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Connaissances en placement + 5 Minutes = Perspectives actuelles
Des cycles d’engouement pour des innovations et de nouvelles technologies se produisent de temps à autre, mais rares sont celles qui réussissent à s’ancrer dans notre quotidien. La véritable preuve de leur pérennité est la durabilité des flux de dollars qu’elles engendrent, que ce soit sous forme d’investissements ou de dépenses de consommation.
Voilà un peu plus d’un an que ChatGPT a fait son entrée sur la scène publique, déclenchant un engouement massif. Qu’en est-il aujourd’hui? Est-ce que cette frénésie persiste ou l’attention s’est-elle détournée?
Quinze mois après le lancement de ChatGPT par OpenAI, il y a clairement une « course à l’armement » pour le pouvoir informatique, et la demande dépasse de loin l’offre disponible. Les fournisseurs d’infrastructures (fournisseurs d’infonuagique, centres de données, etc.), les sociétés bien financées dotées d’importantes équipes technologiques, mais également nombre de gouvernements font de leur mieux pour mettre la main sur les puces d’intelligence artificielle (IA) de nouvelle génération. En effet, avoir une stratégie d’IA viable est maintenant considéré comme une question de sécurité nationale.
Le cas de l’IA est intéressant et se distingue des précédents cycles d’engouement qui n’ont été que poudre aux yeux (comme le métavers, par exemple). Pourquoi? Parce que les bénéfices des sociétés, les commentaires des équipes de direction et les données réelles indiquent tous que des flux de dollars convergent vers le concept de l’IA.
Comment les investisseurs peuvent-ils concevoir un cadre pour évaluer le cycle de vie de ce progrès technologique?
Selon nous, la révolution technologique qui propulse réellement ce thème est l’infonuagique, ou l’informatique distribuée, et pas nécessairement les modèles eux-mêmes. Les connaissances et les techniques liées à l’IA ou à l’apprentissage automatique existent depuis longtemps, mais ce n’est que lorsqu’Amazon a réalisé qu’elle pouvait louer l’infrastructure inutilisée de ses centres de données que nous avons compris que nous pouvions mettre à l’échelle les ressources informatiques beaucoup plus rapidement que nous ne le pensions. Depuis, Microsoft et Google se sont mis de la partie et, ensemble, ces sociétés sont les fournisseurs d’infrastructure qui rendent le tout possible. Elles sont comme les chemins de fer numériques, comparables d’une certaine manière aux sociétés ferroviaires du 19e siècle qui ont conçu l’infrastructure physique qui a donné naissance aux réseaux physiques de commerce.
Des cycles technologiques aux cycles financiers
Les cycles de révolutions technologiques s’accompagnent souvent de cycles financiers, car les nouveaux paradigmes alimentent facilement l’imagination des investisseurs. La première vague d’adoption de l’infonuagique avait entraîné un boom des actions liées au SaaS (logiciel-service) avant la pandémie. Mais, d’une certaine manière, ce n’était que de la poudre aux yeux. Alors que les investisseurs se concentraient sur les solutions logicielles à des problèmes précis, en coulisse, les chercheurs en IA déterminaient comment tirer parti de l’informatique et rendre le logiciel lui-même capable de comprendre et de résoudre n’importe quel problème. Dans un avenir prévisible, les investissements dans ce domaine resteront probablement concentrés sur deux grands axes :
- La construction de l’infrastructure technique nécessaire
- L’entraînement des modèles d’IA
L’Internet peut être un indicateur utile pour déterminer un cadre pour l’IA : nous avions la certitude qu’il changerait nos vies, mais pas de quelle manière. Comment sommes-nous arrivés là où nous sommes aujourd’hui? Nous avons d’abord installé des câbles à fibre optique et investi dans les infrastructures de télécommunications nécessaires (de la 3G à la 5G, etc.) avant l’apparition des téléphones intelligents et des applications qui rendent possible notre mode de vie très numérique d’aujourd’hui. En ce qui concerne l’IA, elle semble être à une étape comparable aux débuts de l’Internet : nous en sommes encore au stade des investissements dans les infrastructures (puces avancées, centres de données), et n’avons pas encore atteint le stade où les applications et les cas d’utilisation de l’IA seront omniprésents.
