysage des produits de base, quels domaines des produits de base vous inspirent le plus d’optimisme, juste pour nos auditeurs? Est-ce que certains vous inquiètent? Quelles sont vos perspectives pour 2025?
HUSSEIN ALLIDINA : Je pense qu’il y aura beaucoup de bruit et beaucoup de volatilité, particulièrement vers le premier trimestre de l’an prochain, quand le président Trump et son administration publieront leurs diverses politiques.
Lorsqu’on regarde les fondements, les produits de base… et Humza en a parlé un peu… le marché des produits de base a été privé de capitaux ces 10 à 12 dernières années. Alors, les produits de base, qui sont les plus inélastiques en matière d’offre, resteront intéressants, les métaux en particulier.
Si les États-Unis et la Chine obtiennent une croissance raisonnable, sans tension commerciale, les métaux devraient enregistrer un rendement supérieur. Si ce n’est pas en 2025, comme l’a dit Humza, ce sera au cours des 10 prochaines années, les métaux sont les plus prometteurs.
À l’approche de 2025, je pense que le rapport risque-rendement du pétrole s’annonce mieux que ce que le marché annonce. Il y a eu beaucoup de discussions sur le « Drill, baby, drill » de Trump. Mais le marché ne semble pas focalisé sur la sanction des barils de pétrole iranien et russe.
L’Iran a fourni environ 1,2 à 1,3 million de barils par jour d’exportations supplémentaires au cours des 16 ou 24 derniers mois. Ça représente plus d’une année en besoins mondiaux de pétrole. Ce n’est pas rien. Le marché se concentre sur cette idée de « Drill, baby, drill ».
Les producteurs pétroliers américains produisent déjà des volumes records. Malgré les discours de l’administration Biden, la production américaine n’a pas fléchi. Je ne sais pas si on va assister à une augmentation significative, du moins en 2025, de la part des États-Unis, peu importe ce que fait Trump. Alors, on pense que le rapport risque-rendement de l’énergie est bon. Je vais laisser à l’expert le soin de parler des céréales et des matières premières.
HUMZA HUSSAIN : On commence à voir la réaction initiale dans le secteur des matières premières, mais on n’est pas au bout de cette période de 3 à 5 ans. On pourrait probablement voir une autre année de prix solides dans ce secteur. Le secteur agricole sera toujours la réponse la plus rapide, le cycle le plus court.
Alors, il y a des pressions en ce qui concerne le soja, le maïs et le blé. Ce sera probablement un frein pour une autre année. Pour ce qui est des données macroéconomiques générales sur les produits de base, le monde vers lequel on s’en va, je crois, nous laissera moins de libertés de négociation.
En fin de compte, les chaînes d’approvisionnement doivent se réorganiser, se remodéliser. On va perdre des économies d’échelle. On aura des chaînes d’approvisionnement parallèles. C’est un monde qui sera excellent pour les produits de base.
INGRID MACINTOSH : Alors, j’ai entendu des commentaires positifs à moyen terme sur les métaux les secteurs de l’énergie et du pétrole et, à court terme, les matières premières.
HUMZA HUSSAIN : Oui.
HUSSEIN ALLIDINA : On a réduit notre risque.
INGRID MACINTOSH : C’est ma prochaine question. Qu’est-ce qui vous inquiète?
HUSSEIN ALLIDINA : Oui. Pour être très clair, on a réduit le risque lié aux métaux, parce qu'on pense qu’il y aura de l’agitation au moment où Trump prendra le pouvoir. Si on se fie à son mandat précédent, il y aura de l’agitation. On pense que les métaux subiront probablement une partie de la pression à ce moment.
On aime le secteur de l’énergie, mais on ne pense pas que le baril sera à 100 $ en 2025. Probablement un produit de base entre 65 et 85 ou 70 et 90. Bien sûr, il y a un risque d’escalade importante en Israël, en Iran. Ça pourrait nuire considérablement à la production. On n’a pas de réserves pour faire face à cette perturbation.
Pour les céréales, c’est tactique, n’est-ce pas? Dans l’ensemble, on est à la baisse sur les céréales, mais surpondérés. On est à la hausse avec le maïs, par rapport à l’indice de référence. Mais à la baisse sur le soja. On est à la hausse sur l’huile de soja. Il y a vraiment beaucoup de nuances.
Pour en revenir à votre question précédente, des gens qui peuvent investir en direct. Humza, Tim et moi, on passe 12 heures par jour à examiner ces équilibres fondamentaux et à essayer de déterminer quels produits de base vont surpasser, vont augmenter et à essayer de diminuer ceux qui vont être à la traîne.
INGRID MACINTOSH : Messieurs, merci beaucoup. Ça a été une excellente conversation. Et on espère que nos auditeurs l’ont appréciée. Vous trouverez plus de renseignements sur notre site Web à tdassetmanagement.com. Et bien sûr, vous pouvez écouter nos balados sur vos services de diffusion en continu, Apple, Spotify et Amazon. Merci et bonne journée à tous.
[MUSIQUE]
HUMZA HUSSAIN : Merci beaucoup.
HUSSEIN ALLIDINA : Merci de nous avoir invités.
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