L’idée d’une bulle est-elle prématurée?
La solide performance des placements dans le secteur des technologies soulève des inquiétudes chez certains investisseurs, et la possibilité qu’une « bulle » se prépare est maintenant fréquemment évoquée. Mais est-il trop tôt pour parler d’une bulle?
Les actions technologiques liées à l’IA sont en plein essor et atteignent des sommets historiques. Le capital-risque recommence à affluer dans la Silicon Valley, pourtant certains investisseurs semblent faire preuve d’un certain scepticisme ou d’hésitations. Il est possible que la situation évolue jusqu’à former une bulle (on ne le sait généralement qu’après coup), mais nous en sommes bien loin. Il est tentant de comparer l’appréciation du cours de l’action de Nvidia au cours de la dernière année à celle de l’action de Cisco à l’époque de la bulle technologique par exemple, et de n’y voir qu’une preuve de surévaluation. Mais nous savons que la valeur réelle de toute entreprise réside dans ses bénéfices et son potentiel de génération de trésorerie. Ce qui est en train de se produire se distingue à bien des égards, car cette performance est alimentée par de réels bénéfices et flux de trésorerie.
Ce n’était pas le cas à la fin des années 1990, où les investisseurs n’avaient pas correctement valorisé les sociétés technologiques. À l’époque, il était courant d’évaluer les actions technologiques en fonction du nombre de clics/vues plutôt que de la rentabilité inhérente de chaque clic. Autant dire que le marché a tiré des leçons de ses erreurs passées. Nvidia en est un parfait exemple : alors que la valeur de son action s’est multipliée par sept depuis son creux d’octobre 2022, ses ratios d’évaluation se sont en fait resserrés et réduits de moitié par rapport à leur sommet. Pourquoi? La réponse est simple : les bénéfices de Nvidia devraient passer de 4,3 milliards de dollars en 2022 à environ 56 milliards de dollars en 2024, une augmentation exceptionnelle. Le marché suit les bénéfices et les flux de trésorerie. Notre opinion n’a pas changé depuis le début et nous nous en tenons à notre thèse : nous n’en sommes qu’aux prémices de la construction d’une puissance informatique axée sur l’IA, il est donc bien trop tôt pour s’inquiéter d’une éventuelle bulle.
À la lumière de tout cela, comment gérons-nous notre exposition aux technologies dans le cadre de notre gestion fondamentale des actions?
De toute évidence, il est difficile de prévoir quoi que ce soit avec assurance, excepté que :
- Les investissements dans les capacités informatiques seront massifs à court terme
- Les changements seront sans précédent à long terme
Même sur le plan des investissements réels, avant de s’inquiéter d’un essoufflement de cette tendance, il faudrait déjà atteindre une offre excédentaire de capacité informatique et, dans les faits, la capacité de production est insuffisante aujourd’hui pour répondre à la demande.
Pour la suite, inspirons-nous de la citation du grand Wayne Gretzky : « Patinez vers l’endroit où se dirige la rondelle, pas vers l’endroit d’où elle vient ». Autrement dit, l’une des principales raisons pour lesquelles certaines de ces actions ont gagné du terrain est que le marché a constamment sous-estimé leurs fondamentaux. Il ne voyait pas la direction de la rondelle (les flux de trésorerie), ce qu’il est essentiel de comprendre pour créer de la valeur pour nos clients. Tant que nous estimons qu’il y a une dissonance entre nos estimations des flux de trésorerie disponibles et les prévisions consensuelles, une action mérite d’être incluse dans nos portefeuilles. En ce qui concerne nos portefeuilles et la façon de gérer notre exposition aux technologies en ce moment, l’enjeu est simple, car nous avons pris la bonne décision il y a plus d’un an. Nous investissons dans ce thème depuis un certain temps déjà au sein des stratégies mondiales et nord-américaines de Gestion de Placements TD Inc., et nous continuerons d’investir dans nos idées très prometteuses. Par conséquent, nous n’avons nul besoin de nous soucier de rattraper un quelconque retard.
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